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- La communication est coupée. Venez voir, père Ernetti.
Alfonso désigna les cadrans du tableau de bord qui s'affolaient. Les chiffres défilaient à grande vitesse.
- On continue à reculer dans le temps, constata le père Ernetti.
Il manipula plusieurs commandes qui ne répondirent pas.
- Je ne peux plus l'arrêter !
- Nous avons perdu la communication, s'alarma Alfonso. Freinez !
- Impossible...
Afficher en entierNormalement, la porte donnait sur un couloir des archives secrètes, gardé par une capitaine de la garde suisse. Mais le couloir avait disparu, il était plongé dans une brume grise, compacte. (page 242)
Afficher en entier- Il nous reste encore une chance. Ici, la vitesse de fuite des galaxies est la bonne, mais j'ignore où nous allons arriver. Il faudra peut-être nous en contenter.
Elle se blottit contre lui.
- Alors, ce sera notre monde, mon père. Et s'il n'y a rien au bout, eh bien... nous aurons vécu de bien belles aventures, non?
- C'est vrai, murmura-t-il, ému. Toutes ces époques que nous avons traversées ensemble. Personne n'a vécu ce que nous avons vécu.
- Personne, c'est vrai. Et si c'était une vie courte, elle a été tellement riche.
Elle hésita, puis...
- Puis-je vous confier un secret, mon père?
Elle le fixa dans les yeux.
- Dites...
- Ce n'est pas le genre de secret qu'on révèle à son confesseur.
- Dites quand même.
- Quand j'ai fait ce cauchemar, nous étions tous les deux dans un monde désert... je me suis dit que l'heure était venue pour vous et pour moi, de réaliser nos désirs... d'arrêter de nous retenir... voulez-vous que je continue?
- Oui, continuez.
- Dans mon rêve, je me suis serrée contre vous... j'espérais une étreinte et...
Elle eut un fou rire.
- Et vous êtes parti, effarouché! Je me suis moquée de vous... C'est à ce moment-là que vous m'avez abandonnée... Vous m'avez laissée seule, dans ce monde désert... Oh, mon père, j'avais envie de mourir.
Ils restèrent immobiles et silencieux, yeux dans les yeux. Insensiblement, leurs visages se rapprochèrent. Soudain, il l'a prit dans ses bras et l'embrassa. Elle répondit à son baiser. Ils se regardèrent et s'étreignirent avec fougue, comme on respire une dernière goulée d'air au moment de l'asphyxie. Puis, il recula, effrayé.
- Natacha, je...
- Ne faites pas comme dans mon rêve, mon père, supplia-t-elle, je vous en prie. Pas au moment de mourir.
Ils s'embrassèrent avec ardeur. Tout en la couvrant de baisers, il prononçait des paroles fiévreuses.
- Natacha, que faisons-nous?
Pour toute réponse, elle se serra contre lui. Il ferma les yeux.
Afficher en entierIls baissèrent la tête pour éviter d'être vus. Les deux autres semblaient beaucoup s'amuser. Soudain, il se passa quelque chose d'inattendu. L'autre Natacha avait pris l'autre Pellegrino par la main. Elle fermait les yeux et dorait son visage au soleil. Il la regardait tendrement. Non loin d'eux, Natacha esquissa un sourire, tandis que le père Ernetti rougissait jusqu'aux oreilles.
- Je crois qu'ils s'aiment bien, observa-t-elle.
- Mais ce n'est pas possible, c'est un prêtre!
- C'est un homme aussi. Dans cet univers, ils sont...
- Amants? Impossible!
L'autre Pellegrino caressa les cheveux de son amie et posa un baiser sur son front, puis sur ses lèvres.
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