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Nous entrons dans une autre cour. Léonard me donne des explications quelconques, mais je n’écoute plus. Je suis hanté par une vision bizarre qu’une expression du père Mabire a fait surgir en moi : LA FORCE ENNEMIE !
L’apparition est indistincte bien qu’effrayante. Je n’entrevois guère qu’un rictus féroce et d’immenses griffes blêmes… pourtant je demeure terrifié par l’idée atroce qui a visité le cerveau du vieux tabellion changé en ours : LA FORCE ENNEMIE !
N’y aurait-il pas, en effet, une puissance occulte, maléfique, bostile à l’espèce humaine, guettant infatigablement une occasion de tourmenter nos intellects bornés, perdus dans un monde mystérieux dont ils ne connaissent que quelques apparences ?
Et me voici épris de cette absurdité, « parce que j’en ai peur » !
Afficher en entier― Non ! « Monsieur » n’est pas « dans la honte ». Il s’est trouvé « dans le malheur » tout simplement. « Vous » avez été malade, très malade…
― Alors je suis dans… un hôpital ?
― C’est ça, sans l’être…
― Enfin, quoi ?
― C’est une maison pour les personnes souffrantes… comme Monsieur.
― Une maison de… santé ?
― On appelle ça comme ça, des fois, — si on veut.
J’ai un frisson si violent que j’en éprouve comme une douleur dans la nuque, puis tout le long de la colonne vertébrale :
― Vous ne voulez pas dire que je me trouve dans un asile d’aliénés !…
― Oh ! vous « ezpliquez » les choses d’une façon !… Et puis il ne faut pas vous frapper, c’est pas une de ces baraques à bonnes sœurs où on déniche des erquésiastiques dans tous les placards… Ici c’est libre : ça n’appartient ni à l’Etat ni aux « Cléricaux » ; c’est l’établissement du docteur Froin.
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