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Un univers fascinant et extrêmement complexe constitué d’une part, d’un peuple dont les fondements de la société sont régis par la magie, les Báran, et d’autre part, d’un peuple dépourvu de pouvoirs magiques, les Destrye.

Nous suivons Lonen, le troisième fils du roi Archimago, qui dirige une des légions des Destrye prenant d’assaut la cité fortifiée de Bára alors que la princesse Oria, la fille unique du roi Tavlor, vit quasi recluse en haut de sa tour. L'histoire est racontée de deux points de vue opposés. Cela nous permet de comprendre ces deux royaumes avec leurs croyances, leurs valeurs et leur structure politique.

À travers nos deux héros, nous assistons au choc de deux cultures aux antipodes.

Dès les premières pages, nous sommes projetés au cœur de cette guerre.

Grâce aux qualités de fin stratège de Lonen pour anéantir la puissance destructrice de la magie (boules de feu, tremblements de terre, tempêtes, golems…), les défenses de la cité tombent très rapidement comme un château de cartes et le peuple est décidé. La princesse Oria, dernière représentante de la famille royale en état de régner, va tout mettre en œuvre pour arrêter le massacre en négociant, en sa qualité de dirigeante provisoire de Bára, la capitation de son peuple.

Pour Oria, les Destrye ne sont que des barbares sanguinaires, ce sont eux les agresseurs, les responsables de ce carnage.

Extraits :

Spoiler(cliquez pour révéler)– […] Les Destrye sont un peuple barbare avide de sang qui vit de destruction. Il est envisageable qu’ils refusent de se retirer tant qu’ils ne nous auront pas tués jusqu’au dernier.

Spoiler(cliquez pour révéler)– […] Je sais que nos peuples n’en sont pas à leur première querelle, mais la paix tenait depuis plusieurs siècles. Les Destrye vivent loin d’ici. C’est vous qui êtes venus à Bára. Nous n’avons fait que nous défendre.

C’est curieux comme le terme "barbare" est toujours utilisé pour désigner les peuples n’appartenant pas à sa propre civilisation. Il est clair que les actes parlent d’eux-mêmes. Les ensorceleurs de Bára ont commis les pires atrocités, ce sont eux qui devraient être qualifiés de "barbares". Ils n’ont pas hésité à envoyer Spoiler(cliquez pour révéler)des golems armés de griffes et de crocs pour voler toute l’eau de Dru avec la mission de tuer toute créature qui se placerait en travers de leur route : mères, enfants, bétail.

Spoiler(cliquez pour révéler)Les Destrye ont traqué les golems jusqu’à la cité de Bára pour sauver leur peuple. Ils veulent en finir pour de bon avec leurs ennemis et ce quel qu’en soit le prix. Cet assaut de la cité fortifiée sert à faire diversion pour permettre aux femmes, aux enfants et aux vieillards de s’échapper vers de nouvelles terres, vers un lieu sûr où ils pourront vivre en paix.

Oria offre l’image d’une jeune fille fragile. Elle doit à tout prix atteindre le "hwil" (l’art de la quiétude forcée), un état d’esprit serein lui permettant de contenir les énergies de ses émotions. Elle obtiendrait alors son masque d’or liss de, sans nul orifice pour les yeux, dissimulant son visage et prouvant ainsi sa capacité à voir par d’autres biais. Le Temple a instauré des lois modernes sur l’usage de la magie. Pour éviter que le savoir d’enchanteur ne tombe entre les mains de personnes instables, seuls les pourvus de hwil sont aptes à recevoir l’enseignement du Temple.

Mais détrompez-vous, Oria ne ressemble en rien à cette pauvre petite princesse sans défense contrainte de rester cloîtrée dans sa tour pour son propre bien !

Oria a une force intérieure incroyable. Elle ne se laisse pas manipuler. Elle est déterminée, obstinée, courageuse. Au fil du récit, on va la voir évoluer, se révéler… À chaque épreuve surmontée, elle devient plus forte et gagne en assurance… Pour le bien de son peuple, elle est prête à tous les sacrifices.

"La sensibilité d’Oria… à la fois sa bénédiction et sa malédiction."

Mention spéciale pour Chuffta, l’Apprivois d’Oria, un lézard volant aux écailles d’ivoire ("derkesthai"). J’ai craqué pour ce petit dragon plein d’esprit et à l’intelligence affûtée. Chuffta est plus un compagnon et un conseiller qu’un animal de compagnie. Au fil de l’histoire, il devient un personnage à part entière. La complicité entre Oria et Chuffta est tout simplement magnifique... Leurs interactions nous offrent des moments "magiques".

