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Diá-me-lo dins ma linga/Dis-le-moi en patois



Description ajoutée par Noone 2015-12-09T21:37:49+01:00

Résumé

Le patois était encore il y a cinquante ans, une langue de communication bien vivante à la campagne et même chez les ouvriers.

Cette langue d’oc que l’on ne voulait pas nommer, s’était réfugiée auprès du peuple. Elle était pourtant langue de culture à rayonnement européen et cela depuis le Moyen-âge, à l’époque où le français balbutiait encore.

Dans la première partie du XX° siècle, de nombreux journaux ardéchois ou drômois faisaient encore une place à la langue populaire, cet occitan qui ne disait pas son nom. Le Réveil du Vivarais, l’hebdomadaire d’Annonay et sa région, a peut-être voulu renouer avec cette tradition lorsqu’il a demandé à Gérard Betton une chronique hebdomadaire en langue occitane.

Par la volonté de l’auteur, ces chroniques ne se sont pas limitées à la couleur locale ni au folklore. Avec ce "patois" du Haut-Vivarais il est possible de parler de tout : du curé de Lafarre et de la météo, du jardin aux proverbes des saisons, mais aussi d’Haïti et du terrible tremblement de terre de 2010, de la mort de Jean Ferrat, du métro toulousain, de l’Estivada de Rodez, de politique mais aussi de football...

Le regard de l’auteur à travers quelques événements, nous fait vivre cette langue occitane du Haut-Vivarais.

Cette langue est toujours présente, il y a tant de vérités à dire sur ce patois si méconnu !

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extrait

D’abord apprendre à parler français

Il était né en 1908 mon ami Régis. Un homme de la montagne, la nôtre, celle de La Louvesc, Saint Bonnet, Rochepaule... Il naquit à Saint-Jeure d’Andaure, de l’autre côté de l’Eygue Nere. Le français il l’apprit à l’école comme tant d’autres à cette époque et seulement à partir de 6 ans, avant elle n’était pas obligatoire, l’école, et de toute façon il n’y en avait pas. Il aimait tant parler la langue de ses parents, la langue de sa petite enfance que nous l’avons parlée ensemble j’en garde tant de souvenirs que je veux vous en faire profiter de temps en temps. Comme ça il me semble qu’il est toujours vivant, que je vais le voir sortir au coin de la rue mon vieux copain Régis. Il parlait et je lui posais les questions :

« Nous allions à l’école à Rochepaule, une heure de chemin à pied de Saint-Jeure. Exactement nous venions des Maisonnettes, de l’autre côté de l’Eygue Nere. Nous n’avions pas de souliers, nous y allions avec des galoches, des sabots. Et nous portions notre repas dans une musette. Aujourd’hui c’est pas pareil, les gens sont plus difficiles, ils ont 500 mètres... il faut les mener en voiture, nous, nous allions à pied.

- Le repas que vous portiez, on vous le faisait réchauffer ?

- Non, non, non, on portait un morceau de pain avec l’accompagnement, du saucisson ou une portion de lard, on mangeait du lard !

- Et c’était pas chaud ?...

- Parfois, dans l’hiver, les frères nous faisaient une soupe. On donnait un sac de pommes de terre ou deux et ils nous faisaient la soupe, on mangeait la soupe.

- Et comment se passait l’école ? Quand vous êtes arrivé, vous ne deviez pas bien connaître le français ?

- Quand nous avons commencé l’école, j’y allais à 6 ans, on savait parler patois mais du français on ne connaissait rien.

- Pas un mot de français ?

- Ah ! non, non, non.

- Vous avez commencé à 6 ans ?

- A 6 ans, oui.

- Et donc vous êtes rentré à l’école et vous avez commencé à apprendre une langue...

- J’ai commencé à apprendre le français. Avant d’apprendre quelque chose à l’école, il fallait d’abord apprendre à parler français. »

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Argent

Chaque semaine, une petite chronique sur l'évolution de la langue, de sa reconnaissance au niveau de l'état, de l'actualité dans le monde et des souvenirs de l'ancien temps. Un oeil intéressant sur le monde et la langue occitane, le tout ajouté au haut-ardéchois qui a des différences avec la languedocien.

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