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Extrait ajouté par mamour04 2018-08-27T21:13:09+02:00

Et si dans un millénaire, la terre n'était plus ce qu'elle est aujourd'hui ? Si nous étions envahis par des êtres à la fois hostiles et gracieux... ? Lara va y être confrontée d'une manière dont elle ne s'attendait pas. Découvrez un extrait de "Waiya", l'une des 4 histoires du livre " Et après... C'est tout".

....

— Voilà le salon… Comme tu peux le voir, tu ne seras pas obligée de t’asseoir près de nous. Il y a bien assez d’espace et de fauteuils pour entretenir la tranquillité. Suis-moi, ordonne-t-elle en s’enfonçant dans ce véritable musée.

Je la suis en observant les lieux. C’est bien plus chaleureux que je ne l’imaginais mais je reste sur mes gardes.

— Tout au fond, c’est la salle à manger. Nous dînons tous ensemble, c’est la seule règle de la maison. Tu ne seras pas obligée de te joindre à nous, mais je te le suggère.

Pour l’instant, dans ma tête, c’est un « non » catégorique qui rebondit contre l’intérieur de mes tempes. À quoi ça rimerait ?

— Et dans le cas où je refuserais ?

Mon estomac crie famine depuis que j’ai ouvert les yeux tout à l’heure.

— Eh bien… il faudra attendre le lendemain, dit-elle en s’appuyant sur la fameuse table à manger que nous venons d’atteindre.

— Combien de temps j’ai dormi ? Et quelle heure est-il ?

J’ai vraiment très faim.

— Tu as été capturée la nuit dernière. Tu as dormi pratiquement toute la journée. Il ne doit pas être loin de huit heures. Tu as faim ?

— Je meurs de faim…

— Nous n’allons pas tarder, ne t’en fais pas.

— Il est hors de question que je dîne avec vous.

— Comme tu voudras, dit-elle d’un ton à la fois défiant et détaché.

Je ne tiendrai jamais une nuit de plus.

— On continue la visite ?

Elle se redresse d’un air enjoué et je suis forcée de la suivre. Quand cette mascarade cessera-t-elle ? Et où sont tous les autres ? Elle me fait traverser un grand hall décoré pour me faire atteindre les cuisines. Tu parles de cuisines… Ce sont plutôt des laboratoires immenses, épurés et fonctionnels. L’odeur qui s’en émane est à tomber à la renverse, ce qui n’arrange pas ma situation d’inconfort. Devant les fourneaux se tient une magnifique Waiya d’apparence mure. Elle porte une robe grise au col blanc ainsi qu’une longue étole blanche posée sur une épaule. Ses cheveux sont noirs comme la nuit et coiffés d’un chignon sur le côté. Aucune mèche ne dépasse et ils sont si bien plaqués qu’on a l’impression que si un insecte s’y aventurait, il glisserait sur-le-champ.

— Voici Nastajia, la cuisinière.

Nastajia m’adresse un sourire qui me paraît trop sincère pour être… Est-ce une humaine ?

— Nastajia. Veuillez s’il vous plaît ne rien donner à Lara en dehors des repas pris à table.

Nom de dieu.

— Bien, madame.

Je fusille Nia du regard pour ce chantage indirect et constate que Nastajia me jette un dernier coup d’oeil curieux avant de se détourner. Mon guide tourne les talons, avec moi à ses trousses.

— C’est une Waiya ?

— Oui.

Mes espoirs de trouver quelqu’un comme moi ici s’effondrent.

— Tu n’étais pas obligée de parler dans ma langue pour lui ordonner de ne pas me nourrir en douce…

— Je voulais que tu saches que tu n’auras rien en dehors des repas.

Pourquoi s’obstine-t-elle à vouloir me convier à leur vie familiale ? Je ne suis qu’un animal domestique ici.

— Il est important pour ta… santé, que tu ne t’isoles pas.

— Eh bien, je m’affamerai jusqu’à perdre le fœtus.

Nia s’arrête pour me faire face. Sa beauté me choque à tous les coups.

— Si tu veux rester ici plus longtemps, te retrouver attachée, et gavée par sonde nasale, libre à toi…

Je déglutis en la fixant durement.

— On continue, tranche-t-elle en pivotant si vite que ses cheveux fouettent mon visage.

