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Cette balle, vous le savez maintenant, au lieu de vous ôter la vie, vous a révélé à vous même ; vous êtes né le 27 mai 1918, losque vous avez perdu la moitié de votre corps et trouvé tant de raison de vivre.
Afficher en entierCertes, il y a les contraintes, les terribles contraintes, les douleurs, et les renoncements; il y a tout ce que l'on ne peut plus faire.Mais si l'esprit demeure, si la force d'inventer est intacte, on peut vivre, vivre vraiment intensément, et espérer le bonheur.
Afficher en entierA Southampton, le gris est de coutume, un gris aux mille nuances, certes, mais un gris tout de même et un gris qui dure des jours des semaines, des mois parfois...Mais lorsqu'un rai de lumière arrive à percer ces cieux désespérants, il embrase de couleurs inattendues toute la ville et toute la campagne autour; ce sont des bleus comme il n'en existe que dans les pays où il pleut, des verts éblouissants, fluorescents, et des hordes de nuages orange et violacés.
Afficher en entierInvalide,handicapé, mis dans un fauteuil pour sortir au soleil, à votre tour d'être mordu, vos journées s'écoulent de plainte en plainte, d'épreuve en épreuve...
Afficher en entierEt tout faire sans entraves, instinctivement, en ne respectant aucune règle, même si l'on devait avoir à pâtir de cet exercice égoïste de votre libre arbitre.
C'était cela, votre liberté, ce pour quoi vous étiez prêt à vous battre; la liberté de jouir de la vie comme vous le vouliez.
Afficher en entier...j'ai disparu du domaine des vivants, je n'appartiens plus au monde des hommes. Je suis devenu minéral,abstrait,une boîte de conserve. Oui, je suis une boîte de maïs.
Afficher en entierJe vous pensais poète sans vous avoir lu, je vous savais grand blessé de guerre sans savoir ce que la guerre vous avait fait, je vous savais courageux sans connaître la nature de votre courage.
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Je m'en vais, cher Joë, sur la pointe des pieds, en ayant appris qu'il a des tristesses heureuses, et je retourne au monde, à ma famille, à mes amis, plus fort et plus serein, nourri et grandi de vous.
Afficher en entierUn soldat vous ajuste, une balle jaillit du canon de son arme, elle vous frappe, vous tombez, et c'en est fini, pensez vous, alors que tout ne fait que commencer.
Afficher en entier......(), lorsque vous remarcherez, lorsque ous seriez capable de courir, de sauter, de grimper, lorsque vous seriez capable de refaire ces choses que vous faisiez autrefois, avant la blessure. Guérir ! Guérir ! Il n'était question que de cel, et vous auriez préféré mourir pour de bon plutôt que d'y renoncer.
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