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« — Vraiment ? » Ekon lutta pour dissimuler l’exaspération dans sa voix. « Tu sais grimper aux arbres mais pas en descendre ? »

Les yeux de Koffi se plissèrent. « Ce n’est pas comme si j’avais eu besoin d’apprendre. Il y avait des échelles au Zoo nocturne. »

Ekon se frotta l’arête du nez avant de regarder autour de lui. « Saute. Je te rattraperai.

— Saute ? Les sourcils d’Ekon s’arquèrent. « À moins que tu préfères rester là-haut toute la nuit ? »

Un silence se fit avant que Koffi ne lève les yeux au ciel. « D’accord. » Elle se baissa et laissa ses jambes pendre par-dessus la branche, les balançant d’avant en arrière. « Je vais sauter.

— À mon signal, dit Ekon. Un, deux…— Trois ! »

Le cœur d’Ekon chuta dans sa poitrine lorsque Koffi se laissa tomber dans sa direction. Ses bras s’élancèrent juste à temps pour la rattraper. Leurs corps se heurtèrent et son dos vint percuter le tronc de l’arbre pour encaisser le plus gros de l’impact. Quand il ouvrit les yeux, Koffi était toujours dans ses bras, le visage renfrogné.

« Tu as fermé les yeux ?

— Ce n’était pas fait exprès », se défendit Ekon. Son cœur battait la chamade. »

 

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« Va-t’en. »

Ekon sursauta et ses yeux s’ouvrirent. La voix qui avait parlé n’était pas celle de Baba, et elle ne provenait pas de son esprit. Elle était plus douce, plus légère. Ses yeux se tournèrent vers la droite et se fixèrent sur une silhouette qui se tenait à quelques mètres de lui dans l’obscurité, immobile comme la pierre. La fille. Dans la clarté lunaire, il vit qu’elle avait un nez large et petit, des joues rondes et un menton légèrement pointu. Des tresses noires encadraient son visage, s’arrêtant juste sous ses épaules. Elle ne regardait pas Ekon, mais le Shetani, et son expression était à la fois hésitante et calme. Elle contemplait la bête comme si elle fixait quelque chose de vaguement familier. Ekon se crispa dans l’attente d’une irruption de violence, mais le Shetani ne bougea pas. Il semblait aussi désemparé que lui par la jeune femme. Un moment passa entre eux trois, puis Ekon la sentit. La sensation vint d’abord doucement, un bourdonnement bas, comme quelque chose qui grondait juste sous ses pieds. Elle devint palpable dans l’air, qui se réchauffa. Puis :« Va-t’en. » La fille répéta les mots, plus fort cette fois, plus fermement. Cela semblait la surprendre autant que cela surprit Ekon. Une autre seconde passa avant que le Shetani ne se secoue sans prévenir, se retirant dans les champs de citronnelle et les laissant seuls.

Il a compris ce qu’elle lui a dit. Ekon fixa l’endroit où la créature s’était trouvée, essayant de comprendre ce qu’il venait de voir. Il avait envie de se pincer, de faire quelque chose pour se prouver que tout cela était réel, mais il était incapable de bouger. Il l’a écoutée, réalisa-t-il. Elle lui a dit de partir, et il a… il a écouté. Il a obéi. »

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« Je le traquerai et je le trouverai, Jabir. » Elle ne savait pas si ces mots s’adressaient à lui ou à elle, mais cela lui faisait du bien de les dire à haute voix. « Je trouverai le Shetani et je le ramènerai, et je récupérerai notre liberté. » Elle ne formula pas les derniers mots de sa promesse à haute voix : Ou je mourrai en essayant. »

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« — C’était un désastre. » Ekon se massa les tempes. « Un cauchemar total, absolu. »

Les yeux de Frère Ugo se posèrent sur les roses blanches épineuses devant eux. « Les cauchemars chassent comme des bêtes de proie, vaincues à la lumière du jour. » Il leva les yeux. « Sais-tu qui a dit cela ?

— Vous ?

— Bonne supposition ! sourit Frère Ugo. Mais non, ces mots proviennent d’un poème écrit par le très estimé poète et linguiste Maître Lumumba. Sais-tu ce qu’ils signifient ? »

Ekon secoua la tête.

« C’est une allégorie. Ces bêtes de proie représentent les problèmes de notre monde, expliqua Frère Ugo. Souvent, nous fuyons les choses pénibles en espérant qu’elles se lassent de nous poursuivre. Mais en vérité, éviter nos problèmes ne fait que les nourrir davantage, leur permettant de nous consumer entièrement. Ce n’est que lorsque nous les mettons en lumière et reconnaissons leur existence qu’il est vraiment possible de les vaincre, permettant à nos esprits d’être enfin libres. »

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Ce n’était pas bien, ce n’était pas juste. Elles étaient sur le point de partir et d’être libres. À présent cette lueur d’espoir avait disparu, et c’était sa faute. Koffi serra les dents et fixa ses pieds du regard, déterminée à ne pas pleurer. Ce Zoo nocturne lui avait arraché quantité de choses en onze années ; ses larmes n’en feraient pas partie.

Ses poumons se tendirent tandis qu’elle inspirait profondément et retenait son souffle avec force. Le sang rugit dans ses oreilles en signe de protestation, son cœur se mit à battre plus fort, mais elle refusa de relâcher son souffle. C’était la plus petite résistance, une bataille perdue d’avance, mais ce geste lui fit du bien. Puisqu’elle ne pouvait contrôler rien d’autre dans sa vie, pendant quelques secondes elle contrôlerait cela : sa propre respiration. Une sensation distincte de triomphe emplit son corps lorsqu’elle souffla enfin, libérant la pression qui étreignait sa poitrine.

Et puis, à côté d’elle, quelque chose vola en éclats.

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« Salut, Jabir. »

En apercevant les chiens sauvages, Diko siffla, ses écailles multicolores semblant onduler tandis qu’il les regardait. Mama le tira à l’écart avec un regard désapprobateur. « Jabir, dit-elle d’un ton sévère, ces chiens sont censés être en laisse.

— Bah, ils n’en ont pas besoin. » Le sourire de Jabir ne faiblit pas. « Ils sont bien dressés.

— L’un d’eux n’a-t-il pas déféqué dans les chaussons de Baaz l’autre jour ? »

Jabir tordit la bouche. « Comme je l’ai dit, ils sont bien dressés. »

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Juste avant d’atteindre le sommet des marches, Ekon regarda par-dessus son épaule. Kamau était déjà parti, et de là où il se trouvait, la Grande Jungle était à peine plus qu’une tache floue se découpant contre la nuit couleur d’obsidienne à l’autre bout de la ville, trop lointaine pour que ses voix l’atteignent. Néanmoins, alors qu’il se détournait, Ekon ne put ignorer l’impression que, depuis ses profondeurs, quelque chose l’observait, et attendait.

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Parfois, cependant, on ne peut pas agir selon son cœur, déclara Mama avec gentillesse. Il faut réfléchir avec sa tête. 

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Baba dit que seules de mauvaises choses se produisent après minuit, mais je ne suis pas dupe.

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Satisfaite, Mama se pencha pour tapoter de manière démonstrative le museau de Diko. « Bon garçon. »

Koffi leva les yeux au ciel en se relevant. « Je ne comprends pas pourquoi tu lui parles comme ça.

— Pourquoi pas ? » Mama haussa les épaules. « Les jokomotos sont des bêtes spectaculaires.

— Ils sont dangereux.

— Parfois, les choses qui semblent dangereuses sont simplement incomprises. » Mama prononça ces mots avec une tristesse étrange avant de tapoter de nouveau Diko.

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