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Astrid ne ressemblait à aucune des filles que j’avais rencontrées jusqu’à présent. Elle ne flirtait pas, ni ne cherchait à flatter autrui. Elle n’était pas timide, faux cul, ou désireuse de plaire. Elle se fichait que je l’apprécie ou pas. Je ne veux pas dire qu’elle était antipathique ; loin de là. C’est juste qu’elle savait qui elle était et n’avait pas l’intention d’essayer d’être quelqu’un d’autre. Elle était franche et ne trichait pas.
Afficher en entierJ’aime avoir ces maux de tête. Je suis résistant à la douleur. C’est l’un de mes secrets. Je le garde en moi et personne ne le devine. Les gens sont aveugles ; ils sont aveugles parce qu’ils ne veulent pas voir. Les gens sont des imbéciles ; ils sont idiots parce qu’ils ne veulent pas savoir. J’aime renaître.
Afficher en entierLe mensonge, c'est comme un très bon outil. C'est un outil qui sert à manipuler les gens, à les contrôler. On peut leur dire se qu'ils ont envie d'entendre ; on peut leur faire croire qu'on est quelqu'un de spécial. Le truc avec le mensonge, c'est d'en avoir plusieurs en fonction des gens. Des personnes différentes induisent nécessairement des mensonges différents, et de la même manière que des métiers différents nécessitent des outils différents. Si on sert le même mensonge à tout le monde, autant dire la vérité, parce que la vérité est beaucoup plus facile. Quand on dit la vérité, on n'a pas besoin de réfléchir parce qu'elle s'emboite parfaitement toute seule. Il faut les faire coïncider. Il faut se rappeler quel mensonge on dit, à quel moment et à qui, et s'il colle avec tous les autres mensonges qu'on a dits et être sûr qu'il ne puisse rien arriver, aujourd'hui, demain, ou après demain, qui risque de le dévoiler. Savoir quand ne pas mentir fait partie de la technique.
Afficher en entierC'était mon époque préférée de l'année, fin mai, puis début juin, quand les feuilles sont d'un vert vif, le ciel d'un bleu limpide, et les soirées longues, douces et tièdes. Ça me rendait malade de ne pas pouvoir en profiter à fond. C'était comme si tout un pan de ma vie touchait à sa fin, une fin amère et compliquée.
Afficher en entierCela faisait des semaines, des mois que je sillonnais Londres à vélo, et je savais qu'un jour j’aurais un accident. La seule question qui se posait était : de quel type ?
Afficher en entier- J'ai trouvé tes clés, ai-je dit. Je te les ai rapportées.
Tout en parlant, je savais que ça n'avait aucun sens, que cela ne tiendrait pas plus d'une seconde de réflexion.
Leah s'est adressée à moi, l'air égaré.
- J'ai une clé de secours, a-t-elle répondu, comme si elle avait besoin d'expliquer. Mais qu'est-ce que tu fais là? Pourquoi le...?
C'est là qu'elle a vu la sculpture et elle n'a jamais fini sa phrase. Je l'ai frappée avec toute la violence de ma colère, contre Leah, pour être venue ici et avoir tout gâché, mais aussi envers la vie, le monde, pour être si bordélique et compliqué. Le granit l'a atteinte au bord de la tempe, de plein fouet, avec un craquement. Ses genoux ont flanché et elle est tombé de côté, se râpant le long du mur dans le même mouvement.
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