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Extrait ajouté par lamiss59283 2012-02-24T16:07:54+01:00

Dan Swansea reprit conscience dans le noir, incapable de se rappeler qui il était et où il se trouvait. Il porta une main à sa tête et gémit en voyant ses doigts couverts de sang. Puis, lentement, tout lui revint. Son nom. Il était dehors sur un parking, allongé sur le dos au milieu des graviers, gelé jusqu’aux os. À l’exception de ses chaussettes et de ses chaussures, il était complètement nu.

En s’asseyant, il crut vomir de douleur. Il se passa de nouveau la main sur la tête, quelques gouttes de sang tombèrent par terre. C’est une fille qui l’avait entraîné jusqu’ici. Il avait son prénom sur le bout de la langue. Une fille du lycée, une ancienne copine de promo, avec des dents blanches éclatantes et des semelles rouges sous ses chaussures. « Viens dans ma voiture, lui avait-elle murmuré. On sera au chaud. » Ils s’étaient embrassés pendant un moment, la fille adossée à la portière côté conducteur, sa bouche en feu sous la sienne, leurs souffles fumant dans la nuit. Puis elle l’avait repoussé. « Déshabille-toi, lui avait-elle dit. Je veux te voir.

— Mais ça gèle ! » avait-il protesté, tout en commençant déjà à déboutonner sa chemise et à défaire sa ceinture, parce que malgré le froid elle était tellement chaude qu’il n’allait sûrement pas laisser passer cette chance.

Il s’était déshabillé en vitesse, avait retiré son pantalon sans enlever ses chaussures et jeté ses vêtements en tas sur les graviers, et quand il avait relevé la tête, tout nu et frissonnant, cachant son sexe d’une main, elle braquait quelque chose sur lui. Son coeur avait cessé de battre. Un flingue ? avait-il pensé une seconde. Mais non, c’était un téléphone portable.

Le flash l’avait aveuglé.

« Hé ! Qu’est-ce que tu fous ?

— Tu vas voir, avait-elle lancé, hargneuse. Tu vas voir l’effet que ça fait, quand tout le monde se moque de toi ! »

Il s’était jeté sur elle pour attraper le téléphone.

« C’est quoi, ton problème ?

— Mon problème ? »

Elle avait sautillé en arrière dans ses chaussures à semelles rouges.

« C’est toi, mon problème. Tu m’as pourri la vie ! »

Elle avait plongé dans la voiture et claqué la portière avant qu’il ait eu le temps d’atteindre la poignée. Alors qu’elle démarrait dans un vrombissement de moteur, il avait sauté devant elle, pensant qu’elle s’arrêterait. Mais, à en juger par les blessures qu’il avait sur un côté du corps et la douleur atroce qui lui déchirait la tête, elle n’avait sans doute pas pris cette peine.

Il se leva en grognant, puis se tourna vers le country-club, désert et fermé. Dans l’obscurité, il distinguait les courts de tennis, le terrain de golf derrière le bâtiment, les remises et les annexes un peu à l’écart sous un bosquet de pins. D’abord, trouver des vêtements, décida-t-il en boitillant douloureusement vers le bâtiment le plus proche. Des vêtements, et ensuite… la vengeance.

2

Quand j’y repense, j’aurais dû avoir peur en entendant frapper à la porte. Ou au moins être surprise. Ma maison – celle qui m’a vue grandir – se situe dans le dernier virage d’un cul-de-sac à Pleasant Ridge, dans l’Illinois, une banlieue de Chicago de quatorze mille âmes avec des rues tranquilles, des pelouses bien entretenues et de bonnes écoles publiques. On rencontre rarement des piétons dans Crescent Drive. La plupart du temps, le seul signe de vie après dix heures du soir se résume au passage des phares sur le mur de ma chambre les jours où ma voisine, Mme Bass, revient de ses réunions de la Shakespeare Society. Je vis seule, et je suis généralement couchée à dix heures et demie. Quand bien même. Lorsque j’ai entendu frapper, mon pouls ne s’est pas accéléré, mes mains ne sont pas devenues moites. Quelque part dans mon inconscient, là où, selon les scientifiques, se trouvent nos souvenirs, j’attendais depuis des années ce « toc-toc-toc », ce moment où, me dirigeant vers la porte, ma main se poserait sur le cuivre froid de la poignée.

En ouvrant, j’ai retenu mon souffle, les yeux écarquillés. Ma meilleure amie de toujours, Valerie Adler, à qui je n’avais pas adressé la parole depuis l’année de mes dix-sept ans et que je n’avais pas vue depuis la fin du lycée, se tenait sous la lumière du porche. Valerie, avec son visage en forme de coeur, ses lèvres bien dessinées et ses cils aussi denses et sombres que des ailes de papillon de nuit. Elle gardait les mains jointes devant elle, comme pour prier. Une tache sombre marquait l’une des manches de son trench.

