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Extrait ajouté par toutoun 2013-08-02T13:24:08+02:00

"Tous ceux qui en ont mangés commenceront à perdre leurs cheveux d’ici deux heures, puis d’énormes cloques décolleront leur peau et commencera une lente et terrible agonie. Jamais personne ne soupçonnera les petits pois et je pourrai passer à la phase suivante de mon plan diabolique."

— Quel plan ? » s’inquiéta faussement N°1.

Je n’avais pas son talent, je peinais à rester impassible.

« Détruire l’humanité ! »

Devant moi, ma meilleure amie se pinçait les lèvres pour éviter de rire.

N°1 se tourna vers N°2.

« Tu entends ça ?

— Oui.

— Mon rêve se réalise enfin !

— Ah bon ? Tu t’es fait opérer pour devenir une femme ? »

Ma meilleure amie ne put retenir son rire face à cette réplique complètement hors-sujet.

« Non pas celui-là, mon autre rêve !

— Tu n’es plus puceau ?

— Non, pas celui-là.

— Tu…

— Ne me force pas à te faire du mal », le coupa N°1.

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Extrait ajouté par Ivy-Read 2013-06-20T00:07:35+02:00

J’avais longtemps subodoré qu’il était amoureux soit de moi soit de ma meilleure amie. Son inquiétude pour moi et sa présence dans mon quartier m’éclairaient sur le sujet.

J’étais ravie.

Presque autant que si je m’étais coincée les doigts dans une porte avant de m’électrocuter avec un grille-pain.

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Extrait ajouté par Ivy-Read 2013-06-20T00:07:23+02:00

[...] le nom de l’auteur était écrit quatre fois plus gros et en lettres majuscules.

CARTLAND

Mais ça je le savais déjà, tous les livres à couverture jaune que je stockais dans un coin de ma chambre étaient des Cartland et il devait y en avoir une centaine. Je n’en avais pourtant jamais acheté aucun. Mon adorable grand-mère me les fournissait de manière régulière. Techniquement elle s’en débarrassait après les avoir lus, jugeant que sa petite-fille avait grand besoin de ce genre de lecture. Bilan à chacune de ses visites, j’en récupérais une demi-douzaine.

Je n’étais pas sûre de comprendre ce que mamie voulait dire par « en avoir besoin » et il était heureux que je ne sois pas diabétique pour pouvoir ingurgiter une telle quantité de guimauve. Barbara Cartland était à la littérature ce que Mc Donald était à la diététique. Facile à avaler, sans surprise, engluant le cœur et provoquant le ramollissement cérébral.

C’étaient des livres capables de vous faire un lavage de cerveau sans avoir recours à la violence.

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Extrait ajouté par feedesneige 2015-07-01T21:21:32+02:00

J’avais froid au pied droit. Ma chaussette s’était imbibée d’eau. La musique disparut. Me laissant seule et solitaire. Je soupirai d’agacement. Je lançai un regard circulaire autour de moi.

Je le remarquai seulement à ce moment-là. Proche et loin à la fois.

Il me regardait.

Il me souriait.

Je fus complètement hypnotisée, incapable de bouger, de respirer, de penser. Grand Dieu, quel regard. C’était…

Waow. (L’étendue de mon vocabulaire venait de prendre du plomb dans l’aile, fusillée par ce regard.) C’était MOI qu’il regardait.

C’était à MOI qu’il souriait.

C’était la première fois qu’on me regardait ainsi.

Comme si… Comme si j’existais pour la première fois, seule au monde, unique, inespérée. Mon cœur s’emballa. Ma respiration s’accéléra. Mon imagination débridée prit le pouvoir sur ma raison et partit au galop sur les rives de mes fantasmes, à la frontière de ma libido. Bravement je lui rendis son sourire. Machinalement je remis une de mes mèches de cheveux en place.