J’ai trouvé le personnage du prince Lonen des Destrye terriblement attachant. C’est un guerrier à part entière. Il est valeureux, protecteur et féroce. Il n’est pas à la recherche de gloire sur le champ de bataille ou de richesses. Son père, le roi Archimago, ses trois frères et lui-même ont mené leurs guerriers à Bára en étant certains qu’ils y trouveraient la mort en essayant de combattre les ensorceleurs. Leur objectif ultime est d’emporter le plus grand nombre de leurs ennemis dans la tombe pour que son peuple ait une chance de vivre. Ce qu’il n’avait pas prévu, c’était de croiser la route d’Oria, une femme qui sème le trouble en lui.

Bien que la bataille soit sanglante et dévastatrice tant pour les Báran que pour les Destrye, le lien entre Lonen et Oria est évident dès leur premier regard. Oria va très vite réaliser que la cause de Lonen est juste. J'ai adoré le fait que, bien qu’étant ennemis, ils ressentent tous deux une certaine confiance l’un envers l’autre lorsqu’ils fixent les termes d’une paix fragile.

Peu à peu l’univers créé par Jeffe Kennedy prend forme dans notre esprit. J’ai eu l’impression d’accompagner Lonen et Oria tout au long de cet apprentissage. Tous deux sont en quelque sorte novices (et nous aussi).

La guerre se décline sous différentes formes et reste au centre de l’histoire : guerre entre deux peuples, luttes de pouvoir (politique, religieux), "guerres" de succession, combats intérieurs (Lonen & Oria)… Les secrets occupent également le devant de la scène.

La magie est étroitement liée à la politique et à la religion. Oria ne peut pas simplement prendre le pouvoir pour sauver son peuple et celui des Destrye, elle doit apaiser le Temple et traiter avec les membres ambitieux de sa propre famille qui veulent la couronne pour eux-mêmes.

Une fin qui nous laisse sur des charbons ardents… Pitié ;-)

Je dois dire que j’ai du mal à savoir par où commencer ! L’univers est fascinant, mais incroyablement complexe, et il faut pas mal de temps pour tout comprendre, surtout que cela démarre directement en pleine action et que nous avons beaucoup d’informations à ingurgiter dès le départ, ce qui complique les choses pour assimiler le monde dans lequel se trouve le récit. J’ai trouvé le concept des prêtresses et enchanteurs vraiment original par la façon dont il est amené et par la complexité de leurs pouvoirs et la manière que l’auteure a de nous le présenter. Une fois entré dans l’histoire, j’ai vraiment adoré ce monde original et captivant qui nous réserve toujours plus de surprises et qui semble cacher encore bien des secrets !

Il est rare qu’une héroïne ne nous agace pas une seule fois lors d’un récit, d’une quelconque façon. Et pourtant, c’est le cas d’Oria ! J’ai vraiment totalement adoré ce personnage, cette jeune femme qu’on aurait cru naïve en vue du résumé et du début du récit, mais qui est bien plus mature que ce à quoi on s’attend d’elle. Elle assume le poids des événements et ne tergiverse pas inutilement, non. Elle ne tourne pas autour du pot, comme on dit ! Elle agit quand il le faut, prend les seules décisions possibles et assume ses choix. J’ai vraiment adoré cette jeune femme qui fait au mieux pour le peuple qu’elle n’a pourtant fait qu’observer de sa tour, pour la plupart, en tout cas. C’est une jeune femme avec une force intérieure incroyable qui ne se laisse pas manipuler, elle n’est pas crédule, elle sait ce que représente la guerre qu’ils mènent face aux Destrye mais elle affronte les révélations la tête haute, attendant de faire ce qu’il faut pour arranger les choses. Elle m’a rendue admirative !

Ensuite, nous avons le prince Lonen des Destrye. C’est un guerrier, et il compte bien se venger de ceux qui s’en sont pris si souvent à son peuple. Quand il lance l’attaque aux côtés de son père et de ses frères, il ne croit pas à la réussite de ce plan, mais il sait qu’il n’y a aucune autre solution. C’est quelqu’un de courageux, protecteur, farouche, féroce quand il le faut, et loyal. Mais il ne s’attendait pas à se trouver face à quelqu’un comme Oria. Elle le trouble et déclenche en lui l’envie de la protéger, cette jeune femme qui semble si fragile mais qui a ce regard résolu et fort. Les émotions contradictoires qu’il ressent à son égard le troublent, mais il n’en perd pas de vue son objectif. J’ai adoré son histoire, son caractère, sa force intérieure encore plus que sa force physique, son attachement à sa famille et à son peuple, et sa façon de tenir le coup face aux drames qu’il doit affronter. Un personnage comme je les aime !

Il y a beaucoup de personnages secondaires, et on s’attache à eux, parfois ils nous surprennent, autant en bien quand mal, et l’on finit par ne plus savoir à quoi s’attendre d’eux ! Je dois dire que c’est bien joué de la part de l’auteure, qui nous fait nous interroger, à vouloir découvrir chacun de leurs secrets.

En conclusion, si j’ai eu du mal à assimiler l’univers au début, j’ai vite été captivée par la complexité de celui-ci et par son originalité, mais surtout par ses personnages forts qui affrontent les événements la tête haute et qui ne tergiversent pas inutilement en débat stérile. Une fantasy comme je les aime qui promet énormément de choses, et avec cette fin, il me tarde de lire la suite !

