Tous les livres de Yann Plougastel
Françoise Hardy et Jacques Dutronc forment, depuis plus de trente ans, un de ces couples rares qui relève du mythe pour plusieurs générations d’entre nous. À la fois superstars et ermites, ils ont su traverser leur époque en incarnant par leurs chansons ou leurs rôles au cinéma, une élégance, une décontraction, un style qui est le propre de cette « french touch » si prisée à l’étranger. Le bilan de Jacques Dutronc, désormais sexagénaire, ne manque pas d’allure : 130 chansons (Les cactus, Les playboys, Paris s’éveille, etc.), une trentaine de films (Van Gogh, César du meilleur acteur en 1992, L’important, c’est d’aimer, etc.)… Pas mal pour quelqu’un qui assure être en proie à une flemme définitive ! Quant à celui de Françoise, icône internationale de la pop, il ne manque pas de charme… L’égérie des années 60, qui chantait Tous les garçons et les filles, s’est muée en une chanteuse sophistiquée qui échappe aux modes et figure comme une des pièces maîtresses de la chanson contemporaine. Grâce à des dizaines de témoignages, cette grande biographie passionnée et informée nous fait entrer dans la légende d’un des couples les plus célèbres d’aujourd’hui.
C’est l’histoire d’un couple rare. Celle de deux écrivains, l’une guadeloupéenne, l’autre juif, dont l’œuvre croisée témoigne de la souffrance de leurs peuples. Et celle de deux êtres éperdument soudés, qui, pendant cinquante-cinq ans, tous les soirs, se sont lu un poème d’amour de Pablo Neruda.
Il y a pourtant un mystère autour des Schwarz-Bart. Pourquoi, au milieu des années 1970, se sont-ils tus et enfermés dans leur maison de Guadeloupe ? Douze ans après la disparition de son mari, Simone donne sa vérité sur le parcours hors norme d’un petit juif d’origine polonaise et d’une métisse solitaire.
En 1959, André Schwarz-Bart publie Le Dernier des Justes. Premier roman d’un jeune ouvrier inconnu, orphelin de parents morts à Auschwitz, cette éblouissante saga raconte l'histoire d'une famille juive et, à travers elle, le monde yiddish, disparu dans les camps nazis. Goncourt âprement disputé avec les jurés Femina, premier succès romanesque sur le sujet, le livre est un best-seller dans le monde entier. Simone et André cosignent ensuite Un plat de porc aux bananes vertes. Mais les ouvrages suscitent d’insupportables polémiques. La vision du judaïsme de Schwarz-Bart est très critiquée et, blessé, il cesse définitivement de publier.
En Israël, sur un mur du musée de Yad Vashem, on peut lire le Kaddish révolté qui conclut Le Dernier des Justes : "Et loué. Auschwitz. Soit. Maïdanek. L'Eternel. Treblinka. Et loué…"