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Spoiler(cliquez pour révéler)Plusieurs s’approchent, je mesure déjà un bon mètre quarante, mais les adultes font le double de moi. Ils vont me mettre en pièces. Le premier coup explose ma deuxième pommette, la douleur irradie dans mon cerveau. Je protège mon visage lorsque ce pouvoir que je sentais à l’orée de mon corps m’investit totalement. Un autre se tient le torse en tombant, puis deux, trois…
Les coups se font moins précis avec la terreur qui commence à courir dans les veines de mes adversaires. Je les tue tous les uns après les autres. Ils ont raison je suis un monstre, mais ce sont EUX qui m’ont créé, je voulais juste qu’il ne s’en prenne plus aux enfants. Je tombe à genoux, il n’y a plus de bruit sur cette place de village, seuls les pleurs des femmes et des enfants. Je sens leur effroi à tous.
Les larmes s’échappent de mes yeux tuméfiés créant sur leurs passages encore plus de souffrance. Mes deux pommettes sont cassées, mon nez et ma mâchoire aussi, je m’étouffe à moitié dans mon sang. Il coule de partout, de ma bouche, des oreilles, du nez…
Chaque os semble brisé comme mon âme, je suis un meurtrier ! Un enfant tueur, ils ont raison, je suis un monstre, une erreur de la nature.
– Par les mondes ! Que s’est-il passé ici ?
J’entends des voix familières s’élever, elles ne pourront plus me sauver, cette fois !
– Ma mère, il m’a défendu, dit le petit Patrick. Le… Enfin, il allait me violer, il le fait chaque dimanche !
Il a fini sa phrase en hurlant. Un cri d’effroi ! Le bruit d’un corps qui chute, la mère de l’enfant peut-être ? À moins que ce ne soit moi ?
– Est-ce que je vais mourir ? réussis-je à prononcer.
– Tout doux, mon ange. Jamais, je ne laisserai cela arriver. Je serai toujours là pour toi, me répond tendrement une voix que je connais.
– Maman ? C’est toi ? Pardon, je ne voulais pas, mais j’avais si peur et si mal. Ils m’ont dit que tu m’avais abandonné car tu avais honte de moi.
– Jamais de la vie, mon ange ! souffle la femme en me caressant le front. Ta maman t’aime plus que tout sur ces mondes. Crois-moi, un jour, vous vous retrouverez, je t’en fais la promesse, mon petit !
– On ne devrait jamais mentir aux enfants, c’est la mère supérieure qui le dit ! imploré-je cette voix.
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