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— Tu as gagné le droit de prendre une douche.
— Très généreux de ta part, souffle-t-il dans mes cheveux courts.
— Ton sperme va sécher.
— Fallait avaler comme moi.
— La prochaine fois, alors.
Les mots sortent naturellement et Florian se contracte sous moi, immédiatement.
— Eh, me rattrapé-je in extremis, je t’ai pas demandé en mariage. Relax. C’était cool, non ?
— C’était très bien. Sauf que je ne suis pas certain que recommencer soit une excellente idée, vu nos rapports professionnels.
— Promis, je ne te sucerai jamais au taf, déclaré-je solennellement.
Il rigole doucement.
Afficher en entierIl se redresse, m’approche alors que je secoue la tête.
— N’es-tu pas rassasié encore ? me moqué-je.
— Tu rigoles ? s’indigne-t-il. Tu m’as carrément appâté alors que je dormais. Je me souviens très bien de tes dents. Là !
Il appuie ses mots avec une de mes mains qu’il colle sur ses fesses.
— Plus jamais tu ne recommences quelque chose que tu es incapable de finir, c’est clair ?
— Bien, petit chef.
— Parfait.
Je le laisse accaparer mes lèvres, et je fonds à son baiser. Ce mec me plaît beaucoup. Ouais, je dois bien le reconnaître.
Je n’aurais pas dû l’autoriser à s’approcher si près de moi.
Je n’aurais pas dû accepter.
Lorsqu’il me connaîtra davantage, il partira, j’en suis certain.
Afficher en entierJe reprends mon chariot, et continue de remplir les allées, jusqu’à ce que le dénommé Lucas ait encore besoin de mes services. Je ne sais pas s’il le fait aux autres caristes, mais il prépare mon travail, en attendant que je revienne avec la palette pleine. Il enlève l’ancienne de l’emplacement attribué et la décale dans le large couloir pour ne pas nous gêner, et il élimine tout ce qui traîne et pourrait bloquer la manœuvre. Certains preps sont sur leur transpalette, téléphone en main malgré les brouilleurs sur le site, et attendent que nous brassions tout le taf. Rien ne les oblige à donner un coup de main, mais c’est bien vu.
— Merci, lui adressé-je lorsque j’ôte le film.
— Putain ! s’esclaffe-t-il, amusé. Tu viens de me parler sans que je te l’impose ?
Je grogne. Il ricane. Il récupère deux colis, se rapproche de moi et murmure :
— Je n’ai pas pu finir ma phrase tout à l’heure. Du coup, t’es célibataire ?
Je m’empourpre et m’étrangle sur la question.
— Je t’ai déjà dit que j’étais hétéro, coassé-je.
— Ah, je croyais qu’on était passés à autre chose depuis ce matin. Dommage.
Il pose ses cartons sur sa palette rapidement, grimpe sur son chariot et trace son chemin devant moi.
— Merci pour l’appro.
La matinée va me sembler longue…
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