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Oui mais, direz-vous, est-ce bien nécessaire d’accueillir toutes ces émotions? Ne risquons-nous pas d’être manipulés par nos émotions? Sans doute pensez-vous à certaines personnes qui sont en colère depuis cinquante ans et qui tournent et retournent dans leur colère sans faire un pas de plus. Ou à d’autres qui sont tristes ou nostalgiques et ressassent sans cesse leur morosité sans pouvoir s’en défaire. À d’autres encore que tout rebelle et qui promènent leur révolte partout sans trouver d’apaisement. Effectivement, tourner dans son sentiment comme un poisson rouge dans son bocal n’entraîne aucune évolution et ne fait que donner la nausée.

Nos émotions sont comme des vagues de sentiments multiples, agréables ou désagréables, qu’il est intéressant de pouvoir identifier et différencier. L’intérêt d’identifier notre sentiment, c’est qu’il nous renseigne sur nous-même en nous invitant à identifier nos besoins. Le sentiment fonctionne comme un signal clignotant sur un tableau de bord: il nous indique qu’une fonction est ou n’est pas remplie, qu’un besoin est ou n’est pas satisfait.

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J’allais réfléchir avec ma tête qui avait tôt fait de me juger coupable. Alors, je me coupais de mon cœur en mettant ma colère dans ma poche et je redescendais racheter l’intégration familiale en affichant un faux sourire. Si un autre jour j’étais triste et ne savais que faire de mes larmes, secoué tout à coup par une de ces lourdes peines qui peuvent s’abattre sur vous sans que vous compreniez pourquoi, et que j’avais juste besoin d’être rassuré et consolé, j’ai pu entendre: «Ce n’est pas bien d’être triste, avec tout ce qu’on fait pour vous! Et puis il y en a qui sont bien plus malheureux. Va dans ta chambre, tu reviendras quand tu auras réfléchi.» Renvoyé à nouveau!

Je remontais dans ma chambre et le processus rationnel reprenait le dessus: «C’est vrai, j’ai pas le droit d’être triste, j’ai un papa, une maman, des frères et sœurs, des livres pour aller à l’école et des jouets, une maison et à manger, de quoi je me plains? C’est quoi, cette tristesse? Je suis un égoïste et un nul!» De nouveau, je me condamnais, me culpabilisais, me recoupais de mon cœur. La tristesse allait joindre la colère dans ma poche et je redescendais racheter ma place au sein de la famille avec un faux sourire. Vous voyez qu’on apprend tôt à être gentil plutôt qu’à être vrai.

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Dans ce fonctionnement traditionnel qui privilégie le processus mental, nous sommes coupés de nos sentiments et de nos émotions comme par une dalle de béton.

Peut-être vous reconnaîtrez-vous un peu dans ce qui suit. Personnellement, j’ai appris à être un petit garçon sage et raisonnable, et à être toujours à l’écoute des autres. Parler de soi ou de ses émotions vis-à-vis de soi-même n’était pas bien perçu quand j’étais enfant. On pouvait avec émotion décrire une peinture ou un jardin, parler d’une musique, d’un livre ou d’un paysage, mais parler de soi, a fortiori avec émotion, était suspecté d’égocentrisme, de narcissisme, de nombrilisme. «Ce n’est pas bien de s’occuper de soi, il faut s’occuper des autres», me disait-on.

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Enfin, nous avons pris l’habitude sécurisante de tout formuler en noir et blanc, en positif et négatif. Une porte doit être ouverte ou fermée, c’est juste ou ce n’est pas juste, on a tort ou raison, ça se fait ou ça ne se fait pas, c’est à la mode ou c’est dépassé, il est super chouette ou il est complètement nul. Avec des variantes subtiles: on est intellectuel ou manuel, mathématicien ou artiste, père de famille responsable ou individu fantaisiste, voyageur ou casanier, poète ou ingénieur, homo ou hétéro, branché ou ringard. C’est le piège de la dualité, le système binaire.

Comme si nous ne pouvions pas être à la fois un intellectuel brillant et un manuel efficace, un mathématicien rigoureux et un artiste fantasque, un être responsable et plein de fantaisie, un poète délicat et un ingénieur sérieux. Comme si nous ne pouvions pas nous aimer au-delà de la dualité sexuelle, être très classique dans certains domaines et très innovateur dans d’autres.

