Commentaire de Magaliii

J’ai toujours aimé Michel Bussi : sa fluidité d’écriture, les scénarios au suspense insoutenable, des descriptifs qui nous font voyager aux quatre coins du monde. Ces éléments en font l’un de mes auteurs français favoris. Il était donc évident pour moi de reprendre la lecture après une longue pause avec l’un de ses romans.

« J’ai dû rêver trop fort » m’a intriguée car j’avais envie de voyage et de légèreté. D’autant plus que les thrillers dont le protagoniste est une hôtesse de l’air se font rares. Ici, nous suivons la quarantenaire Nathy qui exerce ce métier depuis de nombreuses années. Elle incarne une vie plutôt lisse, sans histoires aux côtés de son époux. Tout bascule quand elle découvre une multitude de similitudes à ce qu’elle a vécu vingt ans plus tôt. S’enchaînent alors des allers-retours entre le passé et le présent pour tenter de comprendre qui peut bien être à l’origine de ces coïncidences plus que troublantes.

Entre Montréal, San Diego, Barcelone et Jakarta, j’ai trouvé les descriptions longues. C’est pourtant ce que j’apprécie habituellement chez cet auteur, mais ce roman a beaucoup trop traîné en longueur. Les répétitions entre les chapitres me donnaient l’impression de revivre une même scène deux fois, tandis que l’action et le dynamisme sont seulement arrivés sur les 50 dernières pages.

En ce qui concerne le récit en lui-même, je ne m’attendais pas à suivre une une histoire d’amour en commençant ma lecture (je ne peux m’en prendre qu’à moi-même, je ne m’étais pas renseignée en amont). Je ne trouve pas que ce soit le point fort de Michel Bussi puisqu’elle est un peu trop niaise selon moi. Tout est évident pour ne pas dire cliché. Les coïncidences sont quant à elles trop nombreuses, à tel point que l’on n’y croit plus. Trop de coïncidences tuent les coïncidences, j’ai fini par décrocher.

Le plot twist final reste le point fort de l’auteur et c’est pour celui-ci que je l’apprécie autant. Il arrive toujours à me surprendre et ce thriller n’a pas dérogé à la règle. Je n’ai rien vu venir et c’est ce qui a sauvé le livre à mon sens. Malgré sa lenteur, j’étais pressée de le lire jusqu’à la fin pour connaître le dénouement final qui était rapide, voire expéditif, par rapport à la longueur du roman.

Ainsi, ce n’est pas le meilleur Bussi que j’ai lu jusqu’à présent. Il s’agit de ma première déception de cet auteur, et après réflexion je ne pense pas que les histoires sentimentales soient son fort. Je ne compte pas m’arrêter sur cette lecture, et j’espère ne pas être déçue par « Trois vies par semaine » que je compte découvrir prochainement.

2/10