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Par Wolfenshun le 29 Août 2016 Editer
Wolfenshun
Victor Jean Duruy, né le 10 septembre 1811 à Paris et mort le 25 novembre 1894 à Paris, est un homme politique et historien français, ministre de l'Instruction publique de 1863 à 1869 sous le Second Empire.

Né dans une famille constituée d’artisans tapissiers depuis sept générations, Victor Duruy est d'abord destiné à suivre l’exemple de son père, Charles Duruy, chef d'atelier à la manufacture des Gobelins. C’est ainsi qu’il travailla d'abord à l'atelier des apprentis, avant d'entrer à l'école primaire tenue par un ancien conspirateur bonapartiste, Hénon. Un ami de son père remarquant son application au travail, il suit des études classiques au collège Sainte-Barbe (appelé plus tard collège Rollin), grâce à une demi-bourse d’études.

Entré au collège en septembre 1824, il est d'abord un élève médiocre en raison de nombreux retards, qu'il parvient progressivement à combler. Il obtient son baccalauréat en 1830 et, la même année, il est admis à l'École normale supérieure dont il sort en 1833 major de promotion, avant d'obtenir l'agrégation d'histoire et géographie. À Sainte-Barbe comme à l'École normale, Victor Duruy suit l'enseignement de Jules Michelet, qui devient son maître et sera l'un des principaux appuis de son début de carrière.

Il est nommé professeur au collège de Reims (1833), à l’âge de vingt-deux ans, puis au lycée Henri-IV à Paris (1834), où il devient le professeur de deux des fils de Louis-Philippe, le duc d'Aumale et le duc de Montpensier. Il est ensuite promu au lycée Saint-Louis(1845) avant de revenir au lycée Henri-IV (1855) rebaptisé entre-temps lycée Bonaparte.

En 1844, il est nommé membre de la Commission d'examen des livres de l'enseignement primaire.

Par deux fois, il échoue dans sa tentative de rejoindre l'enseignement supérieur : en 1851, on lui préfère Adolphe Chéruel pour remplacer Henri Wallon dans sa chaire de l'École normale supérieure. En 1858, il candidate en vain à la chaire de professeur de géographie à la Sorbonne.

Cependant, avec l'aide de Napoléon III, il est fait inspecteur d'académie et professeur à l'Ecole normale supérieure en 1861, puis inspecteur général et professeur à l'École polytechnique en 1862.

Auteur sous la monarchie de Juillet de nombreux manuels de géographie (chez l'éditeur Chamerot) et d’histoire (chez Hachette) destinés aux collèges et aux lycées, il se fait également connaître du grand public par des ouvrages de vulgarisation historique de haut niveau. Le premier, une Histoire des Romains, publiée en 1843-1844, remarquée par le ministre Salvandy, lui vaut l'obtention de la Légion d'honneur.

À partir de 1848, il lance avec Louis Hachette la collection de l'histoire universelle, qu'il dirige. Cette aventure éditoriale est cependant un échec : au début de 1855, sur les 48 ouvrages prévus, seuls 13 ont paru. Les chiffres de vente ne sont d'ailleurs pas à la hauteur des espérances, et l'éditeur décide d'y mettre un terme.

Victor Duruy soutient par ailleurs ses thèses en 1853 en Sorbonne et devient docteur ès lettres : sa thèse latine porte sur Tibère, sa thèse française sur le tableau de l'empire romain à la fin de la République. La publication de nombreux ouvrages sur l’Antiquité fait de lui un spécialiste de cette période, dont la renommée devient internationale dès le milieu du siècle.

Ayant grandi auprès d'un père hostile à la Restauration, il est attaché aux valeurs du libéralisme, et participe en juillet 1830 à la révolution des Trois Glorieuses aux côtés de son père, capitaine de la Garde nationale.

Favorable à la monarchie de Juillet, par attachement à la famille des Orléans plus que par engagement politique (il est toute sa vie plutôt hostile au parlementarisme), il réprouve la révolution de 1848, et vote le 10 décembre 1848 en faveur du général Cavaignac. Il s'oppose ensuite au coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte (1851) puis au rétablissement de l'Empire (1852) en votant non aux plébiscites.

Il épouse en 1841 Elisa Adélaïde de Graffenried, une veuve issue d'une grande famille suisse du canton de Berne, dont il a déjà une fille, Victorine-Elise (1837-1841), et un fils, Anatole, né en 1840. Plusieurs autres enfants suivront : Gabrielle (1841), Albert (1844), George (1853), Hélène (1857).

Soucieux de mener un train de vie bourgeois, il fait en 1853 l'acquisition d'une "maison de campagne" à Villeneuve-Saint-Georges. Ses fils entrent dans l'enseignement secondaire avant de rejoindre des écoles prestigieuses : George Duruy rejoint ainsi, comme son père, l'École normale supérieure.

