Extraits

— Shade. Ça signifie « nuance ». C’est pour toutes celles que la vie m’a volées.

— Alors, quel est ton prénom, le vrai ?

— Adieu Hugo. "

Sa peau et ses cheveux à elle sont trop blancs, ses yeux trop clairs, son visage si singulier. Mais elle, elle a un truc, c’est indéniable. Elle porte sa différence comme une force capable de tout dévaster. "

— Ne laisse jamais personne te faire croire que tu ne vaux rien sous prétexte que tu n’es pas comme eux, tu m’entends ? Pas même ma tordue de mère. Parce que t’es belle, vraiment, autant à l’extérieur que là, affirme-t-il en appuyant son index contre mon cœur. S’ils ne sont pas capables de le voir, qu’ils aillent tous se faire foutre. Et si on me demande un jour de choisir, ce sera toi. Ce sera toujours toi. "

Giulia est ma meilleure amie, je ferais n’importe quoi pour elle, mais Nate passera toujours avant. Toujours. Parce que je ne supporte pas de le voir malheureux ou blessé, parce que je préférerais mille fois que l’on m’arrache le cœur. "

Ses yeux à lui me retiennent, m’ancrent dans la réalité et entrevoient les tréfonds de mon âme. "

Normale ? Ce putain de mot me brûle la langue et me laisse un goût de cendres dans la bouche. "

J'ai conscience qu'elle se sert de moi, et même si je ne devrais pas, je la laisse m'utiliser. C'est juste que je ne comprends pas pourquoi elle a une telle emprise sur moi. Ce dont je suis sûr, c'est que si je m'accroche, c'est toute mon existence que cette fille risque de chambouler.

Parce que ce qui cloche, c'est moi, tout simplement, du Sommet du crâne à l'extrémité des orteils. Je n'ai pas été foutue d'être normale en venant au monde avec cette peau diaphane, ces cheveux trop blancs et ces grands yeux bleu si clair à la teinte légèrement rosée qui me mangent le visage.

Je me foutais de lui faire du mal, de leur faire du mal à tous les deux. Car si j'étais plus bas que terre, il n'y avait aucune raison pour qu'ils ne sombrent pas avec moi.