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« Tout ce que contient ce petit livre est vrai, et écrit exactement tel que ça s’est passé. Son écriture m’a tiré de mon étrange torpeur et j’espère que, dans une certaine mesure, il emplira le lecteur d’une joie vague et singulière. » PATTI SMITH
Afficher en entierJ'ai soudain éprouvé le besoin urgent de me soulager de tout, de n'être rien. J'avais envie de crier mais je n'ai pas pu.
Afficher en entierTu lèves les yeux, les nuages se forment et se reforment. Ils ressemblent - à un embryon, un ami défunt qui repose à l'horizontale. Ou à un bras immense, charitable comme un printemps, qui sur ordre soulèvera ce sac de lin et tout ce qu'il contient, ne serait-ce que l'âme d'une idée - la couleur de l'eau, le poids d'une colline.
Afficher en entierJe n'ai pas pleuré. La complexité de mes émotions était si profonde qu'elle me portait au-delà du royaume des larmes. J'ai ruminé cette journée bien longtemps. Avais-je souhaité sa mort ? Où était-ce elle ? En tout cas, elle savait. Ni l'une ni l'autre nous ne voulions qu'elle appartienne à quelqu'un d'autre.
Afficher en entierAttention à la façon dont tu dénudes ton âme
Attention à ne pas la dénuder tout entière
Afficher en entierLe destin a voulu que je suive un chemin fort éloigné de celui de mes ancêtres, et pourtant leurs façons étaient aussi les miennes. Et dans mes voyages, lorsque je vois une colline constellée de moutons ou une équipe d'ouvriers agricoles qui se reposent à l'ombre des noisetiers, je suis prise d'un désir nostalgique de redevenir celle que je n'ai pas été.
Afficher en entierJ'avais un rubis. Imparfait, splendide comme du sang à facettes. Il venait d'Inde, où ils s'échouent sur le rivage. Des milliers de rubis - les perles du chagrin. De petites gouttelettes devenues on ne sait comment des joyaux ramassés par les mendiants qui les échangent contre du riz. A chaque fois que je contemplais ses profondeurs j'étais submergée, car dans mon petit joyau il y avait plus de malheur et d'espoir qu'on ne saurait le concevoir.
Afficher en entierL'esprit d'un enfant est pareil à un baiser sur le front - ouvert et désintéressé.
Afficher en entierLe premier exemplaire de Glaneurs de rêves, je l'ai offert à mon père, mais le temps a passé et il n'a rien dit. Mon père était un homme admirable, mais difficile à impressionner, et si j'espérais qu'il le lise, c'était sans trop y croire. Pourtant, quelques années plus tard, peu avant sa mort, il m'a dit : "Patricia, j'ai lu ton livre." Je m'attendais à des critiques, mais j'ai été touchée qu'il daigne appeler "livre" un si modeste présent. "Tu écris bien", a-t-il conclu. Puis il m'a préparé une tasse de café. C'est le seul compliment de ce genre qu'il m'ait jamais fait.
Afficher en entier...je suis prise d'un désir nostalgique de redevenir celle que je n'ai pas été.
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