Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
723 119
Membres
1 047 922

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Commentaire de CelinedeRoany

Horrora borealis


Commentaire ajouté par CelinedeRoany 2019-10-16T23:45:00+02:00

Intriguée par les excellentes critiques lues sur L’ombre du Renard, j’ai décidé de commencer par le milieu et donc mon choix s’est porté sur Horrora Borealis, de Nicolas Feuz, paru en 2016.

Bien mal m’en a pris.

Nicolas Feuz, qui prend soin d’indiquer partout son statut professionnel (procureur), explique également, sous forme de boutade, qu’il n’est pas écrivain et, après avoir lu Horrora Borealis, je le crois sur parole.

Quand je lis un livre, je m'attarde sur plusieurs aspects :

le style, qui, à défaut d'être inspirant ou entraînant, doit a minima se faire oublier pour me permettre de m'immerger dans l'histoire. Il est ici assez pauvre.

les personnages : ils doivent être "en relief", prendre vie dans mon esprit, ne pas être faits d'un bloc, avoir leurs zones d'ombre et leurs qualités. Je dois ressentir quelque chose à propos d'eux ou au moins l'un d'entre eux doit éveiller quelque chose en moi. Rien de tout ça ici. J’avoue même avoir espéré qu’un bûcheron lapon sorte du bois pour truicider tout ce petit monde tant le sort des personnages m’indifférait. Ados stéréotypés – et pas crédibles, couple à la dérive, flic qui entend les cadavres de ses vieilles affaires lui parler, préoccupé par le cancer de sa femme et son opération de la dernière chance, flic qui n’arrête pas le suspect « parce que c’est un bon gars », aucun d’eux n’a pu éveiller le moindre soupçon d’empathie chez moi. Ils sont restés des mots jetés sur le papier, sans âme, sans corps, sans émotion.

l'histoire : ce que ça donne quand on raconte l'histoire en dix lignes. Je ne peux pas le faire ici sans spoiler, mais c'est pas brillant. L’histoire n’est pas du tout crédible et ne consiste, finalement, qu’en une litanie d’incohérences et d’invraisemblances toutes plus crasses les unes que les autres : une mère se demande si elle doit s’inquiéter de ne pas voir rentrer son fils de 8 ans qu’elle a laissé jouer dehors par -20 pendant une tempête de neige, dans un endroit qu’ils ne connaissent pas au fin fond de la Laponie? Une victime d’hydrocution suffisamment sévère pour y laisser deux doigts est renvoyée chez elle le jour même (je répète, nous sommes en Laponie en février) et va se faire un sauna ? Un flic boute le feu à sa moto neige au milieu de nulle part et en pleine tempête pour réchauffer ladite victime en hypothermie, "parce que l'hélico va arriver" ? Un des personnage distingue même les montagnes. En Laponie, oui, Monsieur.

Impossible d’énumérer toutes les invraisemblances sans spoiler le livre, si jamais tu as encore envie de le lire.

le thème : cette idée centrale autour de laquelle s'enroulent toutes les scènes et que le roman traite. Par exemple, la deuxième saison de Top of the Lake explore le thème de la maternité ; Dans la brume écarlate s'articule autour du thème de l'absence ; Le meilleur des mondes s'intéresse au thème de l'éthique, etc. Le thème est ce qui fait qu'un livre est inoubliable, même si tu n'arrives pas à le voir sur le moment. L'absence de thème est souvent ce qui fait que tu as oublié que tu avais lu ce livre. Les thèmes sont censés nous "apprendre" à vivre, nous montrer comment on peut faire, comment font les autres, etc.

Ici, ben ... rien. Je cherche bien, je ne vois pas. On trouve tout un tas de thématiques racoleuses dont l’empilement et l’absence de sens ne font que souligner la vacuité de l’intégralité du roman. La drogue, la tromperie dans le couple, l’illégitimité, les prédateurs sexuels sur internet, la grossesse adolescente, l’inceste, l’amnésie rétrograde. Rien n’est approfondi, tout est survolé et surtout, lorsqu’on referme enfin le livre et qu’on se demande : de quoi ça parle ?, force est de constater que, dans l'esprit, le vide se fait, plus grand et plus glaçant que celui des plaines de Laponie. C’est l’histoire d’un mec qui bute tout le monde, mais sans faire exprès, parce qu’il a oublié ce qu’il s’est passé en Laponie.

l'intrigue, c'est à dire la façon dont l'histoire est racontée : on alterne ici entre des scènes au festival Festineuch de Neuchatel et le déroule de ce qu'il s'est passé en Laponie, sous forme de flash-back. L'intrigue ici consiste en une succession de scènes dont on ne sait pas toujours si elles se sont passées ou si c'était un rêve et dont le narrateur n'est pas toujours bien défini. En général, l'intrigue est structurée en trois grandes parties : la première qui campe l'histoire (25% du livre), la seconde qui contient le déroulé de l'histoire (50%) et la troisième qui est le dénouement (25%). C'est à peu près respecté ici, même si j'ai du mal à situer le milieu, ce moment pivot où tout commence à basculer.

les détails en plus : c'est propre à l'auteur, et c'est ce petit plus qui peut expliquer qu'on n'aime pas un très bon bouquin ou qu'on adore un livre qui n'est pas terrible par ailleurs. Ici, impossible de se rattraper sur des descriptions particulièrement dégeu des sévices subis, sur la complexité des personnages ou le destin particulièrement cruel, comme dans un slasher classique. Non seulement il n’y a pas beaucoup d’imagination dans ce livre, mais il n’y a pas de talent pour lui donner vie ni aucun pouvoir d’évocation. Tu lis Dans l’ombre écarlate et sa nana « dessinée par Moebius et habillée par Marvel » et l’image te saute aux yeux. Tu ouvres Surface, et tu passes des trottoirs crades de Paris à l’air pur de la campagne. Rien qui transporte, non plus. J'ai bien compris que la Laponie, c'est froid, mais moi qui espérait retrouver un peu d'air pur et frais, qu'il soit Suisse ou Lapon, j'en ai été pour mes frais.

En définitive, je n’ai eu que l’haleine fétide « d’un de ces thrillers aux rebondissements rocambolesques qui se dispensent d’une intrigue cohérente en misant sur un lectorat peut exigeant », comme l’écrit monromannoir sur Babelio. Navrant, conclut-il, et je ne peux que plusseoir.

Résumé :

Tout ce sang qui coule aux pieds de Walker. La question n’est pas de savoir qui est ce cadavre avec une balle dans la tête. Non. La bonne question est : qu’est-ce qui s’est passé en Laponie ? Les souvenirs sont flous, mais ce qui est sûr, c’est que de longue date, Walker ne croit plus au Père Noël. Et vous ? Vous y croyez encore ?

http://www.mespolars.com/chr…/horrora-borealis-nicolas-feuz/

Afficher en entier

Répondre à ce commentaire

Réponses au commentaire de CelinedeRoany