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Commentaires de livres faits par Ebi56

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Commentaires de livres appréciés par Ebi56

Extraits de livres appréciés par Ebi56

date : 15-01-2020
Il a dû pleuvoir dans la vallée au cours de la nuit, car le sable et les galets sont humides, l’eau bien plus froide que les jours précédents. Mais j’y entre sans hésiter, sans même un regard pour les deux garçons derrière moi, pour accueillir contre ma peau le baiser électrique du courant.

Pendant que je me baigne, Kas et Melchior, sur leur serviette, ont l’air de tenir une longue conversation. Je ne peux pas entendre ce qu’ils disent, mais ils semblent à l’aise, détendus et amicaux. Puis ils me rejoignent dans l’eau, au milieu de la rivière.

Comme quand nous étions tous les deux, Kas me prend par la taille pour avancer dans le courant. Je me laisse aller contre ses bras. À l’oreille, il me souffle.
- Tu sais, I like him, too.
Je me tourne vers lui et le regarde. Est-ce qu’il essaie de me dire quelque chose ? De me donner, d’une certaine façon, la permission d’aimer Melchior ?
Au fond, c’est une question idiote. J’ai 17 ans aujourd’hui. Le reste, je m’en fous.

Je m’accroche aux épaules de Kas, je plaque ma poitrine contre la sienne et je l’embrasse. Je l’embrasse et je regarde Melchior. L’attire contre moi. Le jour de son dix-septième anniversaire, on a le droit d’embrasser un garçon, puis un autre, au milieu du courant.
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date : 15-01-2020
« Lune n’a jamais vieilli. Voilà ce que j’aurais pu dire. Sur toutes les photos, y compris les plus récentes, celles que j’avais prises à la maison de soin, elle avait le même sourire immense, les mêmes yeux perçants. La seule chose qui changeait, c’était la couleur de ses longs cheveux. Noirs sur les photos où elle pose parmi ses amis babas et militants du Larzac ; gris cendré sur celles où elle me tient sur ses genoux, petite fille souriante aux yeux écarquillés ; blancs à la fin, quand ses mains fines s’agrippent à l’accoudoir de son fauteuil roulant. Les derniers temps, elle avait beaucoup maigri ; mais son visage reste le même,figé et beau comme les formes immuables des rochers dans les gorges du Tarn.

Elle a été mon rocher d’un bout à l’autre. J’aurais aimé dire cela à la cérémonie. Mais ça n’aurait pas été la vérité, pas complètement.
Sur un portrait en grande taille, elle figure devant les Granges. On aperçoit la caravane derrière elle, et la forêt au loin. Elle a les cheveux dénoués et les épaules nues ; elle est cadrée juste au-dessus de la poitrine, mais je sais qu’elle ne porte qu’un pagne de coton noué autour des hanches, ou bien rien du tout.

Elle m’a appris la liberté. Elle m’a appris à résister.

J’aurais eu envie de parler de la fois où Papa lui avait demandé de se couvrir quand il y avait du monde. J’aurais aimé raconter à l’assistance comment ma grand-mère avait rembarré mon père, honorable quadragénaire fonctionnaire de la police municipale d’Angers, en lui parlant comme à un petit garçon. Cet été-là, nous étions avec Audrey.Nous avions 14 et 15 ans et nous suivions leur échange, fascinées et ravies.
- Toi, avait lancé Lune, tu te promènes torse nu. Et moi je n’en aurais pas le droit ? Tu pourrais m’expliquer ça, dis ?
Il avait balbutié quelque chose sur la façon de se tenir, sur le regard des gens.
- C’est parce que je suis trop vieille ? Plus assez belle ? J’offense tes yeux ?
- Non, mais...
- Ou alors, c’est parce qu’il faut que les femmes cachent leur corps pour ne pas perturber les hommes ? C’est notre faute à nous, si je comprends bien ? Nous sommes des organismes dangereux, qui doivent apprendre à se contrôler, et vous de pauvres victimes qu’il faut protéger ? Merde, mais c’est à se demander pourquoi on a fait une révolution ! »
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