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— Notez, greffier ! L’accusé plaide non coupable. Qui t’a livré à la police, Charlie ?

Silence.

— Charlie Follykin ! C’est la onzième fois en quatre ans que je te vois dans ce tribunal.

— Tant que ça ? bredouilla Charlie.

— Hier, ma femme a mis un enfant au monde. Tu crois que j’ai envie d’être ici, à respirer ta mauvaise haleine ?

Charlie secoua piteusement la tête.

— Je sais ce qui s’est passé, Charlie Follykin. Tes comparses t’ont obligé à endosser le délit de contrebande, parce que tu as bu l’eau-de-vie au lieu de surveiller les tonneaux.

— J’ai pas tout bu, se défendit le pochard.

— Et tu as accepté parce que tu te plais en prison. Pas vrai ? J’ai entendu dire que la femme du geôlier fait le pâté en croûte comme personne.

— Ça, c’est vrai.

— Bon, décréta le juge en abattant son marteau sur la table. Le détenu est condamné à quatre jours de travaux forcés, non pour contrebande, mais pour avoir eu la mauvaise idée de me faire perdre mon temps. Tout ça pour s’empiffrer de pâté en croûte ! Il exécutera sa peine à l’hospice pour les enfants trouvés. Il commencera par se récurer, ensuite de quoi il devra bercer les bébés. Toute la journée. Et une grande partie de la nuit.

Une expression tragique se peignit sur le visage de Charlie Follykin.

— Me faites pas ça, monsieur le juge…

— Pourquoi dormirais-tu mieux que moi, hein ? grommela sir Griffin qui retira sa robe, la tendit au greffier et quitta la salle d’audience à grands pas.

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— Êtes-vous fâché ? Beaucoup d’hommes seraient furieux de découvrir, en rentrant chez eux après une longue absence, que la famille s’est agrandie.

— Je suis mal placé pour me plaindre, rétorqua-t-il d’un ton crispé.

— Et vous, avez-vous eu des enfants ?

— Non !

La réponse avait fusé, inutilement violente. Elle ne réagit cependant pas. Elle posa simplement sa main sur la sienne, dans un geste empreint d’une sollicitude désarmante.

— Sachez que vous n’êtes pas le seul à souffrir de cette affliction. De nombreux hommes sont dans votre cas.

Elle était à la fois gentille et réservée, d’une grande dignité et… Tout à coup, le sens de ses paroles lui apparut. Elle le pensait impuissant. Incapable donc de devenir père.

— Est-ce à cause de… de ça que vous avez fait des enfants, Rose ?

— De qui parlez-vous ?

— Des enfants illégitimes que vous avez mis au monde.

— Mais non, s’impatienta-t-elle, comme si c’était un détail insignifiant. Pourquoi vous obstinez-vous à m’appeler Rose ?

— Parce que c’est… Morbleu, ce n’est pas votre nom ?

— Bien sûr que non. Et il ne me plaît pas, ajouta-t-elle, fronçant le nez.

Il était médusé. Dire qu’il avait donné à sa frégate le prénom de la femme qu’il avait abandonnée. La Rose des Vents. Puis La Rose II, hantise de tous les forbans du monde.

— Je m’appelle Roxane, figurez-vous.

Elle pointait le menton, la colère flambait dans ses yeux. Griffin toussota.

— C’est… hmm… joli, bredouilla-t-il.

Il avait dû mal entendre durant la cérémonie de mariage. Quel imbécile !

— Que faites-vous ici, Griffin ? reprit-elle avec un brin de suffisance — pour bien lui montrer qu’elle, au moins, connaissait son nom.

— Je rentre à la maison, répondit-il simplement.

Roxane le pensait impuissant, elle avait eu trois enfants pendant son absence, et lui n’avait même pas mémorisé son véritable prénom… Néanmoins, pour une raison mystérieuse, il se sentait bien avec elle.

— Vous êtes ici chez moi, objecta-t-elle.

— Mais vous êtes ma femme, rétorqua-t-il en souriant.

Elle avait une bouche adorable, des lèvres roses et pulpeuses. Elle était cependant trop crispée, un peu guindée. Il faudrait lui apprendre la légèreté.

— Je le regrette, croyez-moi, articula-t-elle. Je suis certaine que nous obtiendrons sans difficulté l’annulation du mariage, puisqu’il n’a pas été consommé. Nous pouvons également intenter une action en divorce, en arguant de votre profession.

— Ou de vos trois enfants ! riposta-t-il.

Elle cilla. Il avait touché un point sensible. Mais cette remarque semblait la surprendre. Un comble ! Elle devait pourtant être la cible des critiques, voire être socialement exclue.

— Oui, en effet. Cependant, si nous divorçons, vous serez libre d’avoir vos propres enfants.

— Ah oui ? Vous ne me pensez plus impuissant ?

Il lui fallut un moment pour saisir le sous-entendu. Elle se raidit, drapée dans sa dignité.

— Je déduis de votre ton sarcastique que votre problème était simplement dû à la jeunesse.

— À moins que vous n’en soyez responsable.

— Pardon ?

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