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Je m’éveille à demi. Cette chaleur… Cette odeur… Marc. Je suis dans les bras de Marc. Les évènements de la veille me reviennent par bribes. La lettre du corbeau, qui me donne rendez-vous pour me révéler l’identité du meurtrier de ma sœur. La Grande Pagode du bois de Vincennes, où était fixée l’entrevue. Mme Moreau… Mme Moreau, ma voisine d’enfance, qui se dirige vers moi pour me révéler que le criminel n’est autre que son fils, Yvan, ce jeune homme qui m’avait toujours semblé si gentil…
Mais quelle histoire !
Heureusement, Marc m’avait discrètement accompagnée. Il avait garé sa Bentley à l’entrée du parc et était venu nous chercher dès que je lui avais fait signe.
Et au moment de monter dans sa voiture…
Ai-je rêvé ?
Non, c’était bien réel. Au moment de monter dans la voiture de Marc, nous avons croisé Yvan au volant de la sienne. Oui, c’était bien lui, je n’ai pas rêvé, et je me souviens encore de cette sensation glacée qui m’a envahie. Heureusement, encore une fois, Marc était là. Gentleman, il a raccompagné Mme Moreau jusqu’à la gare, et nous avons attendu son train tous ensemble. Avec l’accord de mon ancienne voisine, j’ai appelé mes parents pour les mettre au courant de la situation. Nous préférions tous que Mme Moreau ne soit pas seule en revenant chez elle, et je connais assez bien ma famille pour savoir qu’elle ne serait pas jugée sur les actes de son fils. Là encore, Marc me tenait la main pendant le coup de fil, et la chaleur de ses doigts m’a donné le courage et la force de parler sans (trop) trembler. Marc. Marc qui me semblait si froid, si prétentieux… Marc que j’ai soupçonné d’être un coureur de jupons invétéré. Marc, en réalité si profondément empli d’empathie, si solide quand j’ai besoin d’un roc face à la tempête…
Il m’a amenée chez lui. Pas question, selon lui, que je reste seule chez moi dans de telles circonstances. Pas question non plus qu’Yvan puisse me suivre et découvrir où j’habite.
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