Extraits

"- Ici c'était sur la liste ?

Elle confirme.

- Tu as deviné pourquoi ?

- Première fois que j'ai ouvert la porte pour toi ?

Elle secoue la tête.

- Première fois que je t'ai fait du pied ? tente-t-il en touchant de ses orteils le pied nu de Clare, dans ses tongs. Première fois que je t'ai payé un verre ?

- Très drôle.

- Première fois que... j'ai éternué sur toi ?

Elle éclate de rire.

- Peut-être.

- Première fois que tu m'as vu vomir ?

- Possible.

- Première fois que tu as trébuché à cause de moi parce que je marchais trop près derrière ?

- Ouah ! Je ne m'étais pas rendu compte à quel point tu es maladroit.

- Arrête les flatteries ! réplique-t-il en riant."

C'était ce qu'elle ressentait en sa présence : comme si elle avait été un caillou, banal et terne, toute sa vie, jusqu'à ce qu'elle rencontre Aidan et que, en elle, quelque chose craque pour la laisser briller du dedans.

Le matin, en partant, son père lançait trois "je t'aime" à sa mère, ce à quoi elle répondait par le même trio.

Enfant, Clare les avait interrogés à ce propos, un jour. Ils avaient expliqués qu'ils s'aimaient trois fois plus que les autres.

Ne pas dire "je t'aime" lui paraissait plus sûr , moins permanent . Car on ne pouvait reprendre son amour après l'avoir donné. A ses yeux, c'était comme un charme magique: une fois les mots prononcés, ils courraient dans la nature et transformaient tout sur leur passage

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- A h oui, je me souviens maintenant. Je suis quasi sûr que je t'ai sortit de but en blanc que tu étais la plus belle fille que j'avais jamais vue avant de t'inviter à sortir dans la foulée.

- Tu n'es pas loin, réagit-elle en souriant. Tu m'as demandé de te passer le parmesan.

- Ah. Je l'utilise moins, cette technique de drague, c'est vrai.

"- [...] il y a beaucoup de possibilités entre casser d'un côté et rester ensemble de l'autre, tu sais ? Tout ne doit pas être nécessairement noir ou blanc.

- Tu peux parler : tu t'habilles rien qu'en noir !"

"Dix minutes, deux serviettes, un rouleau de papier toilette, un demi-flacon de liquide vaisselle et beaucoup d'huile de coude à récurer plus tard, elles abandonnent. L'encre est en réalité plus récalcitrante encore que Scotty, et tous leurs efforts n'ont pas changé grand-chose. Il reste couvert d'empreintes digitales, sans oublier l'énorme rectangle en travers de sa joue enflée.

- Pas grave, capitule Scotty, l'air maussade. En me présentant, je dirai à mes futurs amis que ma mère est une coccinelle et mon père, un léopard."