C'est aussi un grand voyageur, qui a parcouru la Suisse, l'Allemagne, l'Angleterre, l'Europe de l'Est. En 1851, il se rend ainsi à l'Exposition universelle de Londres. Empreint d'une fascination toute romantique pour l'Orient, il effectue également en 1860 un grand voyage le long du Rhin et du Danube, jusqu'à Bucarest où il retrouve le prince George Bibesco qui avait été son élève au collège Henri-IV.

Victor Duruy est sollicité en 1859 par Napoléon III dans le cadre de la préparation de son ouvrage Histoire de Jules César. Il rencontre l'empereur aux Tuileries, mais ensuite il n'y a pas d'autres relations directes entre eux, et Duruy ne joue qu'un rôle mineur dans la préparation de l'ouvrage - dont il relira cependant les épreuves. Il faut cependant voir la main du souverain dans les promotions que connaît l'historien dans les années 1861-1862, promotions qui se font malgré l'hostilité à son égard du ministre de l'Instruction publique d'alors, Gustave Rouland.

Les deux hommes ne se revoient qu'en 1862, lorsque Napoléon III fait entrer l'historien à son secrétariat. Ces quelques semaines de collaboration sont l'occasion de plusieurs longs entretiens entre les deux hommes, durant lesquels le professeur fait part à l'empereur de ses projets de réforme. Au lendemain des élections de mai-juin 1863, qui voient une progression de l'opposition libérale, l'empereur décide de remanier son gouvernement et, en signe d'ouverture, y appelle Victor Duruy, dont la réputation d'universitaire libéral doit être un gage aux opposants. Celui-ci devient donc ministre de l'Instruction publique, poste qu’il accepte à condition qu'il soit séparé du ministère des Cultes. Il occupe cette fonction pendant sept années jusqu’au 17 juillet 1869.

En 1869, Victor Duruy abandonne ses fonctions ministérielles et siège au Sénat jusqu'à la fin de l'Empire. Il y agit notamment en faveur de la liberté de l'enseignement supérieur, et pour le développement de l'enseignement médical féminin en Algérie. Il reste une haute figure du régime, et participe en novembre 1869, aux côtés de l'impératrice Eugénie, au voyage officiel organisé à l'occasion de l'inauguration du canal de Suez. Il en profite pour effectuer un long périple en Méditerranée, visitant l'Égypte, la Turquie, la Grèce, puis l'Italie.

La disparition du Sénat le 4 septembre 1870 met un terme définitif à sa carrière politique : il abandonne son poste de conseiller général des Landes en 1871, et échoue en 1876 dans sa candidature aux premières élections sénatoriales de la IIIe République.

Il conserve néanmoins des liens avec les Bonaparte et avec le parti bonapartiste : il rend visite à Napoléon III en Angleterre, assiste à ses obsèques en janvier 1873, et prépare en 1881 le prince Victor au baccalauréat et au concours d'entrée à Saint-Cyr.

Dès la fin de son ministère Victor Duruy reprend ses études historiques, consacrant ses dernières années à la publication de trois ouvrages monumentaux, sommes érudites richement illustrées : son Histoire des Grecs en trois volumes (1874), son Histoire des Romains en sept volumes (1879-1885), ainsi qu'une Histoire de France (1892).

Ces derniers travaux lui permettent d’entrer à l'Institut, d'abord à l'Académie des inscriptions et belles-lettres en 1873, puis à l'Académie des sciences morales et politiques en 1879. Il est ensuite élu à l'Académie française en 1884.

En 1876, il participe à la création de la Revue historique aux côtés de Gabriel Monod. Il est très lié à la nouvelle génération des historiens méthodiques, dont il a contribué à lancer la carrière, notamment au sein de l'École pratique des hautes études. Ses liens sont particulièrement forts avec Ernest Lavisse, camarade de promotion de son fils Albert à l'École normale, qui fut son secrétaire particulier au ministère, et qui reste un très proche ami de sa famille - il sera le parrain de son dernier fils.

Il s'engage également dans la campagne de préservation des Arènes de Lutèce, participe aux travaux de la Société de l'histoire de Paris et de l'Ile-de-France, de l'Association pour l'encouragement des études grecques, du Comité des travaux historiques et scientifiques, de la Société d'anthropologie de Paris, ainsi que de sociétés savantes de province comme la Société archéologique de Bordeaux ou la Société des antiquaires de Normandie. Il publie également de nombreux articles, notamment à la Revue des Deux Mondes., et à la Revue archéologique.

Historien réputé, en dépit de la faiblesse de son apport théorique à la discipline, il apparaît pour beaucoup, à la fin du XIXe siècle, comme un maître, une figure tutélaire. Ses manuels ont été lus par plusieurs générations d'élèves, ont connu une diffusion internationale, et son œuvre sera citée en référence par des auteurs aussi divers que Lucien Febvre, Colette ou Charles Péguy.

Victime de plusieurs accidents de santé successifs, Victor Duruy décède à 83 ans le 25 novembre 1894. Il est inhumé dans le caveau familial à l'entrée du cimetière de Villeneuve-Saint-Georges. Sa mort provoque de nombreux témoignages d'affection et de reconnaissance au sein des mondes politique et savant.

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