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— On m’a enseigné que la vie humaine n’était qu’une marchandise. Je ne vois pas trop la différence avec la vente de produits provenant de pays où la main-d’œuvre est bon marché, où les ouvriers endurent de longues heures pénibles pour un maigre salaire. Et pourtant, personne n’arrête les PDG qui n’hésitent pas à augmenter leurs profits en utilisant ces abominables conditions de travail.
— Tu crois vraiment que les employés à la chaîne qui gagnent un salaire de misère suffisant à peine à nourrir leurs familles ont le même sort que les victimes du trafic sexuel, bourrées de drogue pour devenir dépendantes et mieux accepter leur prostitution forcée ?
Afficher en entierIl alluma la télé et zappa entre les différentes chaînes disponibles, histoire de connaître les dernières nouvelles du monde. Lorsque la publicité commença, Connor coupa la télé et resta assis en silence. Pendant trois mois, toute sa vie avait tourné autour d’August Nempke et ses acolytes. Soit il était avec eux, soit il s’apprêtait à les retrouver, soit il potassait son dossier les concernant. Maintenant que tout était fini, il n’arrivait pas à se rappeler comment il occupait ses jours de congé avant cette histoire.
Afficher en entier— Je ne suis pas amoureux de Riley.
— Je n’ai jamais voulu insinuer que vous l’étiez. Mais si c’était le cas, sachez seulement que je comprendrais mieux votre position que quiconque.
— Je ne suis pas amoureux de Riley, répéta Connor.
Il se demanda combien de fois il devrait le dire pour s’en convaincre.
Afficher en entierNe retourne pas sur le canapé, murmura Riley.
C’était une demande sans émotion, mais Connor n’eut pas le cœur de refuser. Il accepta d’un hochement de tête. Et en voyant le grand sourire de Riley, il fut incapable de retrouver sa voix.
Afficher en entierQuand j’étais jeune agent et que je patrouillais les rues, j’ai assisté à de terribles exemples de ce que les humains s’infligent mutuellement, mais ensuite, je suis passé à la brigade des stupéfiants et j’ai découvert un tout autre niveau d’atrocités commises par les hommes. À l’époque, je croyais encore que la police pouvait faire une différence. J’ai demandé mon transfert à la BRP pour aider les victimes de crimes qui, selon moi, sont parmi les pires. Mais après seize ans d’efforts, j’ai fini par comprendre que nous menons une guerre sans espoir, nous n’avons aucune chance de vaincre. Même nos victoire ne sont pas de véritables victoires, nous libérons simplement une place dans laquelle s’engouffrera le prochain impitoyable salaud qui attendait son heure.
Afficher en entierCaleb proféra quelques insultes concernant l’épouse que, selon lui, le policier avait à la maison. N’ayant jamais rencontré cet homme auparavant, Caleb ignorait s’il était marié, mais décrire en détail ce qu’il comptait faire subir à sa bien-aimée femme était un excellent moyen de contrarier le flic et de se faire valoir devant les autres.
Juste avant d’être violemment poussé sur le siège arrière d’un véhicule, Caleb entendit un de ses complices lui crier un adieu. Avec un sourire, il se laissa embarquer sans protester. Une fois assis, il attendit. Les autres voitures partirent les premières, le laissant seul sans témoins parmi les délinquants.
La porte s’ouvrit et Gabriel se pencha à l’intérieur.
— Vous êtes vraiment chiant parfois.
— Et vous encore plus. Enlevez-moi ces foutues menottes.
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