Je garde ma colère et ma frustration au fond de moi. Nia a ce côté à la fois dur et familier. J’ai envie de la détester et l’aimer en même temps. Elle est mon ennemie jurée, pourtant, je n’arrive pas à lui tenir tête très longtemps… Pas seulement parce que je suis captive, mais parce que j’ai déjà besoin d’elle.

— Voici, la salle de remise en forme.

Perdue dans mes pensées, je la suis tête baissée jusqu’à l’entrée. Lorsque je la relève avec souffrance et découragement, mes yeux tombent dans ceux d’un Waiya en train de poser une immense barre sur son socle. Son grognement et la sueur qui suinte sur son corps m’étourdissent un instant. À bout de souffle, il me fixe d’un air à la fois hostile et décontenancé… suspendu. Sa froideur remarquable me fait perdre mon aplomb.

— Karel…

Nia me jette un regard en coin. C’est donc lui…

Karel se lève en continuant à souffler bruyamment. Tel un félin, il traverse la pièce équipée d’appareils plus étranges les uns que les autres et se poste devant nous sans un mot. Son corps imposant est spectaculaire… effrayant de perfection, malgré ses tatouages sur les côtes. Et son visage… doux, agressif, sans égal, affriolant, perturbant… Le personnage tout entier est terriblement intimidant.

— Voici ce que tu as demandé…

Karel fouille mon âme sans réellement y chercher quelque chose puis baisse les yeux sur mes bras. Manque de chance pour lui, ils sont couverts.

— C’est son premier transfert, ajoute Nia.

Il me fixe, ses yeux clairs et sombres légèrement plissés, puis se penche vers moi pour attraper quelque chose sur une étagère derrière nous. Pendant ce bref instant, son souffle chaud ravive la faim qui me tenaille. Son haleine est florale. Il se redresse et engloutit une perle d’eau, comme de celles que j’ai déjà consommées dans les appartements à New York. Il déglutit puis entrouvre à nouveau la bouche pour remplir ses poumons. Un dernier regard, et il tourne les talons sans prendre la peine de me saluer ou de dire quelque chose. Nia lève les yeux au ciel, visiblement habituée par son tempérament et me tire par le bras. Je scanne l’image de son dos musclé avant qu’il ne se retourne pour me regarder en fronçant légèrement les sourcils. Nia met involontairement fin à ce contact distant en bifurquant à droite.

— Je vais te montrer ta chambre.

Mon esprit est encore dans cette salle de remise en forme. Ce contact était des plus étranges. Il m’a procuré en tous points la même sensation ressentie durant les premières secondes de mes escapades en dehors du ghetto et durant celles de mes retours au bercail. Un sentiment de peur, de danger… suivi d’une envie de recommencer. Renji m’a toujours dit que j’étais accro à l’adrénaline et seule l’hostilité de la liberté m’insuffle ma dose requise. Karel ne m’évoque aucunement la liberté, mais son comportement me la fait ressentir. Mais, après tout, le contexte y est sûrement pour quelque chose… C’est tellement facile de susciter l’émotion quand tout la favorise.

— Qu’est-ce qui ne va pas ? Tu es muette tout d’un coup.

Nia lâche mon bras en remarquant qu’elle le tenait encore sous le sien puis se racle la gorge.

— Rien… Je suis fatiguée.

Nous traversons un couloir lumineux orné de doubles portes éloignées de quelques mètres les unes des autres.

— Tu vas pouvoir te reposer un instant. Je viendrai te chercher pour le dîner.

Nia s’arrête devant ma chambre et l’ouvre avant de me laisser passer.

— Tu disposes d’une salle d’eau et d’un dressing bien rempli. Essaie de te familiariser avec tes lieux. Oh et… n’essaie pas de t’enfuir.

Comme si j’étais assez stupide… Et où j’irai ? Je ne saurais pas où aller et ils me rattraperaient en moins de deux… Les yeux de Nia s’adoucissent légèrement.

— À tout à l’heure ?

Je n’ai plus le courage de protester. J’ai définitivement besoin de me restaurer et de prendre mes repères dans cet endroit. De plus, je ne pourrai pas me cacher bien longtemps du reste de la famille. Mais par-dessus tout, tous mes instincts, même les plus profonds, me hurlent d’observer ce Karel…

— Oui, à tout à l’heure, marmonné-je en fermant la porte.

… de près ou de loin.

Sources: Page FB de l'auteure.

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