Oria, jeune princesse, vit avec son Apprivois Chuffta dans sa tour.

Elle est quasiment recluse, ses principaux contacts sont sa famille et quelques prêtresses.

On découvre une société bâtie sur la magie, qui habite dans une cité.

Sur les bords du fleuve Dru, dans des villages, il y a le prince Lonen.

Il évolue dans un monde agricole et guerrier, basé sur la bravoure et la force.

Ces deux peuples vont s’affronter dans une guerre destructrice.

Le début de l’histoire nous permet de pénétrer dans la société magique et de rencontrer Oria et sa famille.

Si je me suis tout de suite attachée à elle, ce n’est pas le cas avec son entourage.

Ses frères n’ont beaucoup énervée, j’ai trouvé sa famille très condescendante.

Tout comme les prêtresses qui se sentent supérieures à elle.

A l’opposé, le prince Lonen est un guerrier,sous les ordres de son père,le roi.

Il part au combat et invente des stratégies avec ses frères.

Son peuple a pour principe de prendre soin des siens.

Lonen est un être compliqué, féroce sur le champ de bataille mais pourtant il m’a surprise par sa capacité à faire de l’humour et l’empathie dont il est capable.

J’ai vraiment aimé l’opposition entre le monde de la magie et celui des guerriers.

Mais aussi leurs différences structurelles. Les deux cultures s'entrechoquent.

Cette guerre va obliger chaque camp à ouvrir les yeux sur l’autre.

Pourtant on va se retrouver à nouveau avec deux camps, ceux qui veulent détruire et ceux qui veulent comprendre.

Au début, j'ai eu du mal à me projeter dans ce livre.

Car j’ai eu beaucoup de difficultés à m’identifier au peuple magique, que j’ai trouvé très imbus de lui-même et qui considère les autres comme valeur négligeable.

Heureusement la reine est une femme attachante, qui a une relation forte avec sa fille Oria.

Elle est là pour la soutenir, pour l’aider à assurer un avenir meilleur pour elle et pour le peuple.

L’arrivée de Lonen et de ses stratégies, fait évoluer l’histoire en intensité et en rebondissements.

L’écriture est fluide et très agréable à lire.

L’auteure a su créer un univers complexe, plein de magie,avec des peuples intrigants. Ceux qui ont piqué ma curiosité et m'ont permis d’apprécier ma lecture.

Dans ce premier tome on pose les bases de l’univers en suivant la guerre qui oppose Bara à Dur

Les Barans sont un peuple magique vivant dans un environnement désertique. Les femmes (sorcières/prêtresses) peuvent nourrir la magie des hommes (sorciers/prêtres). Cependant, avant de pouvoir devenir un(e) sorcier (ère), il faut d'abord atteindre le “hwil”. Notre héroïne, la princesse Oria, ne maîtrise pas le hwil et a donc été isolée dans une tour pour sa protection. Lorsque la guerre éclate aux portes de Bara avec les Destrye (peuple de Dur), Oria doit faire face pour aider son peuple.

Les Destrye sont un peuple considéré comme barbare par les Barans. Ils n’ont pas de magie et les sorciers masqués de Bara les effraient. Les sorciers de Bara ont envoyé des golems pour voler l'eau de Dru (car ils souffrent de sécheresse), mais les créatures tuent femmes, enfants et bétail sur leur chemin. Pour sauver leurs terres, leurs femmes et leurs enfants, les Destrye attaquent Bara dans l'espoir d'arrêter les attaques des golem.

J’ai bien aimé Oria, c’est une héroïne à la fois intelligente et pondérée. Bien qu'elle ait grandi dans sa tour à l’écart des affaires d’états, elle fait preuve de compassion, de courage et d’un bien meilleur jugement que sa famille et le conseil royal.

Lonen de son côté, notre héros, est aussi quelqu’un de bien qui se soucie de son peuple et qui a été poussé à la guerre par les décisions de certains Barans.

Il n'y a pas de romance dans ce premier tome, mais le potentiel est là et elle va se construire petit à petit à travers les tomes je pense et c’est très bien comme ça, ça change un peu.

Il y a une bonne quantité d'intrigues politiques et de combats internes, je suis curieuse de lire la suite.

Excellent roman Epic Fantasy. L’auteure nous tient en haleine, en soufflant le chaud et le froid entre les personnages; les situations personnelles et diplomatiques; les moments de paix et de guerre ; d’amitié et de trahison.

La fin est totalement inattendue, mais n’est pas une fin !

Bonne lecture, j'ai hâte de lire le 2ème tome et de connaître le sort de nos personnages principaux. L'histoire sort de l'ordinaire, le livre mélange habilement plusieurs thèmes qui m'attirent, la magie, l'héroïne qui se révèle, l'histoire d'amour naissante... A voir si le tome 2 sera à la hauteur du 1er