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– Et pourquoi pas ? Y’a-t-il un article dans le règlement qui m’interdit de me promener en pyjama ?
Son sourire s’accentua.
– Pas du tout. C’est même une pratique que j’encourage.
Toujours les mots pour rire. Sauf qu’elle n’avait pas du tout envie d’être confrontée à ce genre de répliques. Surtout venant d’un inconnu, si sexy soit-il. C’était leur deuxième rencontre et pour la deuxième fois déjà, elle le trouvait terriblement agaçant. Pourtant, elle avait furieusement envie de l’embrasser. De faire taire cette bouche qui l’humiliait sans même s’en rendre compte.
– Faîtes donc de même, lui suggéra Rina qui souhaitait montrer qu’elle pouvait aussi le provoquer.
– Il fait un peu frais, ce matin. Mais si vous voulez me voir en petite tenue, ça peut s’arranger.
Afficher en entier– Parce qu’il faut appartenir à un genre bien spécial pour tomber amoureuse ?
Rina acquiesça de la tête.
– Il faut un coeur capable d’aimer. Le mien ne l’est plus.
Afficher en entier– Je n’ai pas de préférence, éluda Rina en piquant dans son assiette. Tant qu’il a une belle gueule…
– Et une belle queue, compléta Clarissa.
La tablée se mit à rire à sa remarque. Incorrigible, cette Clarissa.
– Et une belle queue, confirma Rina, alors ça me va.
– Bon choix, approuva Jane. Mais j’aimerais bien me trouver quelqu’un. Histoire de ne pas finir mes jours avec vous, les filles.
– Bah, tu nous reproches quoi ? demanda Amy.
– Rien, mais comme le dit si bien Clarissa, ce n’est pas vous qui allez me tenir chaud l’hiver…
– Eh ! s’exclama l’intéressée. Ce n’est pas du tout ce que j’ai dit. J’ai dit que ce n’était pas une bande de nanas, si jolies soient-elles, qui allait me baiser au coin du feu jusqu’à mes vieux jours. Les vagins, c’est franchement pas mon truc.
Afficher en entier– Qu’est-ce qu’il y a ? s’enquit-il.
– Rien, je me disais juste que tu étais plutôt pas mal, dans ton genre.
– Et j’assure au lit, tu peux le dire. Sois pas gênée, ma douce.
Afficher en entierLucy la tira par la manche dans un recoin de l’établissement, à la recherche de ses amies vite repérées. Le petit groupe qu’elles formaient semblait soudé depuis longtemps. Les sept femmes étaient amies, elle le voyait à la façon dont l’une faisait une grimace à l’autre, dont une autre encore se laissait photographier avec les cheveux en bataille, sans doute l’œuvre de la photographe en question. Elles riaient de bon cœur en grignotant des noix de cajou.
– Salut ! s’annonça Lucy.
– Lucy, enfin !
L’une des filles vînt la prendre par le cou et lui flanqua deux grosses bises sur les joues.
– J’ai cru que tu nous faisais faux bond.
– Moi ? Tu plaisantes ! J’attends mon shot de vodka depuis que le réveil a sonné.
Sur ces mots, Lucy saisit le shot en question sur la table autour de laquelle ses amies étaient installées et le vida d’un trait. Rina retînt un sourire. Vraisemblablement, ici, on savait s’amuser.
– Les filles, je vous présente Rina, notre nouvelle recrue, fraîchement débarquée ! Tu as dit que tu venais d’où, déjà ?
– De l’Oklahoma, répondit l’intéressée.
– De la cambrousse, quoi, réagit l’une des filles.
Les autres pouffèrent. La remarque émanait de la fille du fond, métisse aux yeux noirs, calée contre le mur en pierre. Elle se leva pour s’approcher, repoussant sans ménagement les autres de sa rangée qui étaient bien forcées de s’écarter sous peine de se retrouver amochées. Si Rina était grande avec son mètre soixante-quatorze, la métisse était gigantesque. Elle devait faire un bon mètre quatre-vingt-cinq mais s’imposait surtout par sa largesse d’épaules et de hanches. Elle n’était pas grosse, elle était massive. A côté d’elle, Rina se sentit chétive alors qu’elle complexait depuis toujours sur son corps aux courbes un peu trop généreuses à son goût. Elle prit la main qu’elle lui tendit et se retrouva aussitôt prise dans un étau. Elle n’en fit rien paraître, ne sachant pas s’il s’agissait d’un test de leur part.
– Je suis Liz, se présenta-t-elle. Je viens de l’Ohio. Nous avons déjà un point commun.
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