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Contempler Judith et Anna épuisées, se traînant comme des larves, et les entendre se faire siffler, c'étais terrifiant... et fantastique à la fois !
Afficher en entierLes vœux, c'est bien connu, ne se réalisent jamais comme on l'imagine !
Afficher en entierFaire un voeux, faire un voeux, ce n'était pas facile que ça.
Que devais-je souhaiter ?
Afficher en entierIl faisait froid et gris. Il se mit à pleuvoir. Le soir d'hiver tombait.
- Quel culot ! me répétai-je.
Bien qu'habitant près du collège, je ne voulais pas rentrer immédiatement à la maison. J'avais envie de prendre ma bicyclette et de rouler comme une folle, longtemps, tout droit, pour évacuer la rage qui me faisait encore trembler.
Sans prêter attention à la pluie, j'enfourchai mon engin. Je ne voyais même pas les façades des maisons qui défilaient devant moi. Je ne voyais rien. Je pédalais de plus en plus vite pour m'éloigner le plus loin possible, pour fuir Judith. De larges gouttes tombaient et rafraîchissaient ma peau brûlante de fureur.
Afficher en entierDans l'après-midi, j'allai à l'entraînement de basket, sachant que si je ne m'y montrais pas, Judith dirait que j'étais une trouillarde. Et puis, ma présence lui déplaisait, ce qui était une bonne raison pour y aller ! Après tout, un peu d'exercice me ferait du bien. J'avais besoin de me dépenser. J'étais frustrée de ne pas m'être battue avec elle.
Afficher en entierChacun disposait d'un bol pour y mettre les ingrédients alignés sur une longue table. Je mélangeai énergiquement la substance qui devint bien gluante. Juste comme je finissais de touiller, je levai les yeux. Judith était devant moi.
Je ne m'y attendais pas, car elle avait travaillé de l'autre côté de la pièce, près de la fenêtre. De façon générale, nous nous tenions aussi éloignées que possible l'une de l'autre.
Elle souriait bizarrement. S'approchant plus près de moi, elle fit semblant de trébucher. Son récipient se renversa droit sur mes baskets toutes neuves.
Afficher en entierA h , oui ! J'oubliais. Judith est la meilleure de notre équipe, les Mustang de Montrose. Elle est la seule à connaître vraiment bien les règles. Elle sait tout faire : dribbler sans se prendre les pieds dans ses lacets et tirer toujours dans le panier.
Moi, en revanche, je suis nulle. La plus nulle de toutes et d'une maladresse totale. Malgré cela, notre entraîneur, Hélène, avait insisté pour que je fasse partie de l'équipe, à cause de ma taille.
Afficher en entierJ'aime bien Daphné, notre professeur de travaux pra- tiques. J'apprécie qu'elle ne nous donne pas de devoirs à faire à la maison. Déjà physiquement, elle est drôle avec son double menton. Mais le plus fabuleux, c'est son sens de l'humour.
Le bruit court dans notre collège qu'elle nous fait confectionner des gâteaux, des sablés ou des tartes pour pouvoir les manger après la classe ! C'est un peu méchant, peut-être, mais il y a sûrement du vrai parce qu'elle est bien dodue.
Afficher en entierJudith Woodstock me fit un sale coup pendant que j'allais au tableau pour résoudre le problème de maths. Je ne pus éviter sa basket blanche qu'elle avait avancée traîtreusement au moment où je passais dans l'allée centrale.
Patatras ! Je m'étalai sur le plancher. Mes feuilles s'éparpillèrent dans la salle.
Tout le monde éclata de rire.
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