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— À tes soudaines apparitions. On ne t’entend pas, on ne te voit pas, et brusquement tu es là. Vraiment, ça donne la chair de poule de te voir apparaître et disparaître aussi subitement. Tiens, prends ça !
— Il y en a beaucoup aujourd’hui, fit Emrys en découvrant les trois sacs remplis à ras bord.
— Aujourd’hui ? l’interrogea Mattéo en se débarrassant avec soulagement du sac dont les bretelles l’avaient martyrisé tout le long du chemin.
— Ah ! Alixe ne t’a rien dit ? Elle m’apporte un peu de nourriture tous les jours depuis notre retour d’Hyperbo… d’Islande. C’est vraiment gentil de sa part.
Mattéo décocha un coup d’œil furieux à sa sœur.
— T’aurais pu me le dire ! Tu te méfies de moi ou quoi ? gronda-t-il en jetant le sac sur le sol.
Un bruit de boîtes d’aluminium ponctua la chute.
— Hé, attention ! Tu risques d’endommager les conserves ! lui cria-t-elle. Je ne t’ai rien dit parce que… Eh bien, parce que… Parce que ! Je ne vois pas pourquoi je serais obligée de me justifier, après tout.
— Ouais, c’est ça ! Prends-moi pour un imbécile…
Le regard sombre d’Emrys papillonnait de l’un à l’autre. Apparemment, il ne comprenait rien à la scène. Il soupira. Ils étaient vraiment très compliqués, les jeunes de cette époque !
— Merci ! fit-il simplement.
Il transféra denrées et vêtements dans un panier d’épicerie qu’il tenait à la main, avant de rendre son sac à dos à Alixe et de plier les sacs pour les tendre à Mattéo.
Il allait descendre les marches vers les profondeurs du métro quand Alixe, reprenant ses esprits, l’interpella.
— Oh, une seconde ! J’ai un message pour toi de maman… Elle te demande de revenir à la maison…
— Hé, c’est pas vraiment ça qu’elle a dit, s’interposa Mattéo.
— Oh toi ! Tais-toi donc ! fit Alixe en grinçant des dents.
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