Nous sommes restées un instant figées dans le froid, à nous dévisager dans le cône de lumière, et l’idée qui m’a traversé l’esprit avait la chaleur d’un rayon de soleil et la douceur du miel. Mon amie, ai-je pensé en regardant Val. Mon amie est revenue.

J’ai ouvert la bouche – pour dire quoi, je n’en savais trop rien –, mais Val a parlé la première.

« Addie. »

Ses dents brillaient, parfaites et régulières ; sa voix était comme dans mes souvenirs, un peu voilée, une voix qui semblait dire : « J’ai un secret » et qu’elle employait actuellement avec talent pour présenter la météo aux informations du soir, sur la troisième chaîne de télévision la plus regardée à Chicago. Son arrivée à l’écran, six mois plus tôt, avait été annoncée en fanfare, à grand renfort d’affiches le long de l’Interstate. (« Regardez ce que le vent nous amène ! » lisait-on sous une photo de Val, les cheveux détachés, un sourire rouge vif aux lèvres )

«– Écoute. Il est arrivé quelque chose de… de vraiment grave. Tu peux m’aider ? S’il te plaît ? »

Je n’ai rien répondu. Vacillant sur ses talons aiguilles, Val s’est passé les mains dans les cheveux en déglutissant, avant de tripoter la ceinture de son imper. Étais-je consciente qu’elle portait cette coupe de cheveux, cette couleur blond doré, cette longueur en dégradé jusqu’aux épaules avec des mèches qui bouclaient sous la pluie, lorsque j’avais donné le feu vert à mon coiffeur ? Même si je me faisais un devoir de ne pas regarder sa chaîne, j’avais peut-être entrevu Val en zappant, ou bien les panneaux publicitaires m’avaient marquée, car, bizarrement, je me retrouvais là, en pyjama de flanelle et grosses chaussettes en laine, avec les cheveux de mon ex-meilleure amie sur la tête.

« Ma parole ! s’est exclamée Valerie, stupéfaite. Tu es devenue mince !

— Entre, Val. »

Si le temps était une dimension, et non une ligne droite, si l’on pouvait regarder à travers comme on regarde dans l’eau, s’il pouvait onduler et bouger, j’avais déjà ouvert la porte auparavant. J’avais déjà vécu cette scène, et je la revivrais toujours.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-07T22:54:29+01:00

Il m’a parlé de son boulot de gérant d’une chaîne de garde-meubles dans l’Illinois et le Wisconsin. Je lui ai demandé où il avait grandi et où il vivait actuellement, tout en portant un croûton ramolli à mes lèvres, avant de changer d’avis et de le reposer sur mon assiette sans y avoir goûté. J’attendais le moment où Matthew se mettrait, comme tous les autres, à dénigrer son ex-femme. Sur les cinq hommes que j’avais rencontrés, quatre avaient déclaré leur ex folle (l’un d’eux avait même poussé son diagnostic jusqu’à « bonne à enfermer »). Le cinquième était veuf. Sa femme avait été une sainte, ce qui était presque pire à entendre quand on se trouvait à la place de la remplaçante potentielle.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-07T22:54:14+01:00

L’hôtesse a pris nos manteaux et a tendu un ticket à Matthew. « Après vous », a-t-il dit, tandis que je rangeais mon écharpe et mon bonnet dans mon sac à main, en secouant mes cheveux. J’avais enfin suffisamment maigri des mollets pour pouvoir refermer mes bottes jusqu’en haut. J’étais allée chez mon coiffeur le matin, au départ pour une simple coupe, mais à force d’entendre Paul répéter le mot « Sensationnel ! » - et vu sa tête en me voyant entrer -, j’avais fini par me laisser convaincre de perdre six heures et cinq cents dollars pour une coupe, une couleur et moult produits chimiques. J’étais ressortie avec un carré dégradé dont Paul jurait qu’il me faisait paraître seize ans sous certains angles, des mèches blond miel, et une crème traitante avec un nom français, censée garder mes cheveux lisses et brillants pour les quatre mois à venir.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-07T22:54:06+01:00

J’ai conduit Valerie à la cuisine, en écoutant le martèlement de ses talons sur le parquet derrière moi. Elle a enlevé son manteau et l’a installé soigneusement sur le dossier d’une chaise, avant de m’observer de haut en bas.

« Tu n’étais pas à la réunion, a-t-elle fait remarquer.

— J’avais un rendez-vous. »

Elle a haussé les sourcils. Je lui ai tourné le dos pour remplir la bouilloire et la mettre sur le feu, n’ayant aucune envie d’en dire plus.