Sur ma tête, mes doigts détectèrent quelque chose qui n’était pas mes cheveux. Je retirai vivement ce truc.

Une plume.

Une plume de l’oreiller. Ma raison se remit en marche.

Je m’étais penchée au bord du lit mais j’avais complètement oublié de…

Je secouai vivement ma tête et mes cheveux. Une myriade de petites plumes blanches tombèrent sur le sol.

En fait, ce n’était pas moi qu’il regardait mais mes cheveux. Je devais ressembler à un nid d’oiseau.

Je sentais son regard sur moi. Il ne m’avait pas quittée un instant des yeux. Profondément mortifiée je remarquai que le tram ralentissait pour s’arrêter à un nouvel arrêt. Je me levai en fixant mes pieds, pas envie de croiser son regard dont je n’avais pas compris la signification moqueuse. Je ramassai ma sacoche et descendis.

Ce n’était pas le bon arrêt, pas grave je finirais à pied. Je sécherais l’heure de philo.

Levant les yeux vers la rame qui s’éloignait, je le vis. Il s’était déplacé pour continuer à me regarder par la dernière fenêtre.

J’avais cru...

La blessure de mon amour propre était terrible et douloureuse.

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Extrait ajouté par Djczq 2015-04-09T13:41:16+02:00

J’esquivais maman, elle n’avait pas encore découvert la cicatrice en forme d’étoile, ou du moins n’en avait jamais parlé. Je préférais ne pas avoir un lot supplémentaire de questions. Qu’est-ce que je pourrais bien lui répondre ? Écoute maman, dans une vie antérieure un psychopathe m’a planté un couteau dans le ventre et y a enfoncé un éclat de la Pierre Philosophale pour que j’arrête de vieillir et qu’il puisse me torturer pendant plus d’un siècle. Je n’avais aucun mensonge plausible à lui servir, le silence était ma seule solution. Je tenais à sortir de l’hôpital, pas à y élire domicile.

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Extrait ajouté par anonyme 2013-12-21T01:01:12+01:00

Tu te souviens ce que je t’ai dit lundi quand on s’est vus ? »

Silence. Je me rassis sur mon lit en attendant la suite.

« Je veux te séduire, t’emmener avec moi, te torturer, te violer et t’assassiner… »

Je frissonnai.

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Extrait ajouté par Ivy-Read 2013-06-20T00:07:00+02:00

Je ne retins ni son titre, ni sa filiation, à peine son nom, juste Nebel. Elle me présenta à lui. Il me sourit. Je perdis conscience de ce qui m’entourait.

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Extrait ajouté par Ivy-Read 2013-06-17T20:22:21+02:00

« Tu te souviens ce que je t’ai dit lundi quand on s’est vus ? »

Silence. Je me rassis sur mon lit en attendant la suite.

« Je veux te séduire, t’emmener avec moi, te torturer, te violer et t’assassiner… »

Je frissonnai.

« …là c’est la première étape : Séduction ! »

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Extrait ajouté par Djczq 2015-04-09T13:41:06+02:00

Elle avait l’air triste.

Silence pesant. Je savais à quoi elle pensait. Des regrets, d’immenses regrets. Je resserrai mon trésor autour de moi et ne bougeai pas de ma cachette. Ce n’était pas grâce à moi qu’elle pourrait partir d’ici, ni retrouver la vie d’avant la guerre. J’étais un problème pas une solution.

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Extrait ajouté par Djczq 2015-04-09T13:40:51+02:00

Finalement je levai les yeux vers lui. Son regard fixait mes lèvres avec une telle intensité que j’en tremblai. Les idées qui me vinrent n’étaient pas pures, pas plus qu’elles n’étaient chastes. Je tâchai de les chasser et de me calmer. Je décrochai mon regard de lui et balayai des yeux les autres invités qui se trouvaient dans le salon. Ils ne nous portaient aucune attention, ils étaient tout à leurs affaires et à la fête.

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