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C'est alors que j'entendis un grincement. Il ressemblait à celui d'une vieille marche en bois sur laquelle on pèse de tout son poids. Je m'arrêtai net.
Mon cœur commença à battre plus fort. Qu'est-ce que ça pouvait bien être ? J'ouvris lentement, puis un peu plus... Je scrutai l'obscurité.
Il y eut encore le même bruit.
Le sang martelait mes tempes. J'avais chaud et froid en même temps.
Encore quelques centimètres...
Soudain, quelque chose m'attrapa la main.
C'était une horrible pince de homard. Elle était géante, noire et poilue... Elle ne me lâchait pas... Je n'avais qu'une solution : hurler !
Afficher en entierCe jour-là, Daniel était tellement excité qu'il faisait vraiment penser à une tornade. Il tournait en rond sur la pelouse.
- C'est immense, hurla-t-il, s'écroulant dans l'herbe. C'est gigantesque, c'est une... une supermaison ! Un superjardin. Et moi... je suis un super Daniel !
- Un supercrétin, oui, plaisantai-je en l'attrapant par les cheveux.
À ce moment papa remonta le chemin. Il portait une caisse pleine d'ustensiles de cuisine. Il était suivi par deux déménageurs. Ils peinaient avec notre grand divan bleu.
- Les enfants, arrêtez de faire les idiots. Venez nous aider. Daniel, va promener Killer et donne-lui à boire et à manger. Et toi, Cat, euh... surveille Daniel. Et puis, nettoie la cuisine. Ta mère veut ranger la vais- selle tout de suite.
- D'accord ! lançai-je, heureuse.
Afficher en entierCarlo est son grand copain. Ils ne se quittent pas et passent leur temps à me faire des blagues.
Daniel est du genre costaud. Il est sympa, enfin, souvent. Mais il veut toujours avoir raison ! Maman le surnomme Monsieur-je-sais-tout ! Ses cheveux châtain clair et raides lui tombent tout le temps dans les yeux. Papa l'appelle la tornade humaine, parce que, quand il arrive quelque part, il se transforme en tourbillon.
M o i , je suis grande et mince avec plein de taches de rousseur. Mes cheveux sont carrément rouges. Je suis plutôt calme et tranquille - du moins à ma manière !
Afficher en entierCe n'était pas une maison, c'était un château ! Enfin presque. Parce qu'elle était énorme, mais pas très charmante. Maman l'appelle « ma confortable vieille chaussure ». C'est tout dire.
La façade était recouverte d'un centimètre de poussière. Les volets jaunes pendaient lamentablement. Ils encadraient une douzaine de fenêtres. Le perron n'en finissait pas. Le jardin de devant pouvait conte- nir un terrain de football. La pelouse n'avait pas été tondue depuis longtemps. Ça en faisait du travail en perspective !
Afficher en entier- On y est, les enfants ! annonça papa en klaxonnant.
Nous venions de nous arrêter devant notre nouvelle demeure.
- Alors, Cat, prête pour le grand chambardement ? me demanda-t-il affectueusement.
En fait, je m'appelle Catherine Merton. Mais il n'y a que mes professeurs qui utilisent mon vrai prénom. Pour les autres, je suis Cat.
- Toujours prête, papa, répondis-je, toute fière. Nous sortîmes de la voiture et Killer, notre cocker, nous suivit dans l'allée en aboyant joyeusement. C'est Daniel, mon idiot de petit frère, qui l'avait appelé comme ça. Killer veut dire « tueur » en anglais. Vous parlez d'un tueur ! Il a peur de tout. La seule chose qu'il assassine, c'est sa balle en caoutchouc.
Afficher en entierAvant d'ouvrir le placard de l'évier dans la nouvelle cuisine, notre famille était normale... et heureuse ! Je peux même dire que nous avions de la chance. Mais cette chance disparut brusquement lorsque mon frère et moi sortîmes une étrange créature de sa cachette obscure.
Cette histoire triste et effrayante commença un mercredi d'hiver, le jour du déménagement.
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