Extraits

Ne voulant pas prendre la peine de poser mes sacs au sol, je finis par sonner, vaincu. Quelques protestations se font entendre à l'intérieur avant que la porte ne s'ouvre d’un geste brusque. Mes yeux s'accrochent alors à des iris verts. Un vert émeraude, comme la couleur que j’ai choisie pour ma couette. À moins qu’ils ne soient d’un vert de la couleur des feuilles des arbres ? Un vert forêt ? Vert bouteille ? Ah non, définitivement pas un vert bouteille !

Sans pouvoir me retenir, je laisse mon regard vagabonder sur le corps à moitié nu du garçon qui se tient devant moi. Un torse bien dessiné avec quelques tatouages par-ci par-là. Ce sont bien des flèches qui pointent vers son entrejambe que je vois, là ? J’ai le souffle coupé par cette découverte, ma foi… intéressante !? Mon regard remonte sur ses bras musclés – mais pas trop – couverts aussi de plusieurs tatouages. Son visage, quant à lui, est terriblement angélique. Si Jawaad ne me plaisait pas tant que ça, ce mec-ci est totalement de mon goût avec son petit air de bad boy. Je secoue discrètement la tête pour me remettre les idées en place. J’ai l’air de quoi ? Je dois m’excuser, mais son sourire arrogant achève mon envie de le faire.

— Tu es ? me demande-t-il d'une voix grave et légèrement sensuelle.

Reprends-toi Willow, reprends-toi.

— Le propriétaire de cette maison.

Si au début cet inconnu m’a surpris, j’aime l’idée de rire à nouveau, de pouvoir oublier un peu ce qui m’a amené ici. Ce garçon me fait du bien et j’avale ses mots pour leur simplicité.

« C'est donc ainsi que je me suis retrouvé assis dans cet avion en direction de Londres où j'ai acheté une petite maison avec une partie de l’héritage de mon père et que je me suis pris un colocataire dont je ne connaissais de lui que le prénom. »