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https://entournantlespages.wordpress.com/2022/12/22/entre-fauves-colin-niel/
À travers quatre points de vue, Colin Niel nous plonge en pleine traque dans laquelle chasseurs et proies se mélangent, mettant finalement tout le monde en danger. Les moments en Namibie sont les plus intéressants au côté d’Apolline et de Kondjima sur les traces de Charles. Le récit est bien rythmé et écrit, sans grands moments de flottement. Chaque personnage chasse pour une raison différente : la survie, la reconnaissance, le pouvoir, la vengeance. Et l’auteur décortique bien les envies et pulsions de ses personnages.
Restent que ces derniers sont un peu trop dans les extrêmes. Si Apolline, la chasseuse de trophées, est celle que l’on devrait naturellement mésestimer au vu de la manière qu’a l’auteur de dépeindre sa passion, mon énervement s’est plutôt tourné vers Kondjima mais surtout vers Martin. Le jeune Himba, dans toute sa naïveté, pense pouvoir tuer un fauve sans expérimentation. Si on pourrait applaudir son courage, c’est plutôt sa bêtise qui est à saluer, surtout lorsqu’il finit par blâmer les autres pour ses erreurs. Mais le pire reste le garde forestier français qui est tellement dans la radicalité qu’il n’est plus audible. Tant de haine en lui le transforme en homme aigri, misanthrope et arrogant. À l’entendre, lui seul sait bien faire son travail et a le droit de faire toutes les bêtises qu’il veut sans être puni, comme crever les pneus de visiteurs du parc ou leur hurler dessus.
La traque qui se développe alors en France montre bien toute l’hypocrisie et l’absurdité humaine. Sans être donc totalement convaincue, dû aux traits extrêmes des personnages, je me suis laissée facilement guider tout au long du récit grâce aux quatre différents lecteurs, campant chacun un point de vue différent dans la version audio.
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