Ajouter un extrait
Liste des extraits
J’ai quatre-vingt-dix ans. Ou quatre-vingt-treize. C’est ou l’un ou l’autre.
Quand on a cinq ans, on sait son âge – au moins près. Même à vingt ans, on sait son âge. J’ai vingt-trois ans, dit-on, ou vingt-sept. Puis, à la trentaine, un étrange phénomène se produit. Ce n’est qu’une simple hésitation, au début. Quel âge as-tu ? Oh, j’ai… – dit-on avec assurance, et là on cale. On allait dire : trente-trois, mais on n’a pas trente-trois ans. On en a trente-cinq. Et là, c’est embêtant, car on se demande si c’est le commencement de la fin. C’est le cas, bien sûr, mais il se passera des dizaines d’années avant qu’on ne l’admette.
Afficher en entier"C'est cruel l'âge. Au moment où vous commencez à vous débrouiller dans la vie, il vous prive de vos jambes, vous rend bossu. Il vous inflige des douleurs, vous brouille les idées et répand sournoisement le cancer à l'intérieur de votre épouse."
Afficher en entier- Et votre santé ? Vous n'avez pas besoin de médicaments ?
- Non. Ma seule maladie, c'est la vieillesse. Et ça ne se soigne pas.
- Et votre famille ?
...
- Je leur enverrai des cartes postales.
Afficher en entierSeigneur ! Non seulement je suis sans emploi et sans logis, mais j'ai également à charge une femme enceinte, une petite chienne endeuillée, une éléphante et onze chevaux.
Afficher en entierQuelquefois, il m'arrive de penser que, si je devais choisir entre déguster du maïs en épi et faire l'amour, je choisirais le maïs. Certes, je ne serais pas contre une bonne bonne partie de jambes en l'air - je suis encore un homme et certaines choses ont la vie dure - mais rien qu'à imaginer ces petits grains bien sucrés, croquant sous la dent, l'eau me vient à la bouche.
Afficher en entierC'est cruel l'âge. Au moment où vous commencez à vous débrouiller dans la vie, il vous prive de vos jambes, vous rend bossu. Il vous inflige des douleurs, vous brouille les idées et répand sournoisement le cancer à l'intérieur de votre épouse."
Afficher en entier"Son expression est dure, ses yeux métalliques.
Mais soudain ses traits s'adoucissent ; il a un sourire chaleureux, écarte les mains comme pour se faire pardonner.
-Tu m'as mal compris, tu sais ! Mes employés, c'est toute ma famille. Je veille au bien-être de chacun. Mais ce que j'ai compris, contrairement à toi, c'est qu'il est parfois nécessaire qu'un individu se sacrifie dans l'intérêt général.
Je sonde ses yeux brillants. comme j'aimerais pouvoir flanquer un coup de hache là, au milieu, entre les deux !
-Oui, patron. C'est bien compris."
Afficher en entierLa mort de Lucinda laisse un vide conséquent dans le coin des phénomènes.Un vide qui doit être comblé.Tous les grands cirques ont des femmes obèses
Afficher en entierEn passant devant la tente écurie je vois Kinko qui se tient dans son ombre rare.
Afficher en entierOn se met à oublier des mots : ils sont sur le bout de votre langue et le hic, c'est qu'ils y restent ! On va chercher quelque chose, et en cours de route, on ne se rappelle pas quoi. On appelle un enfant par le nom de tous ses frères et sœurs et même celui du chien, avant de tomber sur le bon.
Afficher en entier