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Hochant la tête, elle se blottit contre lui. Il pouvait être adorable, avec sa tignasse de cheveux bruns, ses cils épais et ses yeux sombres de petit chien. Et il était en forme : substitut du procureur plein d’avenir, il évacuait ses frustrations de salle d’audience en participant à des semi-marathons. Vu le plaisir qu’elle prenait avec chaque centimètre carré de ce corps d’athlète…

D’accord, elle irait marcher. Les gens font des sacrifices bien pires par amour.

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Elle n’avait pas le cœur à lui dire qu’il n’imaginait pas le courage qu’il fallait pour soigner un animal blessé, ni la force d’âme nécessaire quand on comprenait que les soins ne suffiraient pas et qu’on ne pouvait plus offrir qu’un ultime geste à ce doux regard plein de confiance tourné vers vous.

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Il leva le bâton. Conformément à la description qu’il en avait donnée, il était long, usé par les intempéries et lisse. Avec deux protubérances sphériques caractéristiques à une extrémité.

Janet aurait préféré taire ce qu’elle avait à lui dire.

« Quoi ? répéta-t-il.

– Chuck, c’est un os. Un fémur, je dirais. Et, étant donné sa longueur et sa largeur, pas d’un animal que je connais. Autrement dit… »

Chuck lâcha son trophée. Et Janet, dont l’intrépide petit ami se mit à pousser des hurlements, put dire adieu à son week-end romantique.

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Pour finir, l’anthropologue et le squelette altéré par le temps prirent le chemin d’Atlanta et gagnèrent le confort du laboratoire, où les ossements se virent attribuer une boîte et un numéro de dossier. Plusieurs experts et un certain nombre de doctorants les examinèrent pour se faire une idée. Tous furent impressionnés par la qualité de la trouvaille, mais personne n’avait la moindre idée à ce stade de l’identité de la dépouille.

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Je m’étais demandé quels dégâts je pourrais faire avec les quatre couteaux disposés devant moi, en particulier avec le couteau à poisson, ustensile fort intéressant que je découvrais. Pas très aiguisé, mais on n’a pas besoin d’une lame de rasoir quand on vise les yeux. D’ailleurs, même le couteau à beurre était muni d’un lourd manche en argent, parfait pour assommer quelqu’un. Et puis il y avait les verres en cristal, qu’on pouvait briser pour leur donner des bords déchiquetés, et ces belles assiettes en porcelaine, dont on pouvait faire des frisbees mortels…

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Je n’ai pas beaucoup d’amis. Comme de nombreux survivants qui luttent contre le stress post-traumatique, je ne sais plus faire confiance, partager, ou me livrer à quelqu’un. Mais je dirais que D.D. est au moins une partenaire respectée. Et il y a des moments où, si râleuse qu’elle soit, j’ai l’impression qu’elle est à deux doigts de m’apprécier. Un petit peu.

(Flora)

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Jack joua finement le coup et ne se transforma pas aussitôt en fontaine. Au contraire, il prit des airs de jeune homme courageux. Tête haute, dos droit.

« D’accord, maman. Si c’est ce que tu dois faire pour arrêter les méchants… »

Mais il avait la lèvre tremblante. Puis il se jeta brusquement sur le côté pour enlacer de ses bras maigres Kiko assise à ses pieds.

« Heureusement que je t’ai, ma Kiko. Toi, je sais que tu ne me quitteras jamais. »

Après quoi il lança un coup d’œil par-dessus son épaule pour vérifier que D.D. avait bien vu la scène.

Appuyé contre le mur de leur salon, Alex applaudit mollement et félicita Jack pour son petit numéro. Ce qui lui valut de la part de D.D. et de Jack des regards de reproche étrangement similaires.

« Ta maman doit s’en aller, le gronda Alex. Alors fais-lui un câlin et arrête ton audition pour Broadway. »

Pour finir, avec un soupir surjoué, le garçonnet se releva et gratifia sa mère d’une tape dans le dos.

« Tu me manqueras, déclara-t-il d’un air stoïque. Envoie-nous des textos.

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L’amour, une émotion si complexe et si puissante. Capable de faire basculer les plus solides d’entre nous, de harponner ceux qui ne se méfient pas et de se frayer un chemin jusqu’au cœur d’une femme jusqu’alors exclusivement focalisée sur sa carrière.

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Est-ce que vous avez un nom ?

Je me souviens presque du mien. Il flotte à la lisière de ma mémoire. Je l’ai perdu le soir où le méchant est venu et où la balle est partie. Ensuite ma mère a disparu et mes mots s’en sont allés avec elle.

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L’agent spécial Kimberly Quincy avait traqué des assassins, fait tomber des faussaires en œuvres d’art, lutté contre la corruption de fonctionnaires ; quant à son père, le profileur Pierce Quincy, il faisait partie des légendes du FBI. Son pedigree comme sa réputation plaidaient donc pour elle. Mais diriger une cellule d’investigation réunissant plusieurs forces de police était un sport en soi. Comme de dompter une troupe de lions.

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