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Toujours assise sur le canapé, je me précipite vers mon téléphone. Dans le mouvement, je fais tomber mon ordinateur à terre. Puis deux pas dans le noir et je trébuche en me prenant les pieds dans le câble d’alimentation. Je tente de me rattraper, mais rien à faire, je tombe de tout mon long sur le parquet froid. Le texto a intérêt à en valoir la peine...
Afficher en entier- N'oubliez pas que ce sont des œuvres d'art que vous abritez. Pensez à leur absolu sécurité...sur l'eau. Pansez aux matériaux locaux et naturels, pensez grand, pensez fort, pensez fou ! Pensez ce que vous n'avez jamais osez pensé auparavant.
Afficher en entierMais enfin, qu’est-ce que ça veut dire ? Je n’ai aucune nouvelle de lui depuis le lancement du concours, et voilà qu’il m’envoie trois mots impersonnels à cinq heures du matin ? Et puis il veut que je réponde aux questions, mais de quelles questions parle-t-il ? Celles de l’audience ? Mais enfin, il se doute bien que c’est ce que je vais faire !
Afficher en entierSur ma chaîne j’ai lancé un album de Vampire Weekend pour me détendre. La lune est visible par la fenêtre, et m’accompagne comme une bonne étoile, un ange gardien. L’heure passe et la fatigue me gagne. Sans m’en rendre compte, je m’assoupis sur mon ordinateur. Sur l’écran se trouvent quelques photos des membres de l’organisation du concours. Mais une seule image a été agrandie, celle d'un homme raffiné au regard d’or. C’est Christopher Lord.
Afficher en entierLa fin de la journée passe à toute vitesse. Mon esprit est tout à la préparation de l’audience. Que dire... Avouer ? Nier ? J’ai l’esprit confus. Je passe la soirée dans mon studio, assise sur mon canapé devant une barquette de sushis, avec mon ordinateur sur les genoux à étudier tout ce qu’il est possible de savoir sur le concours et les membres du jury. J’apprends leur bio en long et en large, jusqu’à avoir presque l’impression qu’ils font partie de ma famille.
Afficher en entierSon discours me rend livide. J’ai l’impression de sentir mon cœur descendre dans mon estomac.
- Bien madame Kraft. C’est noté. J’attends donc la convocation.
- Lucie ?
- Oui madame Kraft ?
- Serrez les poings et battez-vous. Vous le valez bien. L’archi est un monde difficile, mais je sais que vous avez les armes.
- Merci madame Kraft...
- Au revoir Lucie.
Afficher en entierLe bruit du camion s’éteint lorsqu’il disparaît au coin de la rue, me laissant seule, démunie et prostrée sur un banc de bois. À côté de moi, un couple se bécote fougueusement, comme si leur vie en dépendait, parfaitement aveugles au monde. Leur bonheur, si simple et si préservé me file le cafard. Je me lève et m’éloigne. J’appelle Rachel.
Afficher en entierEn un flash, tout le reste me revient : Rachel, ma directrice de thèse qui me rappelle et m’annonce qu’une dénonciation anonyme fait état d’une relation entre une candidate et Christopher Lord, l’ambassadeur du concours. Que c’est un motif de radiation et un frein total pour ma carrière. Sans parler de la fin de la réputation de Christopher...
Afficher en entierMais... Les images me reviennent. Je me revois marchant dans la rue, vers le métro. Anabelle ! Et Jules ! J’avais rendez-vous avec eux. Mes meilleurs amis doivent s’inquiéter. Il faut que je les appelle, vite.
- Doucement, mademoiselle, doucement !
Devant tant de fébrilité, le pompier essaie de me calmer.
Afficher en entier« Tout va bien mademoiselle ? » Le visage du jeune pompier est flou. Il est tout près du mien. Je cligne des yeux et me trouve toute cotonneuse. Je sens le bitume dur et froid sous mon dos. Je reviens à moi doucement. Combien de temps suis-je restée inconsciente ? Que s’est-il passé ? Les pensées me reviennent une à une comme des perles à enfiler sur le fil du temps.
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