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Quel est l’idiot qui a prétendu que pour être heureux, il suffisait de vivre d’amour et d’eau fraîche ? Cet adage, c’est un ramassis de mensonges. Je vais vivre de solitude et de bière, et je m’en porterai très bien.
Afficher en entier– Vous cherchez quelque chose ?
La vendeuse du quatrième établissement que je visite m’adresse une moue aimable.
– Des tenues sexy, mais pas trop, fais-je en réfléchissant aux goûts de Valentin. Juste assez pour suggérer, mais sans en faire des tonnes. Un peu subtil, délicat, féminin.
– Je vois…, opine-t-elle lentement, perplexe. Ça risque d’être compliqué, nous proposons essentiellement des vêtements qui tiennent chaud.
– Et du chaud langoureux, vous n’avez pas ?
Afficher en entier– Valentin est ici.Un fracas tonitruant jaillissant du téléphone me troue le tympan.
– Tout va bien ? m’inquiété-je.
– Le Valentin ?! piaille-t-elle avant de baisser d’un ton. Genre, le copain d’enfance, le fiancé, le goujat de première à qui tu aurais dû couper les raisins ?
– Celui-là. Et tu ne connais pas la meilleure ?
– Il s’est cassé la jambe sur une piste et il doit retourner chez lui par hélicoptère ?
Afficher en entierParfait. Le voleur se fout de moi… si tant est qu’il en soit un.
En l’étudiant, je remarque qu’il ne porte ni cagoule ni tenue austère. Au contraire, un simple jean et un T-shirt à manches longues l’habillent. Le tout en gris, comme les murs du bureau.
Je redresse le dos, un peu perdue.
– Ne baisse pas ta garde, me conseille-t-il. J’ai une petite cuillère dans la poche arrière de mon pantalon, et je compte m’en servir.
– Qui êtes-vous ? demandé-je, sur la défensive.
– Un mafieux spécialisé dans le vol de maquettes architecturales. Je suis venu ici pour ça.
Il en désigne une du menton.
– Mais maintenant que ta fourchette vient de contrecarrer mes plans, poursuit-il, je vais devoir te rayer de la surface de cette planète. Avec ma petite cuillère. Attends-toi à d’atroces souffrances.
Je baisse définitivement les bras. Je penche la tête sur le côté, ce qui le fait de nouveau sourire.
– Tu es Luke ?
Il éclate de rire.
– C’est le côté mafieux qui t’a mis la puce à l’oreille ?
C’est Luke, donc.
Afficher en entierLes sentiments nous tombent dessus sans prévenir. Parfois, ils s'apparentent à une explosion violente et immédiate, un déferlement de lave d'une puissance démente. A d'autres moments, ils prennent le temps de grandir, de s'ancrer en nous. Ils s'enracinent lentement, se nourrissant du meilleur pour se développer.
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