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"Voilà. C'est à peu près tout ce que j'avais à dire. Ah! un dernier mot, tout de même : quand on choisit de vivre avec un chien, c'est pour la vie. On ne l'abandonne pas. Jamais. Mettez-vous bien ça dans le coeur avant d'en adopter un".
Afficher en entier"_Mais c'est moi ça! s'exclame Le Chien.
Oui. C'est le portrait du Chien. Du Chien endormi.Mais un chien très beau, comme il serait si la nature ne l'avait pas un peu raté. et très rassemblant, pourtant.
[..]
Elle tient le portrait du Chien devant elle. elle penche la tête.
_C'est toi, ça? Très joli! Mais je vais te dire, Le Chien : t'es plus joli en vrai".
Afficher en entier[...] Non, il ne mange pas sa soupe parce qu'il est contrarié. Et il est contrariée parce que Pomme est contrariée.
Et quand Pomme est contrariée, elle ne mange pas sa soupe. Alors lui non plus. Jamais. Solidarité. La poivrée et le grand Musc n'ont jamais fait le rapprochement. Aucune imagination [...]
Afficher en entierFinalement, alors qu'on se séparait (les lumières du pont s'étaient éteintes et le soleil se levait) et qu'il fallait tout de même dire quelque chose, remercier, faire un compliment, n'importe quoi mais qui fût gentil, Le Chien se tourna vers Le Hyéneux et balbutia :
- Dis-leur que c'était vraiment... vraiment très bien... On se serait cru... on se croirait dans un rêve !
À ces mots, une étrange lueur s'alluma dans le regard du Hyéneux. Comme un éclair de colère glacée. Quelque chose comme ça.
Le Hyéneux regarda fixement l'Italien, et Le Chien sentit la même lueur inquiétante passer dans les yeux du chat.
"Qu'est-ce que j'ai dit ? se demande Le Chien, j'ai fait une gaffe ?"
Mais, avant qu'il eût pu trouver une réponse, il entendit un claquement bref - une longue griffe venait de jaillir de la patte de l'Italien, une seule, mais quelle griffe ! - puis un sifflement, et il sentit une brûlure terrible lui déchirer la joue.
Le Hyéneux ne rattrapa Le Chien qu'à l'autre bout du pont.
- Qu'est-ce que j'ai fait ? Qu'est-ce que j'ai dit ? pleurnichait Le Chien, encore tout tremblant de frayeur. Pourquoi est-ce qu'il m'a griffé ?
Il passait sa patte sur sa joue ensanglantée.
- C'est moi qui lui ai dit de le faire, répondit Le Hyéneux.
- Toi ? Mais pourquoi tu lui as demandé une chose pareille ?
- Pour que tu saches que ce n'était pas un rêve, répondit Le Hyéneux.
Et il se mit en route, le plus tranquillement du monde.
Afficher en entier""Qu'est-ce qui se passe " se demande le chien. Quelque chose l'a toujours chiffonné avec les hommes : ils sont imprévisibles. Ce n'est pas comme les autres chiens (la queue entre les pattes ou le poil hérissé, on les comprend très bien, pas de problème) ni comme les chats, Ceux-là, ils ont beau prendre leur air siamois, on sait toujours plus ou moins, quand le coup de griffe va partir), ce n'est pas non plus comme le temps (Ah ça, le temps, il ne s'est jamais laissé surprendre par le temps, le chien ! Toutes ces odeurs qui changent, ces insectes qui se pointent, ces oiseaux qui plongent... Non, rien de moins traître que le temps). Tandis que les hommes ... "
Afficher en entier"- Qu'est-ce que c'est, un "chien de race" ? demanda Le Chien.
- Un truc inventé par les hommes, répondit le Nasillard sur le ton du mépris. Un truc complètement artificiel. On prend par exemple un très rapide, comme le Lévrier, un très costaud comme le Beauceron et un très résistant comme le Ratier anglais, on mélange, et hop ! ça donne le Dobermann. Une fois qu'on a le Dobermann, on ne le marie plus qu'avec ses cousins Dobermann. Le résultat s'appelle une race. Les hommes adorent ça".
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