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Saki entra dans le bâtiment administratif et trouva sa famille réunit à l’accueil. En essayant de rester le plus loin possible, elle trouva un siège dans l’angle opposé de la grande pièce vide. Elle s’assit et elle attendit en silence, tout en observant les allers et venues des élèves.
Une personne attira immédiatement son regard. Il devait s’agir d’un de ces voyous en devenir qui faisaient la célébrité de l’école. Il était grand, et il avait un teint hâlé qui pouvait être simplement dû à son origine ethnique. Il avait des cheveux noirs bouclés et une expression de dégoût qui rivalisait avec celle qu’elle affichait.
Contrairement à la plupart des autres adolescents, il entra dans la salle d’attente en venant du couloir qui menait aux bureaux de l’administration. Au lieu de se diriger tout de suite vers la porte, il trouva un siège près de Saki et il s’assit.
Le cœur de Saki battait à tout rompre. Il l’effrayait, mais elle était aussi forcée d’admettre qu’il y avait quelque chose d’excitant chez lui. Elle n’avait jamais traîné avec des mauvais garçons, mail il dégageait un truc qui l’amena à penser qu’il n’était pas aussi dangereux qu’il en avait l’air. Il la surprit en train de le regarde fixement au moment où il se retourna et qu’il la regarda droit dans les yeux.
“Quoi ?”, dit-il d’une voix intense et séduisante.
Elle n’arrivait pas à parler, et elle ressentit une profonde reconnaissance lorsqu’elle entendit la voix stridente de sa mère.
“Sakina ?”
Elle rejoignit sa famille à l’accueil. L’assistante administrative voulait lui donner un emploi du temps. Elle le prit, la tête à moitié ailleurs. Lorsqu’elle estima qu’elle pouvait se retourner sans risque, elle chercha le mauvais garçon du regard. À sa grande déception, il était parti.
Après avoir récupéré son emploi du temps et une fois qu’on lui eut indiqué le lieu de sa salle principale, elle recula et elle attendit les jumelles. Elles avaient l’air un peu effrayées par le fait d’avoir été séparées dans des classes différentes. Même si Saki ne doutait pas de leurs sentiments, mais leur manière de les étaler l’irrita. C’était comme si elles montaient un spectacle pour tout le monde. Comme d’habitude, leur mère se laissa convaincre par leur cinéma et elle se précipita pour les prendre toutes les deux dans ses bras.
Saki ne pouvait pas en supporter davantage. En sifflant entre ses dents pour montrer son dégoût, elle se dirigea vers la sortie.
“Tu ne dis pas au revoir ?”, demanda sa mère.
Elle se retourna et elle fixa le trio. Elles pouvaient toutes les trois aller en enfer, aussi loin que l’intérêt qu’elle leur portait. Toutes les trois, elles étaient Bonnet Blanc, Blanc Bonnet et la mère.
“Au revoir”, dit-elle en roulant des yeux et en sortant de la pièce.
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