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- Je ne sais pas ce que tu en penses de ton côté, mais ça ne m’a jamais réussi de m’attacher et l’amour est superficielle.
- Comment peux-tu dire une telle chose ?
Il hausse un sourcil interrogateur, puis il ajoute :
- Tu es déjà amoureuse ? Je ne veux pas de ça, Sarah. L’amour n’apporte que de la souffrance alors autant profiter des bons moments ensemble et ne pas se prendre la tête avec ce genre de conneries ! T’es d’accord ?
Il appuie sa caresse sur ma joue tandis que je reste sous le choc, dubitative face à ce qu’il me demande. Je n’avais jamais conçu de vivre une relation de la sorte, de me mettre avec un garçon qui n’éprouve aucun sentiment amoureux pour moi.
Non, je ne peux pas l’imaginer et encore moins le vivre.
J’ai le droit d’aimer et d’être aimée. Je veux un amour puissant et passionnel. Je veux ressentir un tas d’émotions les plus extraordinaires aux côtés de l’être cher. Je veux pleurer à son absence, rire et me sentir vivante en sa présence.
Oui, je veux aimer.
Tout simplement.
Je veux apprendre à l’aimer, mais ses paroles viennent de briser ce désir encore enfoui au plus profond de mes tripes. Je viens juste d’en prendre conscience, tout comme à cet instant où il attend une réponse.
Alors, je secoue la tête et laisse la petite voix qui hante mon esprit s’exprimer à ma place.
Elle chuchote :
- Oui, si c’est ça que tu veux.
Afficher en entier« Ces paroles m’enflamment de toutes parts. Je ne comprends rien à ce qui m’arrive quand je suis avec elle, mais j’ai l’impression de devenir vulnérable et fort à la fois, pour elle. Rien que pour elle. »
Afficher en entierChapitre 2 :
Sarah
«… Vraiment, le frère de mon amie ne m’attire pas du tout, me persuadé-je en soupirant de frustration.
— Travis arrive à prendre dans ses filets n’importe quelle fille, Sarah.
— Peut-être, mais cela n’arrivera pas avec moi, clamé-je sans grande conviction.
Elle jette un regard vers lui et grogne.
— À ta place, je n’en serais pas si sûre. Il t’observe.
— Et alors ? demandé-je, le cœur battant à tout rompre, tout en m’efforçant de ne pas regarder dans sa direction.
— Je le connais et je crains d’ailleurs qu’il essaie de te charmer.
— Alors je lui souhaite bon courage, dis-je d’une voix énervée.
Pour toute réponse, elle hausse les épaules. …»
Afficher en entierChapitre 1 :
Sarah
«… — OK… et c’est un ex ?
— Non, disons que… en fait… c’est mon frère, souffle-t-elle, les yeux brillant de larmes.
Surprise, je tourne la tête et fixe le garçon qui arrive vers nous. Grand et musclé, il possède un charme fou. Son regard bleu m’hypnotise à mon plus grand regret. Bon sang… je dois affronter l’interrogation muette du frère de Nina qui se trouve bientôt devant nous.
— Salut, sœurette !
…
— Merci, Sarah.
Mon prénom sorti de ses lèvres me fait l’effet d’un ouragan intérieur. Il s’incline légèrement devant moi, me saluant tel un prince, et disparait, me laissant sous le choc.
— Arrête de le regarder, bordel ! C’est un con, un gros con ! peste Nina en m’attirant vers elle.
— OK, OK, répété-je, le souffle court avant de lancer un dernier coup d’œil vers le gros con qui vient de rejoindre l’équipe de basket-ball… le groupe de cons, selon mon amie. …»
Afficher en entierJe lance ensuite un regard discret vers la table vingt-deux.
Chose que je n’aurais pas dû faire. Les yeux bleu profond de Travis plongent dans les miens et je suis totalement incapable de faire le moindre mouvement pour briser cet échange visuel intense. C‘est comme si plus rien n’existait autour de nous. Comme seuls au monde, nous restons à nous fixer dans le blanc des yeux, attendant quelque chose l’un de l’autre, ce que ni lui ni moi ne comprenons. J’ai l’impression également que je manque d’air.
[...]
Travis Spencer me dévisage, un sourire en coin.
- Garde ton calme, tout va bien, murmure-t-il en jetant un coup d’œil vers la cigarette.
Perplexe et tentant de prendre son conseil au sérieux, je prends le temps de respirer doucement. Il se baisse et ramasse la Marlboro. J’évite son regard, honteuse.
- Fumer tue, tu ne le savais pas ?
Je me mets à déglutir, je dois sans doute être rouge comme une pivoine à ce moment précis, mais je ne dois pas me démonter devant lui. Je redresse la tête fièrement et le considère d’un regard mauvais, prête à lui envoyer une cinglante quand il approche d’un pas.
Tétanisée par le regard hypnotique qu’il ancre au mien, je suis incapable de faire un pas de recul.
- Tu devrais essayer d’arrêter, c’est mauvais pour la santé, me dit-il en laissant la cigarette tomber.
Je suis sa chute du regard, soulagée de ne plus affronter les prunelles bleues du frère de mon amie qui me dévisagent avec insistance. Il l’écrase de son pied.
- Je… ne fume pas, arrivé-je à avouer lorsque nos regards se croisent à nouveau.
Je vois l’étonnement crisper quelque peu les traits de son visage.
- Tu ne fumes pas ? s’étonne-t-il, le regard plissé.
- Non… je…
Je m’interromps, consciente que je n’ai pas à me justifier. D’ailleurs, que pourrais-je lui dire ? Qu’il est le responsable de cet acte irréfléchi ?
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