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Nous avons appris à fonctionner par habitude, à intégrer des automatismes de pensée, des a priori, des préjugés, à vivre dans un univers de concepts et d’idées, et à fabriquer ou à propager des croyances qui ne sont pas vérifiées — par exemple: «Les hommes sont des machos. Les femmes ne savent pas conduire. Les fonctionnaires sont tous des fainéants. Les politiciens sont tous corrompus. Il faut se battre dans la vie. Il y a des choses qu’il faut faire, qu’on le veuille ou non. On a toujours fait comme cela. Une bonne mère, un bon époux, un bon fils, se doit de… Ma femme ne pourrait jamais supporter que je lui parle comme cela. Dans cette famille, on ne peut certainement pas aborder ce sujet. Mon père est quelqu’un qui…» Ce sont des expressions qui sont essentiellement le reflet de nos peurs. Ce faisant, nous nous enfermons et enfermons les autres dans une croyance, une habitude, un concept.

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Nous jugeons encore, prenant le peu que nous avons vu de l’autre pour toute sa réalité. Nous l’enfermons dans un petit tiroir, nous l’emballons sous cellophane. De nouveau, nous faisons violence à toute la beauté de cette personne que nous n’avons pas aperçue parce qu’elle est intérieure. Cette personne est peut-être très généreuse de son temps et de son argent, si elle en a, engagée dans l’entraide et le soutien, nous n’en savons rien. Encore une fois, un aspect de sa personne éveille en nous peur, méfiance, colère ou tristesse et des besoins que nous ne savons pas décoder (besoin d’échange, besoin de partage, besoin que les êtres humains contribuent activement au bien-être commun), alors nous jugeons, nous coinçons l’autre dans une catégorie, nous l’enfermons dans un tiroir.

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La tête symbolise l’espace mental. C’est lui qui a bénéficié de l’essentiel de toute l’éducation que nous avons reçue. C’est lui que nous avons musclé, discipliné, affiné pour être efficace, productif, rapide. Notre cœur, lui, notre vie affective, notre vie intérieure, n’a pas reçu toute cette attention. Nous avons en effet appris à être sages et raisonnables, à prendre de bonnes décisions bien réfléchies, à analyser, catégoriser et étiqueter toute chose et à les ranger dans des tiroirs bien distincts. Nous sommes devenus maîtres en logique et en raisonnement, et depuis l’enfance, c’est notre compréhension intellectuelle des choses qui a été stimulée, exercée, affinée et nuancée. Notre compréhension émotionnelle, elle, n’a été que peu ou pas encouragée, quand elle n’a pas été ouvertement découragée.

À présent, dans mon travail, j’observe quatre caractéristiques de ce fonctionnement mental qui sont souvent la cause de la violence que nous nous faisons à nous-même ou que nous imposons aux autres.

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Un jour, cette coupure se paie! Timidité, dépression, doutes, hésitations à prendre une décision, incapacité de faire des choix, difficulté à s’engager, perte du goût de vivre. Au secours! Nous tournons en rond comme l’eau dans un lavabo qui se vide. L’engloutissement est proche. Nous attendons qu’on nous repêche, qu’on nous donne des instructions et à la fois, nous ne pouvons plus entendre aucune recommandation! Nous sommes saturés de «Il faut que tu…, Il est grand temps que tu…, Tu devrais…»

Nous avons fondamentalement besoin de nous trouver, nous, de nous ancrer solidement en nous-même, de sentir de l’intérieur que c’est nous qui parlons, nous qui décidons et non plus nos habitudes, nos conditionnements, nos peurs du regard de l’autre. Mais comment?

J’aime introduire le processus que je préconise en présentant un petit bonhomme qui est le fruit du travail et de l’imagination d’Hélène Domergue, formatrice en communication non violente à Genève.

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Je n’ai pas les mots pour dire ma solitude, ma tristesse ou ma colère.

Je n’ai pas les mots pour dire mon besoin d’échange, de compréhension, de reconnaissance.

Alors je critique, j’insulte ou je frappe.

Alors je me pique, je picole ou je déprime.

La violence, intériorisée ou extériorisée, résulte d’un manque de vocabulaire: elle est l’expression d’une frustration qui n’a pas trouvé les mots pour se dire.

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Je n’ai pas d’espoir de sortir par moi-même de ma solitude. La pierre n’a pas d’espoir d’être autre chose que pierre, mais en collaborant elle s’assemble et devient Temple.

Antoine de Saint-Exupéry

J’étais un avocat gentiment et très poliment déprimé et démotivé. Aujourd’hui, j’anime avec enthousiasme conférences, séminaires et entretiens d’accompagnement. J’étais un célibataire terrifié par l’engagement affectif, comblant sa solitude par l’hyperactivité. Aujourd’hui, je suis marié, père et comblé. Je vivais dans une tristesse intérieure bien dissimulée mais constante, je me sens aujourd’hui empli de confiance et de joie.

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