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Ils attendirent patiemment à la réception de l’hôtel qu’on s’occupe d’eux, ce qui permit à Katia d’examiner les lieux. Le palace n’avait guère changé et elle dut chasser avec énergie la vague de nostalgie qui revenait au grand galop.
Le concierge fit signe au groom qui récupéra son sac des mains de Lorenzo, et tous trois se dirigèrent vers les ascenseurs.
Ils pénétrèrent dans la chambre et Katia demanda soudain :
– Vous n’avez pas de bagages ?
– Si, bien sûr. Je suis passé les déposer avant de vous rejoindre, c’est pour ça que j’étais en retard.
Elle jeta un coup d’œil circulaire dans la chambre et se tourna vers lui, alors qu’il donnait un pourboire au groom.
– Vous avez aussi pris le temps de ranger vos vêtements ?
Il fronça les sourcils, observant la pièce à son tour, puis son regard s’éclaircit.
– Ah… Mais ce n’est pas ma chambre… La mienne est à côté. Nous sommes voisins.
Elle dut avoir l’air déconfite, car il ajouta :
– Ne faites pas cette tête ! Je souhaite un moment romantique… Vous vous souvenez ?
Ça, elle l’avait bien compris, mais on ne se payait pas une escort-girl spécialisée pour dormir chacun dans sa chambre !
– Je… C’est un peu déroutant, mais ça me va bien. On fait comme vous sentez !
Il hocha la tête et ouvrit la porte.
– Je vous laisse vous installer, et on se retrouve au bar dans un moment. Un bon expresso, pour faire connaissance, ça vous convient ?
– Oui, bien sûr.
Lorsqu’il eut disparu, Katia fixa la porte, stupéfaite.
Afficher en entier— Bien, j’espère que votre voyage s’est bien passé et je suis heureux que votre chambre vous plaise. Je dois vous avouer que votre candidature nous a posé un petit souci.
Il entrait tambour battant dans le vif du sujet… Il n’allait pas falloir se prendre les pieds dans le tapis, songea Katia, sans se départir de son sourire.
— Généralement, poursuivit-il, nous recevons les candidatures de jeunes femmes encore étudiantes et à la recherche d’un revenu accessoire, tandis que vous…
Il laissa sa phrase en suspens, le temps sans doute de bien choisir ses mots.
— Disons que, malgré votre parcours professionnel, des revenus jusque-là élevés et votre trentaine d’années, vous semblez rechercher un emploi fixe.
Son regard ne quittait pas le sien.
— J’aimerais connaître votre motivation, mademoiselle Maslov.
Afficher en entierIl avait des dizaines de mains, des centaines de langues… Elle ferma les yeux, s’abandonnant à cet amant qui renversait les rôles. Elle aurait dû… Mais c’était si doux de se laisser faire ! Lorenzo était d’une telle perfection de corps et d’esprit qu’elle ne pouvait que profiter de ses caresses qui n’en finissaient plus. Il était tout simplement étourdissant et jouait de son désir avec une habileté déconcertante, la propulsant vers les sommets de la jouissance, puis l’apaisant, pour l’entraîner de nouveau plus haut, plus loin.
Ses doigts étaient partout, la pénétraient, torturaient son clitoris ; sa bouche et sa langue jouaient de son anus et mordillaient ses tétons l’instant d’après. Elle secouait la tête, ne savait plus où elle était. Jamais un homme ne lui avait rendu tel hommage au cours de préliminaires, faisant d’elle l’objet de son désir, une bête sauvage se cabrant, ruant pour le repousser, feulant pour le retenir, lui griffant le dos, déchirant les draps.
Elle manquait d’air, criait de plaisir… Soudain, elle sentit l’orgasme venir de loin, cheval sauvage que plus rien ne pouvait retenir, boule de feu incandescente, soleil qui brûlait tout, effaçant mémoire et espoirs, cataclysme qui allait la submerger et l’emporter très loin.
Son cri libérateur, son corps, son sexe, sa tête même, plus rien ne lui appartenait.
Elle n’était plus qu’orgasme, la jouissance incarnée !
Quand elle retomba sur le dos, les yeux exorbités, la bouche cherchant l’oxygène qui la fuyait, son esprit était vide de toute forme de pensée. Le cœur en surrégime, il lui fallut un long moment pour revenir sur Terre.
Lorenzo se pencha au-dessus d’elle, souriant, les yeux émerveillés. Elle sentait son désir toujours aussi dur palpiter contre son ventre.
– Dis-moi la vérité… Tu veux ma mort ou quoi ?
– Non, pas tout de suite… On va peut-être encore attendre un peu, faire l’amour quelques fois et puis, on avisera !
Afficher en entier— Mademoiselle Maslov ? dit-il, levant le doute. Vous êtes plus belle en vrai qu’en photo !
Il l’embrassa avec douceur sur la joue.
— Je suis Ulrik Svensson. Enchanté !
— Moi de même.
Il contempla sa tenue vestimentaire.
— Vous êtes bien habillée, c’est parfait !
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