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Ce n'est pas facile pour moi de dire ce qu'a été Ravensbrück. Ce n'est pas facile de m'en souvenir, même, parce qu'il y a eu Bergen- Belsen ensuite. C'est Bergen-Belsen, qui est mon camp et ma déportation ; c'est Bergen-Belsen qui a emporté ce que j'étais avant et m'a re-fabriquée à sa façon. Là-bas, je me suis vue mourir. J'ai vu des choses que j'ai du mal à décrire, même si je le voudrais, parce qu'elles sont inimaginables.

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À Bergen-Belsen, c'est l'odeur, d'abord, qui nous a frappés. Une odeur de viande morte et de crasse, une odeur de charogne brûlée. Elle était insidieuse comme une angoisse, elle s'enroulait autour de vous, elle enrobait tout : vous veniez d'arriver et, déjà, elle était dans vos cheveux et vos vêtements, elle vous collait à la peau : on prenait cette odeur comme on prenait la tenue et le visage du camp. Il n'a sans doute pas fallu beaucoup de temps pour qu'on comprenne d'où elle venait. Les cheminées du crématoire étaient très hautes. On les voyait de partout, elles fumaient jour et nuit, ça faisait une brume épaisse qui envahissait la plaine.

Les habitants des villages de Bergen et Belsen ont juré, ensuite, qu'ils ignoraient tout de ce qui se passait dans le camp. Comme ceux de Fürstenberg, comme tous les autres. L'odeur, pourtant, devait être chez eux tous les jours. Dans leur soupe quand ils s'asseyaient à la table du dîner, dans leurs draps quand ils se mettaient au lit. Qu'est-ce qu'ils pouvaient faire de ça, comment est-ce qu'ils pouvaient vivre ? C'était l'odeur d'une chose terrible qu'on faisait là.

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