Tous les livres de Wesley Stace
Londres, 1820. Le richissime lord Geoffroy Loveall découvre un nouveau-ne abandonne sur un tas d'ordures. Toujours célibataire à 33 ans, il voit la l'occasion parfaite de combler le rêve de sa mère mourante, qui souhaite par-dessus tout avoir une héritière et ne pas laisser leur domaine tomber aux mains des Osbern. Geoffroy élève donc la petite Rose avec la bibliothécaire de la maison, qu'il épouse pour sauver les apparences. La future "lady Loveall" grandit normalement, jusqu'au jour ou la vérité éclate. La jeune femme parviendra-t-elle a faire valoir ses droits, a faire la lumière sur ses origines?
Très habilement construit et structuré, le dernier roman du britannique Wesley Stace Les garçons mène finement l’intrigue et nous tient en haleine pendant plus de 400 pages. Grâce aux deux personnages principaux, tous deux appelés Georges, on nous fait passer successivement des années 30 aux années 70 en faisant revivre des lieux presque disparus maintenant – le music-hall ou la pension.
Les deux Georges cohabitent dans le texte. L’un est un adolescent de 12 ans qui côtoie presque charnellement le monde du spectacle, représenté quasi exclusivement par les femmes de son entourage. L’autre est une marionnette de ventriloque, la marionnette qu’avait le grand-père du premier Georges. Les deux Georges qui ignorent tout l’un de l’autre finiront par se rencontrer, par la force de la plume de l’auteur.
Le pantin de W. Stace n’est pas une simple marionnette, elle voit tout, elle assiste à tout. Elle connaît donc tous les tenants et aboutissants de la famille. Assez simple alors de se lâcher peu à peu et de dévoiler les secrets de famille les mieux gardés des Fisher. L’auteur fait parler alternativement les deux Georges qui se meuvent, comme ils le peuvent et assez difficilement, dans les méandres de la famille et plus précisément la gent féminine, qui dirige les Fisher depuis plusieurs générations.
Retrouver la voix et la voie pour continuer à vivre, tel pourrait être le credo du livre. Une véritable quête identitaire menée très habilement et originalement par l’auteur.
Evénement pour la bonne société londonienne : la création du dernier opéra de Charles Jessold, un compositeur prodige. Mais sur le lit conjugal sont retrouvés empoisonnés la femme de Jessold et son professeur de chant. Et cet opéra met en scène l'histoire d'un mari trahi qui assassine sa femme et son amant avant de se suicider...