Ma soirée n’avait pas bien commencé. Sur les conseils du site de rencontres, j’avais rejoint un type au restaurant, le sixième avec qui j’avais pris rendez-vous en six semaines. (« N’INVITEZ SURTOUT PAS UN ÉTRANGER CHEZ VOUS ! avertissait le site. Rencontrez-le dans un lieu public, prenez votre téléphone portable, vos clés de voiture et/ou assez d’argent pour vous payer un taxi, et dites à un(e) ami(e) où vous allez. ») J’avais bien respecté les premières consignes en prenant ma voiture, mon téléphone portable chargé à bloc et assez de liquide dans mon porte-monnaie pour payer la note, mais je n’avais pas pu suivre le dernier conseil, étant, pour le moment, sans amis (et sans ennuis ?). J’avais donc imprimé une note en caractères gras, police dix-huit, et je l’avais accrochée au frigo : NOUS SOMMES LE VENDREDI 23 NOVEMBRE ET JE PARS REJOINDRE MATTHEW SHARP. S’IL M’EST ARRIVÉ QUELQUE CHOSE, C’EST PROBABLEMENT SA FAUTE. J’avais ajouté le numéro de téléphone du type, le nom et l’adresse du restaurant, ainsi qu’une photocopie de ma carte d’assurée. Et, après avoir réfléchi quelques secondes, j’avais écrit : P.-S. : JE VOUDRAIS DES OBSÈQUES MILITAIRES... parce que, honnêtement, qui n’en rêvait pas ?

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-07T22:53:54+01:00

Quand j’y repense, j’aurais dû avoir peur en entendant frapper à la porte. Ou au moins être surprise. Ma maison - celle qui m’a vue grandir - se situe dans le dernier virage d’un cul-de-sac à Pleasant Ridge, dans l’Illinois, une banlieue de Chicago de quatorze mille âmes avec des rues tranquilles, des pelouses bien entretenues et de bonnes écoles publiques. On rencontre rarement des piétons dans Crescent Drive. La plupart du temps, le seul signe de vie après dix heures du soir se résume au passage des phares sur le mur de ma chambre les jours où ma voisine, Mme Bass, revient de ses réunions de la Shakespeare Society. Je vis seule, et je suis généralement couchée à dix heures et demie. Quand bien même. Lorsque j’ai entendu frapper, mon pouls ne s’est pas accéléré, mes mains ne sont pas devenues moites. Quelque part dans mon inconscient, là où, selon les scientifiques, se trouvent nos souvenirs, j’attendais depuis des années ce « toc-toc-toc », ce moment où, me dirigeant vers la porte, ma main se poserait sur le cuivre froid de la poignée.

En ouvrant, j’ai retenu mon souffle, les yeux écarquillés. Ma meilleure amie de toujours, Valerie Adler, à qui je n’avais pas adressé la parole depuis l’année de mes dix-sept ans et que je n’avais pas vue depuis la fin du lycée, se tenait sous la lumière du porche. Valerie, avec son visage en forme de cœur, ses lèvres bien dessinées et ses cils aussi denses et sombres que des ailes de papillon de nuit. Elle gardait les mains jointes devant elle, comme pour prier. Une tache sombre marquait l’une des manches de son trench.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-02-07T22:53:44+01:00

Il se leva en grognant, puis se tourna vers le country-club, désert et fermé. Dans l’obscurité, il distinguait les courts de tennis, le terrain de golf derrière le bâtiment, les remises et les annexes un peu à l’écart sous un bosquet de pins. D’abord, trouver des vêtements, décida-t-il en boitillant douloureusement vers le bâtiment le plus proche. Des vêtements, et ensuite... la vengeance.

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Extrait ajouté par Ellen-x 2014-06-06T19:00:14+02:00

Lorsque ma mère sautait en l'air, en tapant dans ses mains et en criant : "Allez, Jon !", tout son corps se mettait à remuer, et continuait de trembler même quand elle arrêtait de bouger. Les gens la regardaient. Les garçons de l'équipe adverse se donnaient des coups de coudes en rigolant, le doigt pointé vers elle, et Jon nous tournait le dos pour parler avec son entraîneur ou faire gicler de l'eau dans sa bouche et sur son visage avec sa gourde. Si ma mère se rendait compte qu'il l'ignorait, elle ne le montrait jamais

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Extrait ajouté par Ellen-x 2014-06-06T18:59:55+02:00

- Vous devez penser que je suis la plus grosse imbécile du monde.

- Non madame dit-il très sincérement. Le plus gros imbécile du monde, c'est le type - le policier- que sa femme trompe avec le dentiste et qui ne s'est pas étonné de la lingerie toute neuve, ni de l'inscription à la salle de Gym, ni du fait qu'elle se balade subitement avec la bouche pleine de dents d'une blancheur aveuglante.

Ce sont des choses qui arrivent ajouta-t-il.

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