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« L’enquêtrice en moi me murmure des choses à l’oreille, tandis que la prédatrice, elle, frémit d’une énergie bourdonnante. Toutes deux veulent obtenir la tête du marionnettiste, mais leurs façons de faire divergent, au lieu de se compléter. Jamais auparavant elles ne s’étaient déchirées, œuvrant plutôt main dans la main, mais il faut croire que cette affaire est l’exception. Le tueur nous parle depuis le début. Pas assez fort ni assez explicitement à mon goût, certes, mais il le fait quand même.
Je suis encline à l’écouter, et avec la plus grande des attentions, qui plus est. Je veux tout entendre de ce qu’il a à nous dire. Je suis prête à considérer plusieurs théories, mais surtout à passer à l’action.
Et ça va faire très mal. Vraiment très mal.
Le jour où je coincerai enfin le marionnettiste, je le mettrai en pièces. Personne, pas même le Barn, ne pourra m’arrêter. »
Afficher en entier« Je respire à peine et perçois le feu et la glace tourbillonner en moi, indomptables… Au diapason des sensations que Malcolm fait naître à se tenir plus près que jamais de moi, à me sonder corps et âme.
Quand sa bouche atteint mon front, j’entends distinctement l’inspiration intense qu’il prend, le nez contre mes cheveux.
— Vous êtes une femme étonnante et éblouissante, vous savez. On se trompe à votre sujet. Derrière cette façade glaciale, il y a un incendie qui brûle en vous et qui n’attend plus que de faire des ravages.
Ses lèvres migrent jusqu’à mon oreille, et un frisson malvenu me parcourt dès qu’elles glissent contre mon lobe.
— Lâchez-lui la bride, Park. Assumez. Ce sera grandiose… aussi éclatant que tout le reste. »
Afficher en entier« Je prends plusieurs secondes avant d’oser tremper le bout de ma langue dedans, et tout autant avant d’avaler la première gorgée. Malcolm ne m’a pas lâchée du regard tout du long.
— Alors ? Votre verdict ?
— C’est aussi ragoûtant que de la pisse de chat. Mais j’ai déjà bu bien pire par le passé…
Là encore, ce n’est qu’un demi-mensonge. Ce n’est pas aussi mauvais que ça, juste… particulier. Mais plutôt m’arracher la langue que de l’admettre devant lui.
— Vous êtes sacrément têtue, m’apostrophe-t-il d’ailleurs, avec un froncement de sourcils.
— Et vous, la souplesse incarnée, répliqué-je du tac au tac. Ne dites pas aux autres ce que vous ne voudriez pas que l’on vous dise. Vous êtes aussi borné que moi, Brezelor, si ce n’est plus, alors ne me sortez pas ce numéro.
— C’est un précepte biblique ?
— Un précepte parkien.
Il a un petit sourire à ma repartie.
— Quel répondant ! Vous ne vous épuisez jamais ?
— Et vous ? »
Afficher en entier« La couleur de ses yeux, qui m’avait échappé jusque-là, est de plus en plus nette et en dit long sur leur propriétaire. Une teinte mordorée, qui n’est pas sans rappeler celle du bronze ou d’un or foncé et liquide. C’est là la preuve d’une ascendance démoniaque forte (...) À mesure que je scrute les orbes de Malcolm, malgré le jeu d’ombre et de lumière qui continue à l’envelopper, je devine toutefois qu’un métissage est inscrit dans ses gènes. Il est contrasté, fait de nuances difficiles à cerner tant elles paraissent aller et venir dans son aura.
C’est comme si on pouvait lire en lui, grâce à ses sourires, sa façon de bouger ou de rester immobile et de poser sa voix… sans réellement comprendre ce qu’on a lu. On lit sans lire, on voit sans voir, on comprend sans comprendre. »
Afficher en entier« Pas de répit pour les braves, et pas de quartier pour les traîtres à nos lois », c’est là une doctrine que j’adore et que je mets un point d’honneur à concrétiser. Celles et ceux qui cherchent à doubler l’équilibre instauré ont affaire, un jour ou l’autre, aux nettades, les miliciens des services de l’ordre surnaturel.
Tôt ou tard, ils ont affaire à moi. Et ce n’est jamais pour le meilleur les concernant.
Afficher en entier« Ne dit-on pas, après tout, que le meilleur des mensonges se fonde sur une part de vérité ? Il faut qu’il soit crédible et qu’il se pare de ses plus beaux atours pour plaire.
Mais, de vous à moi, j’ai toujours préféré une vérité hideuse et abominable à un mensonge charmeur et attrayant. Mon côté maso, sans doute. Ce même aspect de ma personnalité qui va me coûter cher un jour prochain, qui va m’obliger à payer le prix le plus onéreux qui soit…
Le prix du sang. Le prix du cœur. Le prix de l’âme. »
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