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Quand je me suis réveillée ce jour-là, il faisait terriblement froid dans la chambre et je me suis demandé comment il était possible qu’en plein mois d’août, je ne puisse plus sentir la chaleur dans mes orteils. J’avais encore sommeil, mais il fallait que j’ouvre les yeux et que je cherche une petite couverture. Le drap, qui m’avait semblé hier soir suffisant, ne faisait pas l’affaire. Puis j’ai regardé la fenêtre et les stalactites de glace qui entouraient le linteau et j’ai bondi hors du lit, me ruant vers l’ouverture. Il avait neigé. Il était tombé près de deux mètres de neige et personne n’était venu abîmer cet inconcevable paysage.
Je me suis mise à marcher en rond pour me réchauffer, mais surtout pour essayer de comprendre ce qui arrivait. Mon téléphone indiquait bien le seize août et la météo que l’application me donnait précisait chutes de neige, brouillard et de moins quinze à moins vingt degrés.
J’ai décidé d’appeler Emmett, il saurait m’expliquer comment nous étions passés de trente degrés avec un beau soleil, un temps parfait pour la randonnée de semi-montagne que j’avais envisagée avant de reprendre le collier à l’école, à un temps de plein hiver, à ça, à cette glace. Le téléphone sonnait dans le vide et, quand j’ai voulu appeler Serge et ma mère, mon frère et le directeur de l’école, je n’ai trouvé personne.
Le chalet que j’avais loué pour l’été se trouvait en bordure du village, je n’avais rien qui me permettait d’affronter la neige, mais il fallait que je sorte et que je trouve de l’aide, des gens, un ordinateur, des renseignements. Il restait seulement l’appli météo qui fonctionnait, pour le reste, j’étais isolée.
Je n’avais pas grand-chose dans ma valise qui pouvait servir à me protéger, quelques tee-shirts, une robe un peu plus chic au cas où Emmett déciderait de m’emmener au restaurant, trois paires de chaussettes pour faire de la marche, deux shorts en jean. Rien. Dans l’armoire de la chambre, outre un oreiller de rechange, les propriétaires avaient laissé un second drap.
Je me suis dirigée lentement, encore étourdie à la fois par ce que je voyais et par le froid qui me gelait de plus en plus sûrement, vers la salle de bains dans laquelle, il me semblait avoir aperçu en arrivant une grande sortie-de-bain.
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