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– Tu vois, Milton, ce voyage en avion est très dur pour moi, dis-je en lui caressant le menton.
– C’est vrai ? dit Milton avec un sourire.
– Oui, c’est affreux. Une vraie torture : on me force à m’asseoir à côté d’un homme à tomber par terre, et tout ce que je peux faire, c’est le regarder travailler.
– Mon Dieu, tu as raison, c’est horrible, dit-il en jouant le jeu.
– Tu vois, j’avais raison. Il faut absolument remédier à cela.
– Et que puis-je faire pour t’aider ?
– Oh, je ne suis pas sûre que tu puisses. Pour cela, il faudrait que tu t’arrêtes de travailler. Et j’ai l’impression que c’est d’un compliqué…
– Et si je pose mon ordinateur sur le côté, comme ça, est-ce que c’est mieux ?
– C’est un bon début, mais il me manque une chose, dis-je en me penchant sensuellement vers son oreille.
– Quoi ?
– Là, ici, un baiser, lui glissé-je en chuchotant tout en montrant le côté de mon cou.
– Je pense que je peux y arriver. Laisse-moi essayer.
Afficher en entierIl n’empêche, au bout de deux heures, le temps paraît long dans le ciel au-dessus de l’Atlantique. Je n’arrive pas à me concentrer sur mon bouquin. Je n’arrête pas de penser à Jérémie et d’imaginer le pire. Je ne suis pas tranquille, là, vissée sur mon siège, et je remue de plus en plus.
Allez, Charlotte, ça ne sert à rien de se faire des films ! On se calme et on essaie de se changer les idées, OK ?
Afficher en entierNous nous installons confortablement. Rapidement, le commandant de bord nous prévient du départ, puis du décollage imminent. L’appareil vibre, se déplace, accélère, et en bout de piste braque fort vers le haut, bien plus que dans un avion de ligne. Je suis surprise et je sursaute légèrement. Milton se tourne vers moi, et pose sa main sur la mienne. La chaleur de sa paume me réconforte instantanément. Il plonge ses magnifiques yeux lapis-lazuli sur moi et dépose un baiser sur mes lèvres. Nous nous sourions.
Afficher en entierC’est curieux. Je suis très excitée par ce voyage, mais je ressens comme une impression de déjà-vu. C’est à la fois dingue et familier. En fait, il y a tellement de voyages en jet privé dans les romans à l’eau de rose que je lis que c’est comme si j’évoluais en terrain connu !
En entrant dans la cabine, pas de billet à présenter, évidemment. Mais personne pour nous accueillir non plus. Je lance un regard interrogateur à Milton.
Afficher en entierLe fuselage blanc étincelle sous le soleil. Un long liseré bleu ciel souligne le corps du jet. La queue de l’appareil est ornée du logo de la compagnie de Milton. Sur le tarmac, le vent bouscule nos manteaux, et le bruit des réacteurs emplit l’atmosphère.
C’est la première fois que je découvre un aéroport depuis cet angle. J’ai plutôt l’habitude de me fondre dans la foule des gens attendant patiemment leur tour à la porte d’embarquement. Ici, au Boston International Airport, une grande berline noire – vitres teintées et connexion Wi-Fi – nous a déposés directement sur la piste, à vingt mètres du White Hawk, le jet privé de Milton.
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