Ajouter un extrait
Liste des extraits
Ce bulletin d'informations m'évoquait la tactique des ados, qui, après avoir fait une bêtise, passent aux aveux graduellement. Ils confessent le minimum au départ, de peur que les parents ne piquent une trop grosse crise. On évite le plus longtemps possible de lâcher les détails. L'exemple le plus frappant, c'est celui de cette fille de mon lycée, qui s'est fait surprendre au lit avec un garçon. Elle a été forcée d'admettre qu'ils avaient couché ensemble (en fait, ils le faisaient depuis des mois). Ses parents ont tellement flippé qu'elle n'a jamais réussi à leur avouer qu'elle était enceinte, jusqu'à ce qu'ils trouvent le test de grossesse dans la poubelle.
Afficher en entierJe déteste voir ma peur se refléter sur le visage de quelqu'un ! Les gens effrayés ne devraient pas se regarder.
Afficher en entier"Il y avait des cadavres partout. On ne pouvait pas ne pas les voir. Alors, pour ne pas devenir fou, il fallait les considérer comme des réverbères, des portes, ou des arbres. Ça peut paraître affreux, et je ne voudrais pas sûrement pas qu'on compare ma mère et Henry à des objets, mais c'était comme ça. Il y avait des cadavres partout, et on s'en accommodait.
C'étaient des morts, et on respirait encore."
Afficher en entierC’est souvent comme ça,non ? Jusqu’a Ce qu’on sache avec certitude que quelqu’un est mort, on a toujours un petit espoir, aussi minuscule soit-il. Un cireus flocus d’espoir.
Afficher en entierEt franchement, ça m’énerve trop quand on me reproche de dire ce que je pense. Quelquefois, j’ai l’impression que les parents et 99,99% des profs voudraient qu’on leur mente sur nos sentiments. Ils nous en veulent de leur raconter des salades quand ils nous demandents avec qui on était, ce qu’on a fait,si on a fini notre boulot,etc. Mais ça ne les dérange pas qu’on leur cache le fond de notre pensée. Pire : c’est ce qu’ils attendent de nous. Ils appellent ça « êtredaccord avec eux », et il faudrait que ça soir systématique. Même quand ils ont tort.
Afficher en entierCe bulletin d'informations m'évoquait la tactique des ados, qui, après avoir fait une bêtise, passent aux aveux graduellement. Ils confessent le minimum au départ, de peur que les parents ne piquent une trop grosse crise. On évite le plus longtemps possible de lâcher les détails. L'exemple le plus frappant, c'est celui de cette fille de mon lycée, qui s'est fait surprendre au lit avec un garçon.
Afficher en entierMon cri a éclaté et il est mort. Mes poumons ont refusé de se remplir. Je voulais mourir, moi aussi. L'éteindre avec ce cri.
- Respire ! Disait Simon. Respire !
Il pleurait. Il refusait de me lâcher.
Au final c'est votre corps qui décide, indépendamment de votre volonté. Mes poumons ont aspiré de l'air.
J'étais à un souffle d'elle. Puis deux, trois, quatre, cinq...
Maman, je respire encore.
Afficher en entierIl n'y avait pas d'étoiles. On ne pouvait pas les voir, à cause des nuages pleins de bactéries mortelles.
Il n'y avait pas non plus de brise. Juste le murmure de la pluie, qui chuchotait inlassablement : « Je vais te tuer. »
Les oiseaux ne chantaient pas dans les arbres. Ils étaient trop occupés à picorer les yeux des morts.
Afficher en entierAu final, c'est notre corps qui décide, indépendamment de notre volonté.
Afficher en entier"Qu'importe si vous êtes déjà au courant : je vais écrire ce qu'ils nous ont dit au sujet de la pluie. Tout ce que je sais sur la question. Il faut bien que quelqu'un le fasse. Et surtout, ça me permettra d'oublier un instant ce souvenir terrible. Simon et moi dans le salon; et ma mère et Henry à l'étage, morts."
Afficher en entier