Extraits

“I want to celebrate Christmas,” I said.

“Isn’t it a little late for Christmas?” Caldenia asked.

“I know, but I still want to celebrate it. I want the tree and decorations. I want gifts and Christmas music. I don’t care how many Draziri are out there. They won’t take Christmas from me.”

“Yes, but we don’t have a suitable male,” Orro said. “And only one dog.”

I looked at him.

“What is this Christmas?” Wing asked.

Orro turned from the stove. “It’s the rite of passage during which the young males of the human species learn to display aggression and use weapons.”

Sean stopped what he was doing and looked at Orro.

“The young men go out in small packs,” Orro continued. “They brave the cold and come into conflict with other packs and they have to prove their dominance through physical combat. Their fathers teach them lessons in the proper use of swear words, and the young men have to undergo tests of endurance, like holding soap in their mouths and licking cold metal objects.”

Sean made a strangled noise.

“At the end of their trials, they go to see a wise elder in a red suit to prove their worth. If they are judged worthy, the family erects a ceremonial tree and presents them with gifts of weapons.”

Sean was clearly struggling, because his head was shaking.

“Also,” Orro added, “a sacrificial poultry is prepared and then given to the wild animals, probably to appease the nature spirits.”

Sean roared with laughter.

I grinned at him.

He leaned back, shaking, laughter exploding out of him.

“Your culture is so complicated,” Wing said. “On my world, we just go on a quest to kill something big.”

— Tu as appris des choses intéressantes ?

Les yeux de Sean brillèrent d'une lueur ambrée.

— J'ai appris que, parfois, tu pars à la recherche de quelque chose qui n'est pas aussi important que ce que tu laisses derrière toi.

- It's a lovely day and we are under siege. People are trying to murder us.

Her eyes shone with excitement.

- Isn't it marvelous ?

- C'est une belle journée et nous sommes assiégés. Des gens essayent de nous assassiner.

Ses yeux brillèrent d'excitation.

- N'est-ce pas merveilleux ?

You think he’ll keep quiet?” Maud asked.

“He’s had a magic space car for several weeks now and, so far, hasn’t said anything,” I said.

“If not, I know where he lives,” Sean said.

I turned to him. “How?”

“I followed him home one night when we were hunting the dahaka.”

“That’s creepy.”

He shrugged.

“Sean, you’re not killing Officer Marais.”

Sean smiled a long wolf smile, reached out, and patted my hand.

“I’ll help you kill him,” Arland said.

- We made the bargain, so civilizations like his- I pointed at Arland, whose engineer had modified the car, - don't conquer us. They have numbers and superior technology. Without the treaty that designated Earth as safe neutral ground, we'd be purged, eaten, or enslaved.The galaxy is a big and vicious place.

- Nous avons conclu ce marché, afin que des civilisations comme la sienne - je désignais Arland, dont l'ingénieur avait modifié la voiture - ne nous envahissent pas. Ils sont plus nombreux et ont une technologie supérieure. Sans le traité qui fait de la Terre un terrain neutre, nous serions purgés, mangés ou asservis. La galaxie est un endroit immense et vicieux.

- C'est le moment où je devrais sans doute faire ce truc qu'Arland fait, dit Sean à vois basse. Quand il déclare qu'il n'est pas un poète, mais seulement un soldat humble et maladroit, et qu'il compose ensuite un sonnet sur le vif.

- Mais tu viens d'une planète de guerriers poètes. ça ne devait pas être trop compliqué pour toi.

-C'est ce qu'on dit.

Ses yeux ambre brillèrent, reflétant la lumière de la lampe. Son regard tomba sur mes lèvres. Il songeait à m'embrasser. Je fus parcourue d'un frisson électrique lorsque je le compris. Je me mordis la lèvre. Sa respiration s'accéléra.

- à propos du sonnet, dit-il.

- Oui?

J'avais l'impression que mon existence tout entière reposait sur ce qu'il allait dire ensuite.

