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Extrait

Extrait ajouté par bamby114 2014-09-03T14:30:13+02:00

Paris, 1959

Tomas quitta l'hôpital Américain sans se départir du sourire courtois qu'il avait réussi à conserver durant tout l'entretien. Mais une fois sur le trottoir du boulevard Victor-Hugo, il fut submergé par une bouffée d'angoisse qui transforma son expression affable en grimace.

Six mois, un an au mieux, le verdict était sans appel . Et malgré le tact dont le professeur Dubois avait fait preuve, impossible d'atténuer la brutalité du choc : Tomas venait d'être condamné. Son espérance de vie se réduisait désormais à si peu de chose que le sentiment de l 'urgence lui fit stupidement presser le pas.

Avait-il jamais songé à la maladie en général, au cancer en particulier ? A soixante-quatre ans, il semblait toujours en pleine forme, avec sa robuste constitution d'Irlandais, et les médecins n'avaient guère tenu de place dans sa vie jusque-là. Au contraire de Berill, son épouse, qui courait d'un spécialiste à l'autre, consultait des homéopathes ou des acupuncteurs, aurait même écouté un marabout au besoin, et se portait de toute façon comme un charme.

Berill, mon amour...,murmura Tomas.

Le vent était si froid qu'il releva le col de son pardessus de cachemere. Pour l'instant, la mort ne l'effrayait pas encore, mais la perspective de quitter Berill était au-dessus de ses forces.

« j'ai eu trente-deux années de bonheur fou. C'était mon lot, je ne peux pas me plaindre. »

Sa femme se débrouillerait sans lui, elle avait maintes fois prouvé sa force de caractère, en particulier lorsqu'il avait été fait prisonnier à Vienne, au début de la guerre, puis durant tout le temps où il avait disparu en Angleterre, engagé de l'ombre dans la résistance. Elle saurait faire face, comme toujours, cependant il ne la verrait plus, ne s'endormirait plus à côté d'elle, ne pourrait plus plonger au fond de ce regard d'améthyste qui l'avait séduit une fois pour toutes.

Il se remémora son premier éblouissement, survenu à Madrid alors qu'il n'était qu'un jeune homme. Ce devait être en 1923 ou 1924, et sur la piste du cirque Berill était belle à damner un saint, moulée dans son maillot pailleté. Elle domptait des lions, ou du moins évoluait parmi eux, mais elle aurait aussi bien pu faire du trapèze ou chevaucher un éléphant, Tomas n'aurait rien remarqué d'autre qu'elle et elle seule.

De nouveau un sourire étira ses lèvres, parce que songer à la manière dont ils s'étaient rencontrés, Berill et lui, le mettait toujours dans un état euphorique. LA danseuse et les fauves...Dieu, comme c'était loin ! Déjà très loin, et voilà que leur histoire allait s'achever. Y aurait-il des moments abominables avant l'adieu ? Sans doute la souffrance, la dégradation physique, les mensonges charitables prodigués à un mourant, ensuite l'agonie dans un lit d'hôpital.

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