Extraits

Ce jour là, j'ai compris deux choses qui m'avaient échappé jusque-là.

Lorsqu'un lien s'est cassé, pas distendu ou évaporé, mais brisé, on peut en être malheureux et avoir des regrets, mais cela ne sert à rien d'imaginer réparer et d'espérer revenir à l'état antérieur, on n'y arrive jamais, même si on fait des efforts de part et d'autre, il reste toujours une odeur de cadavre quelque part.

Ensuite, on ne peut pas avoir une famille tout seul, en passant sur le corps des autres : sans Léna comme passerelle, tout était terminé, il valait mieux être orphelin, et se construire sa famille à soi.

Alors, comme d'habitude, j'ai attendu, et il ne s'est rien passé.

C'est avec ma mère que j'aurais aimé parler. Mais elle, question psychologie, c'est un vrai sujet de thèse.

Je suis né sous le signe de la complication, avec une ascendante qui m'a plombé la vie.

Pour me caractériser, le même substantif revient comme un leitmotiv : ambigu. Certaines disent : équivoque.

On ne se défait jamais de son enfance. Surtout quand elle a été heureuse.

Ca doit être ça la vie, elle continue malgré nous, sans ceux qu'on aime, et qui poursuivent leur route de leur côté, en nous abandonnant au bord du chemin. Peut-etre que c'est ça devenir adulte, on avance seul, sans plus personne sur qui compter.

Il faut croire qu'on n'en finit jamais avec ses démons, ils reviennent tôt ou tard vous croquer les doigts de pieds.

Je n'avais pas pardonné, pire, j'avais oublié.

Lorsqu'un lien s'est cassé, pas distendu ou évaporé, mais brisé, on peut en être malheureux et avoir des regrets, mais cela ne sert à rien d'imaginer réparer et d'espérer revenir à l'état antérieur, on n'y arrive jamais, même si on fait des efforts de part et d'autre, il reste toujours une odeur de cadavre quelque part.