- Je t'aime

C'est tout ce que je voulais entendre. Avant cet instant, je n'avais même pas conscience d'à quel point je voulais qu'il me dise ces mots. Il les avait prononcés auparavant, lorsque j'étais en sommeil, mais c'était différent à ce moment-là. Maintenant, c'était tout ce qui importait.

- Je ne te quitterai jamais, dit Sean. Si tu veux rester aubergiste, je deviendrai aubergiste avec toi. Si tu veux faire autre chose, je te suivrai. Quoi qu'il advienne, je serai là, parce que je te veux plus encore que tout ce que j'ai jamais pu vouloir. C'est tout. C'est tout ce que je peux dire.

Je fis un pas et réduisis la distance qui nous séparait. Ses bras puissants se refermèrent autour de moi et enfin il s'inclina et m'embrassa.

- Ne faites pas ça, dit Maud.

- Quoi donc?

- Ne vous agenouillez pas devant moi. Mon époux s'agenouillait devait moi. ça ne nous a pas sauvés de l'exil. ça ne l'a pas empêché de bafouer tout ce que nous avions construit ensemble. Je hais cette coutume vampire. Elle ne veut rien dire du tout.

- Je ne suis pas votre époux. Cela a une signification pour moi.

- Ne faite pas ça, je vous en prie.

Maud s'assit sur une racine et couvrit son visage de ses mains. Toute sa force s'évapora. C'était moi qui en étais la cause, me rendis-je compte. Un pincement douloureux me saisit et disparut lentement.

- Je reviendrai, dit Arland. Je serai à vos côté, si vous voulez bien de moi. J'aimerai que vous soyez à mes côtés, si vous le permettez.

Elle laissa retomber ses mains et le regarda.

- Arland, j'ai été mariée et je suis veuve. J'ai une enfant. Ce n'est pas votre enfant ...

- Là, maintenant, elle n'est l'enfant d'aucun homme. Elle devrait avoir un père, un père qui lui enseignerait des choses et la chérirait. Je suis prêt à faire tout cela pour elle.

Je vous aime, ma dame.

- Ne dites pas ça.

- Et j'aimerai Helen comme ma propre enfant.

- Arrêtez.

Arland se leva. Il avait la mine sombre.

- Je ne suis pas poète. Alors, je vais simplement vous dire ce que je ressens, aussi maladroit cela puisse-t-il paraître. Lorsque je vous ai vue pour la première fois, j'ai eu l'impression qu'on me jetait hors d'une navette avant qu'elle n'ait touché le sol. Je suis tombé et, lorsque j'ai atterrit, je l'ai senti dans toutes le fibres de mon être.

Vous me troubliez. Avec vous, ma paix intérieure s'est envolée. Vous m'avez laissé à la dérive. Je vous ai aussitôt désiré. Et puis, j'ai appris à vous connaître, et je ne vous ai désiré que davantage. Vous me désirez aussi. Je l'ai vu dans vos yeux. Vous m'avez appris ce qu'est la solitude, car lorsque je ne vous vois pas, je me sens seul. Vous pouvez me rejeter, vous pouvez nier ce que vous ressentez, et si vous choisissez de ne pas m'accepter, je respecterai votre décision. Mais il faut que vous sachiez qu'il n'y aura jamais qui que ce soit de semblable à vous pour moi, et à moi pour vous. Nous avons tous les deux attendu des années pour nous rencontrer.

Il sortit de la pièce.

- Écoute, ça peut être rapide, efficace ou bon marché. Tu peux choisir deux de ces caractéristiques, mais jamais les trois à la fois.

- Pourquoi ?

- C’est la loi de l’univers.

Je n’eus même pas à feindre le timbre outré que prit ma voix. J’avais de l’indignation à revendre. Tous les visiteurs venant sur Terre devaient se tenir à une règle : toujours dissimuler leur existence.

Le plafond réconfortant de ma chambre plongée dans la pénombre me fit l’effet d’un véritable choc après le paysage des dunes ensoleillées et, l’espace d’un instant, je me sentis perdue et ne sus plus où je me trouvais.