Extraits

J’aimerais que vous gardiez en tête que cet ouvrage a été écrit par quelqu’un comme vous, qui a vécu une histoire que votre voisin a peut-être lui aussi vécue, qui en a tiré un enseignement et souhaite vous transmettre ces techniques comme votre thérapeute, votre coach ou votre plus grand supporter.

Après ce livre, nous serons un peu amis.

Enchanté…

Quelques années plus tard, jeune adulte, j’effectue des recherches pour approfondir ma connaissance de la culture africaine. C’est à cette occasion que j’apprends que les pharaons n’avaient pas forcément la peau blanche. C’est un électrochoc. Je vois l’Histoire autrement. Pour la première fois, je découvre un pan de l’Histoire qui m’était alors inconnu : les Noirs n’ont pas toujours été soumis à l’esclavage. Mieux, certains d’entre eux furent des rois, des hommes puissants.

Je suis un jeune renoi de Garges-lès-Gonesse et il n’a pas été simple de m’imposer comme hypnotiseur de spectacle. Je me suis aventuré dans des endroits où l’hypnose n’était jamais allée pour trouver ma place, j’ai travaillé énormément pour devenir plus réactif et plus efficace que ce que l’on voit ailleurs. C’est aussi pour cela que je me suis senti tellement fier d’être invité par le Louvre. Imaginez la crédibilité nouvelle… Validé par une institution comme celle-ci… Je me suis senti légitimé.

Contrôler sa respiration

Asseyez-vous dans un endroit confortable, fermez les yeux, détendez vos épaules et votre nuque autant que possible. Quand vous vous sentez bien, visualisez un espace extérieur neutre, un lieu sans mur ni porte et complètement ouvert au vent. Respirez l’air qui s’y trouve dans de grandes inspirations et concentrez-vous sur votre souffle.

Comme pour toutes les astuces que l’on verra ensemble dans ce livre, c’est un exercice à renouveler régulièrement pour réussir à gérer sa respiration ! Chacune des méthodes que je détaille ici vous semblera incongrue au premier essai : vous allez appliquer mes conseils et terminer l’exercice sans savoir vraiment si ça « marche » ou si je vous mène en bateau. Mais dès la deuxième ou la troisième tentative, votre corps commencera à comprendre ce que vous attendez de lui, et au fur et à mesure vous deviendrez de plus en plus performant dans cette technique.

Ce sont des Yacouba, que l’on appelle les « danseurs aux couteaux », ou parfois les « danseurs au serpent ». Vêtus de jupes à franges traditionnelles, ils portent des masques peints ornés de petits coquillages et leurs corps sont intégralement couverts de motifs tribaux tracés à l’argile blanche, comme autant de peintures de guerre. Leurs pieds nus frappent la terre au rythme des percussions. Ils sont une trentaine à parader dans la rue, parmi eux de nombreux enfants retiennent mon attention. On dit qu’ils appartiennent à des sociétés secrètes. La fascination naît de la rencontre entre la peur et l’attirance, et c’est exactement ce que je ressens à cette occasion, quand défile ce cortège. Ma mère et ses clientes rient devant ma peur mêlée de curiosité. Car je ne veux rien rater. J’ai envie de voir, de savoir, même si c’est très effrayant pour le garçon de quatre ou cinq ans que je suis alors. Leur apparence, d’abord, avec ces décorations blanches sur leur peau noire, au trait particulièrement fin et à la composition bien symétrique. Du body painting de très haut niveau ! Je reprendrais d’ailleurs plus tard les codes de leurs peintures corporelles pour tourner une vidéo, mais c’est une autre histoire. Leurs danses sont mystiques, presque inquiétantes. Quant aux acrobaties, elles me terrifient : des adultes font voltiger des enfants dans les airs, qu’ils semblent rattraper sur la pointe de couteaux tranchants qu’ils brandissent devant eux.

La Côte d’Ivoire est le pays de la vanne, c’est un vrai régal ! Plus qu’une simple manière de s’exprimer, je parle carrément d’une tournure d’esprit, voire d’une façon d’être… Ma mère, spécialiste, excelle sur ce terrain, elle m’a tout appris ! Par exemple, pour m’appeler à l’heure du dîner, plutôt que de crier : « Adonaïs, viens manger ! », elle peut me dire quelque chose comme : « Si tu n’as pas faim, faut partir ! » La parole, la pensée fonctionnent d’une manière détournée et toujours humoristique. Sans doute est-ce lié au fait que les habitants de ce pays ont dû composer avec un passé compliqué, violent, traversé par de nombreuses crises, et faire preuve d’une incroyable résilience. Ce pays a la capacité de rire de tout, et j’adore ça.