Extraits

Il était le flocon de neige rare parmi des milliards, un jour, il fondrait et disparaîtrait, et tout ce qu’il me resterait serait une flaque de souvenirs et son unique perfection pour me rappeler de lui.

—  Je ne vais pas te regarder mourir. Je vais t’aider à vivre. Tu as fait une liste et je prévois d’utiliser chaque jour où tu en seras capable pour t’aider à réaliser toutes les choses dessus. Nous en cocherons autant que nous pourrons. Je veux t’aimer, et te tenir la main, et t’embrasser, et te faire l’amour. Quand nous ne pourrons plus faire ces choses, alors je veux simplement te serrer dans mes bras jusqu’à ce que tu doives me dire au revoir. Chaque minute qu’il te reste sur cette Terre, je t’aimerai. Laisse-moi t’aimer.

"Non", dis-je, surpris de trouver ma voix forte et assurée, alors qu'à l'intérieur j'étais comme de la gelée. "Je veux dire...tout ce que vous avez dit est vrai. Je comprends qu'il est malade. Je sais qu'il n'ira pas mieux et que son chemin va s'empirer et finira par prendre fin. Je ne peux pas dire que suis préparé à ça, je ne suis pas sûr que je le serai un jour, mais je sais que ça arrivera et je serai là et je l'aimerai jusqu'à... jusqu'à", ma lèvre trembla, "jusqu'à la fin. Mais je ne vais pas rester là et le regarder mourir. C'est là que vous vous trompez. Je suis venu ici parce que je l'aime. Je ne veux pas le regarder mourir, je veux l'aider à vivre. Chaque jour, chaque minute, chaque heure qui lui restent seront précieux et il saura à quel point il compte pour moi". Je ne pus retenir un sanglot et essuya sur ma manche la larme qui s'était échappée durant mon discours.

(Trad. perso)