Ajouter une description
Liste des descriptions
203, c’est le numéro de la chambre de l’hôpital psychiatrique où Jeanne, vingt-sept ans, que des traitements médicaux ont rendue obèse, a été internée après avoir tenté de se suicider avec de la mort aux rats. Elle tient son journal et raconte son séjour dans l’institution. Et voici ses rapports avec d’autres malades, aussi différents dans leur folie que Mélanie, qui se gave de livres et de philosophie sans trop y comprendre et s’est affublée d’un surnom dont elle garde le secret : « So-Called Isis » ; Tête d’Ail, le jeune homme rendu timide par sa laideur et qui peine à contenir ses pulsions sexuelles ; Frisco, beau garçon brun de vingt-cinq ans au charme mystérieux, perpétuellement vêtu d’une chemisette d’été, qui épanche son désir d’ailleurs dans les fumées du cannabis et veut surtout qu’on le laisse tranquille. Sans parler des médecins et de leurs discours souvent inquiétants.
Confrontés à un quotidien monotone de promenades et de repas en commun, séparés d’une « réalité » qu’ils refusent, les personnages se débattent avec leur douleur, les mensonges et les fantasmagories des uns et des autres. Chambre 203 nous fait pénétrer dans ce monde halluciné que constitue pour ses pensionnaires l’institution psychiatrique, sans apitoiement, avec ironie, des sarcasmes parfois, au plus près de la douleur.
« Vous n’avez jamais connu ça, vous, vous êtes du bon côté de la barrière, mais ici c’est impossible de rester normal ou de le redevenir ». Les fous, sont-ils dedans ou dehors ? Être ou ne pas être fou, est-ce une question de fou ? Voici ces voix que nous choisissons si souvent de ne pas écouter. Toutes posent la même question : qui est fou ?
(Source : Grasset)
Afficher en entier